dimanche 8 avril 2018

Un beau vin nature.


Petite trouvaille du côté de la nature... ou devrais-je dire en vin nature.

Quand on parle des vins nature, il est sans contredit souvent question de choix et d'opinions très tranchants. Certains aiment sans retenue et d'autres haïssent et n'y touchent plus.
Pourtant, c'est un peu comme tout : il y'a du bon et du mauvais. Comme les vins bios, les vins industriels et bien d'autres.... De plus, on doit s'entendre pour dire que la production est très marginale. Si les vins bios n'occupent qu'un pourcentage très minime du vignoble mondial, imaginez ce qui en est des vins natures!

Nous avons tout de même la chance d'avoir quelques produits en SAQ. Et ma foi, ils sont plutôt bons. Est-ce que la SAQ nous réserve ce qu'il y a de mieux ou est-ce que la façon de travailler en nature gagne en qualité? Certainement un peu des deux.

Alors, vous pouvez essayer ces cuvées particulières qui, en plus de vous faire découvrir une nouvelle facette du vin, vous fera sortir de votre zone de confort tout en profitant pleinement d'une belle qualité de produit.

Le Pistus Etna Rosso 2015 (code SAQ : 13453834, prix : 23.75$) est élevé en cuve de béton pendant 9 mois et repose après la mise en bouteille pendant un autre 2 mois. L'élevage en cuve de béton offre au vin une belle patine que le temps lui procure normalement après une très longue attente. À base de Nerello Mascalese, le vin s'ouvre sur le fruit rouge et des notes terreuses ainsi que du fruit plus mur. En bouche, les tanins sont présents quoique veloutés. le fruit mur prédomine et des notes ferreuses sont présentes en finale.

Si vous aimez le partage et voulez découvrir, l'espace d'un bref moment, le vin nature : c'est pour vous. C'est moins "funky" que certaines autres cuvées qui demandent un peu plus de pratique mais c'est tout de même une très belle expérience.

Bonne dégustation.




vendredi 26 janvier 2018

Rioja : valeur sûre.


Facebook me demande de temps en temps si je suis toujours ici et je voudrais bien écrire un petit mot pour ceux et celles qui n'ont pas eu de nouvelles depuis un certain temps.... Eh bien, voici un bref message qui saura faire la joie de l'amateur de vins en vous!


Pas plus tard qu'hier, j'ai eu la chance de déguster un superbe vin de l'Espagne. J'ai souvent pensé que le Rioja possédait plus d'une carte dans son jeu. On sait qu'elle se distingue par les vieux millésimes, offrant des vins ayant une belle structure et des notes d'élevage qui s'agencent merveilleusement avec le style de leurs vins. Ceci n'est bien sûr qu'un portrait global. C'est un secret bien gardé que je me dois de partager.


Si vous êtes amateurs de vins de garde, d'accord avec les viandes grillées (beau souvenir d'une soirée au méchant steak) ou encore de découvertes : Rioja!


Le Ontañón Reserva 2005 (code SAQ : 12559821, prix : 25.55$) en est un merveilleux exemple. Encore jeune pour un 2005. Au nez, c'est sur le fruit mur, les notes d'élevage et en bouche c'est dense, belle longueur sur les arômes de fruit rouges et noirs ou vient s'accorder un boisé marqué qui magnifie les arômes. Tout simplement irréprochable. Le prix - même si je n'aime pas parler de ce facteur - est bien en dessous de la qualité du produit.... Achetez à la caisse comme dirait l'autre!


Qui plus est, la même maison produit un blanc. Il m'est d'avis que vous pourriez acheter à l'aveugle... c'est ce que je vais faire sous peu!


Bonne dégustation!




dimanche 13 août 2017

Rouge et blanc de l'heure.

Que de temps est passé depuis ma dernière visite ici... sur ma propre page!


Beaucoup de travail et peu de temps semble être la tendance du moment et j'en suis fort aise.   


Petite dégustation et belles découvertes. Tout d'abord en liquide, Rémi Pouizin Native 2014 (code SAQ : 12517832, prix : 20.45$) est l'investissement de l'heure si vous êtes à la recherche d'une belle syrah sur les épices, les herbes fraiches et du fruit. En bouche, ces arômes se retrouvent bien présents et sont amenés sur un tapis de velours. Bref, c'est bon sans bon sens! Le côté poivré de la syrah est bien marqué et le grenache apporte - même si majoritaire - cette belle tenue qui fait en sorte que la bouteille descend à vue d'œil. Avec un burger d'agneau? Que oui...


Si j'en achète deux, tu en prends 2 aussi? Celui-ci il est juste pour nous. Le Loup Blanc Régal Blanc 2015 (code SAQ : 12661498, prix : 25.90$). Si tu es un/une fan des vins du Sud de la France, lance-toi sur les deux dernières bouteilles dispos en ligne. C'est frais, franc, sur le fruit à chair blanche, minéral et si tu as la chance de l'accompagner d'un poisson que tu as cuisiné de tes douces mains, tu vas adorer. C'est LA découverte en blanc de 2017. Le vigneron est passé en mode biodynamie et du même coup a gagné en expérience. Cette combinaison a propulsé la qualité et la profondeur de ses vins. En fait, la gamme ne cesse d'impressionner et de ravir. Achète!


En lecture : la Pinardothèque. Un blog qui partage en toute simplicité l'art du vin et de la table. C'est superbement écrit, rigolo et plein de vie. La dame en question en est aussi à son troisième livre que je me promets de me procurer sous peu. Pour les amateurs, les connaisseurs et ceux qui ont envie de boire ses mots. Sandrine Goeyvaerts est aussi caviste de métier et mérite grandement d'être suivie de près.


https://lapinardotheque.wordpress.com/2017/07/29/bon-anniversaire-la-pinardotheque/


Bonnes lectures et bonnes dégustations!
































jeudi 20 avril 2017

Bière vous dites?

En attendant que le vin soit tiré.


J'ai été, et je suis toujours, un grand amateur de bières. Au Québec, nous avons des talents qui ne sont pas à dénier. Gins, cidres, bières et vins sont autant de produits à découvrir qu'à apprécier. Nous sommes donc très choyés.


Cette semaine, parmi la panoplie de beaux produits que j'ai l'honneur de déguster souvent, une bière a retenu mon attention : Farmhouse Houblon (Microbrasserie Le Castor, 7.00$ format 500ml). Le houblon apporte des notes herbacées et de levures ainsi que des arômes d'agrumes. En bouche, une très belle mousse, les saveurs sauvages, houblonnées et d'orange se mélangent et s'harmonisent jusqu'à une finale un peu amère mais surtout très bien équilibrée. C'est superbe!


http://www.microlecastor.ca/


Avec un plateau de charcuteries et quelques olives, vous en raffolerez.


D'autres beaux produits à découvrir :


https://oshlag.com/
http://www.duminot.com/
http://labauge.com/
http://www.lenaufrageur.com/bieres.aspx
https://www.createursdesaveurs.com/fr/charcuterie-scotstown
http://www.distilleriedustlaurent.com/
http://www.gaspesiesauvage.com/champignon_fr/accueil.php




Bonnes dégustations!


lundi 3 avril 2017

Végan du vin?

Un petit plus qui rend encore plus léger.


Vous connaissez les vins bios, biodynamiques, natures (ou naturels) et tous les autres. Toutefois, connaissez-vous les vins Végan?


Un petit nouveau dans la liste sans cesse grandissante de façons de produire le vin. Les vins produits traditionnellement contiennent souvent des produits chimiques tels que des insecticides, fongicides, herbicides, etc... Ceci à pour but d'enrayer plusieurs problèmes qui pourraient affecter négativement la vigne et ainsi empêcher que le raisin atteigne son plein potentiel de croissance.


La production bio utilise aussi des produits qui enrayent les diverses maladies de la vigne. Ces produits sont toutefois naturels et non de synthèse. La production biodynamique va encore plus loin en intégrant la vigne dans un tout (terre, ciel, astres) et utilise aussi des produits bios mais aussi des préparas qui favorisent le maintien de la vigne. Le nature? On n’applique rien! La vigne est plutôt guidée de manière naturelle.


Le végan dans tout ça? C'est plutôt lors de la dernière étape avant la mise en bouteille que ça se passe : plutôt que d'utiliser des blancs d'œufs (protéine animale) on utilise des protéines végétales pour coller le vin. Ce procédé (le collage) sert à faire tomber au fond de la cuve les particules solides en suspension et ainsi obtenir un vin plus limpide.


Des vignerons commencent déjà à afficher le logo "Végan" sur les cuvées qui correspondent à ce marché de plus en plus en vue. Vous pourrez ainsi repérer plus facilement les vins végans.


La SAQ est maintenant en phase avec la commercialisation de plusieurs types de vins et surtout du type de culture dont ils sont issus. Vous verrez donc, sur les affichettes de prix, un plastique de couleur vert pour bien identifier les produits bios. Est-ce que la SAQ peut aller encore plus loin dans cette démarche? Différents codes de couleurs sur les grandes lignes de production? Ou encore de regrouper ces différents produits afin qu'ils soient plus facilement identifiables?


Notre monopole a encore du pain sur la planche tant sur l'affichage que sur la clarté à laquelle ces produits sont mis en tablettes. La demande deviendra plus grande certes et il serait plus simple de les indiquer clairement au lieu d'avoir à les chercher sans cesse...


Bonne discussion!



jeudi 30 mars 2017

Gins d'ici et d'ailleurs.

C'est tellement tendance que je me demande pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de vous parler de... Gin!



Le gin, spiritueux obtenu par la fermentation alcoolique d'un malt et aromatisé principalement à base de baies de genévrier, a le vent en poupe. On le remarque au 17 siècle pour la première fois au Pays-Bas. À l'époque, on le nomme le genever et au fil des ans il devient "gin". Deux grandes familles prennent les parts du marché : Le Genever (traditionnel et distillé sur place) et le London Dry Gin (achat d'alcool de base et mélangé par la suite, il peut provenir - contrairement à ce que son nom laisse présager - de partout).



Au départ, la boisson servait de remède à des problèmes de santé qui étaient surtout centrés sur les troubles de digestion. D'ailleurs, l'eau tonique aidant à mieux faire passer la boisson, qui était loin d'être aussi agréable au goût que maintenant, est devenue la base du gin tonic.


Plus récemment, la recette évolue et les aromates qui entrent dans son élaboration laisse beaucoup de place à l'inventivité/création. De la lavande, différentes herbes de partout, des algues, zestes de différents agrumes sont ces nouveaux ingrédients (et bien d'autres) qui entrent dans sa confection. C'est un monde en soit et les amateurs en redemandent.



Qu'en est-il de cette offre justement et comment on en profite? Le gin peut certainement se boire tel quel (et sur glace), avec de l'eau tonique ou encore en forme de cocktail. La dernière version peut se faire avec des gins plus génériques et moins avec ceux que je parlerai plus loin. Pourquoi? Tout simplement parce que vous en perdriez l'essence et la subtilité.


Après une dégustation de plusieurs gins, voici ceux que je vous recommande chaudement (À noter que je cite seulement les traits qui caractérisent la recette et qui font que le produit se démarque des autres) :



Romeo's (code SAQ : 12873984, prix : 38.25$). Ce gin québécois, très bien équilibré est marqué par des notes d'agrumes, poivrées et une finale sur la lavande. Superbe ajout à la famille du concepteur de Vodka Pure avec ce produit.



Bogart's Real English Gin (code SAQ: 12895112, prix: 65.75$). Ici, on approche plus de la version originale du London Dry Gin. Certes la baie de genièvre est bien présente mais sublimement accompagnée d'herbes fraiches, du zeste de citron et des notes florales qui rendent le tout très accrocheur.



St-Laurent (code SAQ : 12881538, prix : 48.25$). Les herbes font surface mais en bouche, la surprise vient de l'ingrédient spécial : les algues! Un côté salin qui est plus que digeste. Visitez le site internet et essayez de résister à l'appel du Bas Saint-Laurent : http://www.distilleriedustlaurent.com/


Et quand l'Allemagne s'y met, c'est du sérieux. La complexité de ce gin est à faire damner. Des herbes certes, mais de l'agrume, du floral et une longueur ou s'entremêlent tous les arômes comme par pure magie... À déguster sur glace ou en solo. Superbe! Monkey 47 dry gin (code SAQ : 12612063, prix : 73.75$). 47 plantes et aromates, ça vous dit?


Bonnes dégustations!








samedi 11 mars 2017

Super AOC!

Parler pour parler...


Je lisais récemment un article sur le système des AOC en France et ailleurs. Ce système, mis en place vers 1930, visait surtout à enrayer la surproduction, le métissage entre diverses régions dans l'élaboration des vins et surtout de faire en sorte que les vins gagnent en qualité peu importe la région d'où il provient. Mission réussie. Le système d'appellation d’origine contrôlée (AOC) a fait tout ça et encore plus. Il est devenu pendant des années une façon de reconnaitre un vin - dans une région de production précise - et lui assurer un gage de qualité.


Ce système encadre le producteur et lui donne la base afin qu'il puisse suivre des règles assez strictes sur les cépages autorisés, la taille de la vigne, la signature d'un endroit géographique précis, le rendement, etc... Bref, celui qui désire s'inscrire dans une AOC devra suivre ces règles afin de garder son titre qu'il affichera fièrement sur sa bouteille. Ce cadre lui permet aussi de faire partie d'un regroupement qui lui confère une visibilité auprès des consommateurs.


Mais voilà que la donne change. Non pas du point de vue des AOC mais bien au niveau de certains vignerons qui propulsent certaines régions, qualitativement, vers le firmament. Nommons-les, les nouveaux vignerons. Ceux-ci travaillent d'arrache-pied dans le but de produire des vins qui ont une signature bien à eux. Des vins d'artistes? Peut-être. D'artisans? certainement plus. Ils prennent racines dans un vignoble, analysent les sols, s'assurent que le rendement soit - souvent - au minimum afin d'extraire le maximum des raisins, mettent tous les soins possibles sur ce vin qui sera une suite liquide de ce que se retrouve en ces lieux solides. Ces vins sont donc une vraie représentation des divers endroits où ils sont produits.


Si le système d'AOC mis en place, par exemple dans la Vallée de la Loire, faisant une dégustation à l'aveugle lors du classement, il se peut fort bien que ces vins d'artisans sortent bons premiers? Alors, ils ne devraient donc pas être classés en Vins de France (qui selon la définition décrie les vins comme étant le bas de la pyramide qualitative) mais plutôt meilleurs que les AOC? Si tel est le cas, un nouveau système devrait avoir sa place dans le marché présent. Une super AOC? Ou encore une AOC supérieure? Ou mieux, une gamme de vins qui serait classé par région comme étant le meilleur de ce que ladite région peut produire... Soit supérieure au système mis en place il y a de ça plus de 80 ans.


De quoi plaire à certains vignerons qui grognent du fait qu'ils soient mis à l'écart en recevant le piètre classement "vin de France", mais surtout de leur donner une vitrine bien à eux et une visibilité qui donnerait le goût au consommateur d’y tremper les lèvres. Un nectar d’une si grande qualité mérite plus que ce qui a été mis en place depuis quelques décennies, un point c’est tout.

Bonnes discussions!