vendredi 30 mai 2014

Privatisation de la SAQ, Give me a break!

Des ventes et du privé, la SAQ, tu restes encore longtemps!?!

C'est redondant enfin cette histoire de privatisation de la SAQ! À moins que le seul intérêt que vous ayez est de vous procurer le Yellow Tail deux fois moins cher... Un peu de sérieux, l'article paru dans le journal de Québec, manque totalement l'aspect global du problème (ou de la solution) et oublie quelques trucs pour que ça punch plus comme article. Il faut ce qu'il faut! 

http://www.journaldequebec.com/2014/05/26/de-lalcool-a-prix-imbattable?token=9b5ae30c894c75caf59079c82e98ee62

Je suis en total désaccord avec le fait de privatiser la SAQ même si je crois fermement qu'il y des pans à améliorer. Pour le consommateur qui cherche le meilleur prix, il existe plein d'options qui peuvent le rendre heureux. Je continue à croire que cette offre serait la bienvenue en épicerie. Beaucoup plus accessible et presqu'en tout temps (faudra aussi discuter du fait que nous pourrions vendre de l'alcool plus tard que 11PM, maintenant que certains bars fermeront leurs portes à 6AM!). 

Je suis plutôt en accord avec le passage - et le propos -  de Jessica Harnois  à l'émission Salut-Bonjour et surtout de sa connaissance sur le sujet : 

http://tva.canoe.ca/emissions/salutbonjour/chroniques/sb/entrevue/216196/privatisation-de-la-vente-dalcool-au-quebec#.U4ZOU5tIpvo.facebook 

Je vous conseille fortement d'en faire l'écoute!

Pour ce qui est de quelques améliorations à apporter (je devrais penser arrêter de marteler ces conseils?) : 

- Meilleur suivi de l'inventaire.
- Plus de formations pour les employés.
- Former des supers conseillers.
- Donner plus de latitude aux agences qui veulent vendre leurs vins (après tout, toutes les transactions sont profitables à la SAQ). 
- Avoir une alerte lorsqu'un vin devient disponible dans le réseau de la SAQ. C'est simple, vous voulez savoir quand arrive le prochain vin de votre vigneron préféré de la Nouvelle-Zélande? Et bien vous pourrez créer une alerte!
- Avoir un numéro de client qui permet de faire des mises de côtés dans les succursales, et du fait, que les bouteilles soient enlevées de l'inventaire automatiquement (sauf pour les nouveaux arrivages et produits en quantités limitées).
- Refaire la structure des points de vente : 
1- Les "express" deviennent les "cavistes" avec des super conseillers et des vins qui font plaisir à l'amateur. 
2- Les vins anciennement disponibles aux succursales Express se retrouvent maintenant en Dépanneurs et Épiceries.
3 - Des bannières regroupant des produits en importation privée sont dispos dans des succursales autres que les succursales de la SAQ.
4- Cibler la clientèle et lui offrir plus de choix... surtout en service et en disponibilité.

Je pense que c'est un bon début, surtout un plan qui changerait totalement notre vision de notre monopole que nous ne connaissons peut être pas tant!

Autre article que vous pourriez porter attention : 

http://vinquebec.com/node/11767

D'autres idées?







mercredi 28 mai 2014

nouveau programme marketing à la SAQ

Nouvelle approche marketing de la SAQ, ça veut dire quoi?

La SAQ a vu ses ventes diminuer au cours du dernier exercice financier. Il se peut fort bien que les québécois se soient décidés à boire mieux et moins. Une autre - parmi milles autres - option, serait que la SAQ ne soit pas réellement à l'écoute de son client. 

Sur le terrain, qu'est ce qui en est vraiment? Tiens, je vous donne un exemple récent  :

Cliente : "Est ce que vous avez ce produit?"
Commis : "Non, il a tout été vendu, désolé"
Concret : Le produit était disponible et l'inventaire avait été vérifié avant de se déplacer pour rien... de plus, un autre produit était disponible - du même fournisseur - alors que l'inventaire ne l'indiquait pas!

Qu'est ce que ça donne en bout de compte? Et bien si la personne n'avait pas demandé à une autre personne (qui elle a trouvé ladite bouteille) il n'y aurait pas eu ses ventes. Multipliez par des dizaines de fois et ça devrait vous donner une idée des pertes sur le terrain.

Revenons à nos moutons! La SAQ s'efforce donc de donner au consommateur "le miroir de son goût". Autrement dit, une grande analyse aura lieu et chaque succursale sera analysée individuellement. Les meilleurs vendeurs (je parle de vin) aura une place de choix et un inventaire en conséquence. Tous les autres produits qui vendent bien, seront eux aussi positionnés plus stratégiquement. Ce qui devrait en découler une meilleure année au niveau des ventes en général.

Je crois sincèrement que c'est un pas dans la bonne direction mais il manque une ou deux données dans tout ça. Sur le réseau présent de la SAQ, des personnes sur le terrain ont bien compris une chose : Être à l'écoute de son client et non pas de ses propres goûts. Ça ressemble beaucoup au travail de sommelier dans un restaurant non? C'est pourtant cette approche - semblable au caviste en France - que la SAQ devrait s'empresser de mettre en marche.

J'ai toujours dit que le manque de formation de la plupart de ses employés ne répond plus à la demande présente des consommateurs. Ajoutez à ceci que, de plus en plus, les gens deviennent des connaisseurs et apprécient le vin d'année en année. Ils voudront en savoir encore plus, poseront plus de questions et auront plus de demandes... Est ce que l'aspect marketing saura répondre à ces critères? Certainement que non! Il reste donc à voir vers ou notre monopole se dirige et ce que ça donnera sur le terrain.

Pour ma part, je vais souvent aux mêmes succursales qui ont tout ce qu'il faut pour répondre à mes demandes. Lorsque je trouve un commis ou un directeur qui est vraiment à l'écoute et qui prend du temps pour moi, j'ai tendance à vouloir faire affaire avec cette personne uniquement. Fait à noter, les succursales qui ont un nombre élevé de ces "cavistes" sont celles qui ont les meilleures ventes... Peut être un exemple à suivre pour celles qui traînent de la patte?

lundi 26 mai 2014

Dupéré/Barrera et Foillard

Le breuvage des Dieux ou ceux qui veulent devenir immortels...

Le vin ne cesse de prendre du gallon. Une nouvelle découverte - à la suite de ses nombreuses vertus pro-santé déjà existantes - nous apprend qu'en rouge, il serait apte à combattre la carrie dentaire (http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/201405/22/01-4768957-le-vin-rouge-pourrait-combattre-la-carie-dentaire.php). C'est Pasteur qui doit être content! Lui qui disait que le vin était la boisson la plus hygiénique qui soit, il avait fichtrement raison.

En même temps que les bonnes découvertes à son sujet sortent comme fleurs au printemps, d'autres y trouvent des effets négatifs, et s'efforcent de mettre à jour, des effets néfastes à la santé. 

Ces nouvelles trouvailles me font bien sourire et je dois admettre que je n'y porte attention que par pur curiosité. Nous savons bien que tout est dans l'art de - ne pas trop - boire et d'y prendre plaisir en consommant en petites quantités. Le 3 verres de vin par jour et le 2 pour les femmes, ne sont que des balises largement implantés par les scientifiques qui s'y sont attardés. En fait, les calculs qui ont servi à en arriver à cette conclusion comprennent une large masse de personnes et ne tient pas compte des à côtés ou des habitudes personnelles de consommation. Si vous aimez boire un verre de vin par jour, ne vous efforcez pas d'en ajouter un ou deux!

Personnellement, je suis un consommateur de fin de semaine. J'ai plus de temps pour cuisiner et pour prendre un verre aussi. L'un va rarement sans l'autre. J'y prend plaisir et aime bien partager, discuter en prenant mon temps. Le vin arrête le temps, il fait le travail d'une bonne thérapie pour moins cher et de façon plus efficace... J'essaie quelques nouveautés, des valeurs sures et je déguste en prenant le temps de voir ce qui se trouve dans ce verre. 

En fin de semaine, je dégustais la cuvée de Jean Foillard (Jean Foillard Morgon Cuvée Corcelette 2012, code SAQ : 12201643 au prix de 35.75$) aux arômes floraux et fruités, sur une bouche soyeuse et vive qui revient sur les fruits... Tout simplement sublime! Je vous en avais parlé sur un billet précédent et invité à en faire provision. Si vous vous croyez que le prix est élevé, je vous dirai plutôt que c'est le vin qu'il l'est... et très bien qui plus est. Soyez assuré que la qualité est au rendez- vous et que je répète que les vins du Beaujolais sont encore à très bon prix. Profitez en pendant que ça passe.

Autre dégustation : Dupéré Barrera Nowat 2011 (code SAQ : 11457313 au prix de 25.10$) sur un nez qui exprime les arômes de fruits blancs et la minéralité, la bouche seconde et garde une belle persistance. J'adore ces vignerons et leurs cuvées sont toutes belles et d'excellente qualité.

Bonnes dégustations!

vendredi 23 mai 2014

Les critiques du vin.

Qu'est ce qu'un grand vin?

Celui qui rapporte le plus -  au fil des années -  un retour sur investissement? Celui qui vous apporte un grand moment de dégustation en accompagnement? Celui qui vous restera en mémoire pour le restant de votre vie? Celui qui, dégusté seul, fait changer vos standards déjà bien établis?

Pour ma part, toutes les raisons sont bonnes. Je ne fais pas du tout du premier, beaucoup du deuxième et troisième et je garde en mémoire certains bons moments du quatrième. 

J'ai toujours dit que la dégustation du vin est très personnelle et que pour apprécier encore plus le produit, il faut savoir ce que l'on aime vraiment!

Pas très compliqué et pourtant, ça demande du temps.. comme toute autre passion d'ailleurs.

Si vous savez le type de vin que vous aimez, vous serez en mesure de trouver la bonne lecture (en magazine ou en ligne) ou encore le bon critique qui colle à vos goûts. Nous sommes humains et tous les goûts sont dans la nature. Chaque critique a son type de vin préféré (même si il croit le contraire...). Pour ma part, je reconnais en Jean Aubry une source sure pour l'achat de la plupart de mes vins. Je ne le fais pas souvent, mais je vois qu'il aime la finesse des vins autant que je la recherche. 

Faites cet exercice simple : Trouvez le type de vin qui vous attire, par la suite recherchez les meilleures notes sur ce vin que vous avez tant aimé. Êtes vous du type Wine Advocate, Jean Aubry, Les méchants Raisins, François Chartier? Faites l'exercice, la solution vous trouverez.

Je vais être franc avec vous, j'aime bien lire les critiques mais les notes sont rarement un incitatif à faire des achats. Je crois surtout que le vin doit trouver - pour s'épanouir pleinement - le bon moment. Les vins qui obtiennent les meilleures notes lors d'un un concours sont : 

1- Dégustés par des professionnels.
2- Dans un local silencieux, pas de parfum, en se concentrant totalement sur ce qui se trouve dans le verre.
3- Aucun ajout n'est fait sur la dégustation (le vin, que le vin).

Qu'est ce qui arrive lorsque le même vin est consommé 6 mois plus tard bien entouré à table, des plats en accompagnement et de la musique en fond de toile? Les notes ne seront pas les mêmes puisque le contexte change du tout au tout. Et dans quel environnement préférez vous déguster le vin? Moi c'est en le partageant à table...

Plein d'autres solutions s'offrent à vous si la passion du vin se fait sentir de plus en plus. Les pastilles de goûts sont un bon point de départ. Le type de vigneron ou de maison en est une autre. Mais rien ne vaut les nombreuses lectures et surtout, trouvez la réelle satisfaction qui fait d'un vin un GRAND vin.

J'ai déjà parlé de ces vins que j'ai apprécié au plus haut point à quelques reprises. La plupart d'entre eux ont été accompagnés à table de grands ou petits plats. Pourtant... quelle satisfaction!

Bonnes découvertes!

jeudi 22 mai 2014

Le partage du vin.

Et le sixième jour Dieu créa l'homme. Lui en retour, fit de la vigne un breuvage dit "vin"!

Le vigneron, laisse le vin parler à sa place. Il s'efface devant l'oeuvre qu'il essaie, bon an mal an, de mener à terme. 

La passion de ces vignerons me passionne au plus haut point. Je lis constamment sur le sujet et ne me lasse pas de ces histoires de changements de carrière, pour ceux qui autrefois exerçaient un autre métier. De ceux qui ont pris la relève de leurs parents, une tâche lourde de sens si il veut améliorer ce qui se fait déjà. Les battants, les investisseurs, les passionnés, les fous, les artistes, les visionnaires... Tous ceux qui font en sorte de porter le vin haut et beau.

Il existe bien sur une différence entre les grands châteaux bordelais et le petit domaine du Languedoc. Mais si nous faisons un parallèle avec la façon de faire, vous tiendrez cette leçon : Dans les deux cas, ces personnes se dévouent corps et âme pour pousser encore plus loin la qualité présente. Que ce soit en moyens financiers, par l'ajout d'un oenologue/winemaker de renom, de changement de type de culture (soit passer de la méthode traditionnelle à la culture bio ou l'inverse) mais surtout, faire en sorte de se dépasser et en arriver au produit le plus final et juste qui soit.

La passion de ces personnes qui sortent quelquefois de l'ombre, pour parler non pas d'eux mais bien de leurs vins, est une source d'inspiration de la plus haute importance. Ce sont eux qui devraient faire connaître le vin et devenir des ambassadeurs de leurs propres région. Venir au Québec et parler de leurs produits au plus grand nombre de personnes qui soit. Comment diantre se fait il que lors de salons (pourtant de plus en plus nombreux) n'y a-t-il pas plus de ces apparitions sur la scène? Ce sont les mieux placés pour parler de leurs produits, du vin en général!

Il est certes peu envisageable de ne pas faire déguster le consommateur/professionnel qui se déplacent dans ces salons. C'est une belle occasion de découvrir et aussi de rencontrer plein de personnes... Mais je demeure convaincu que la conférence serait plus que bienvenue, ne serait ce que pour en apprendre plus sur le vin. J'ai souvenir de M.Chapoutier qui était venu parler de la culture biodynamique, de quelques autres vigneron(ne)s qui parlaient de la façon de faire le vin, le climat et le travail au quotidien. Ce sont des rencontres enrichissantes, qui transmettent la passion et surtout l'envie de goûter ce vin et de comprendre vraiment ce qui se trouve dans son verre.

Le vin est synonyme de partage, et c'est ce partage que les agences et la SAQ devraient transmettre d'avantage à tous ceux et celles qui se déplacent dans ces salons.

mardi 20 mai 2014

Les meilleurs accords

Les meilleurs accords qui soient, sont les accords régionaux.
Je m'explique : Si vous faites du vin au Québec, vous devez bien sur viser le commerce local. Pour ce faire, vous aurez la bonne idée de marier vos vins avec les ingrédients/produits/recettes de votre propre région. Les vins qui proviennent des grandes régions productrices, ont souvent cette approche du vin. Ceci n'est pas une norme mais ceux qui décident de perpétuer une tradition et faire des vins en fonction des produits locaux, ont la côte auprès des amateurs de bonne bouffe et bel accord!
Voici donc quelques exemples que vous pourrez facilement reproduire à la maison et épater, d'une pierre deux coups, vos invités et (encore une fois) vous même.
- Le plus simple et le plus efficace : Un Comté et un vin du Jura. C'est impossible de rater son coup avec celui-ci. Et en fait de simplicité, c'est imbattable. Vous pouvez opter pour les vins de Stéphane Tissot ou encore la Cuvée Béthanie 2009 (code SAQ : 00918383, prix : 23.20$) et aussi Bouvret & Ganevat Les Compères Chardonnay 2011 (code SAQ : 11544003, prix : 28.25$). Allez y avec un chardonnay de la région et n'hésitez pas de le placer en milieu ou fin de repas... le vin - même si il est blanc - ne se laisse pas impressionner par un rouge!
- Le typique accord plaisir : Pizza et vin italien. Les vins sont très nombreux - en cette région - pour accorder la pizza en accord de maître. J'aime particulièrement le Barbera d'Asti sur cet accord gagnant. Michele Chiarlo Le Orme (code SAQ : 00356105, prix : 16.75$). Ca' Del Re Barbera d' Asti 2010 (code SAQ : 11868471, prix 18.85$) ou pour les grandes soirées, le Marchesi Alfieri La Tota 2011 (code SAQ : 12102389, prix : 26.25). Une note spéciale pour les vins de Michele Chiarlo qui sont des valeurs sures peu importe la (très nombreuse) gamme qu'il propose.
- Et puis, l'été sans barbecue c'est passer au côté de l'essentiel! Alors l'accord "moi j'ai envie de bonheur accessible" : Burgers classiques ou un peu plus funky se verront accompagner à merveille par des vins (entre autre) argentins et américains. Bodega Jacques & François Lurton Bonarda Reserva 2012 (code SAQ : 10893359, prix : 16.00$) offre une très belle entrée en matière. Vous recherchez avant tout des vins qui ont du coffre sans tomber dans la lourdeur. Baron Herzog Zinfandel 2011 (code SAQ : 11092342, prix 19.90$) et finalement : Château Lamartine 2011 (code SAQ : 11343404, prix : 17.30$) comme quoi la diversité est de bon goût!
Vous pouvez facilement retrouver la plupart de ces vins ou encore demander à votre conseiller préféré un accord pour vos recettes estivales.
Les accords que je vous ai proposé dans ce billet, sont avant tout une suggestion pour vous permettre de découvrir quelques bonne bouteilles et bons vignerons que j'apprécie beaucoup. Vous en trouverez des centaines d'autres j'en suis conscient. Si toutefois, vous aimeriez partager un accord que vous aimez bien, faites le avec plaisir! J'ai souvenir d'une collègue de classe qui aimait bien le champagne avec son Mc Donald! Elle disait que les frites étaient à leur meilleur avec ce vin. Comme quoi tous les goûts sont dans la nature...
Bonnes découvertes!

samedi 17 mai 2014

Les vins français

Pourquoi j'aime les vins français?

Je commence en vous avouant que je suis un grand amateur de musique. Le rapport? Tout simplement parce que j'écoutais une reprise d'un classique repris par un autre groupe. Je me disais qu'il est très rare que la nouvelle version l'emporte sur l'ancienne. Et le lien avec le vin? Les vins français, surtout ceux qui font partie d'appellations reconnues, demeurent avec leurs qualités et défauts les vins les plus intéressants qui soient!

Les défauts apparents, qui pour moi deviennent de grandes qualités, sont souvent effacés par des producteurs qui veulent "améliorer" cette version désuète. Acidité trop vive, tannins trop proéminents, ou débalancement au niveau de l'équilibre demandent une certaine attention que seul l'amateur peut apprécier... et aussi par celui qui se fait expliquer pourquoi ce vin est tel qu'il est.

Je prend en exemple un récent souper ou nous avions apporté un chardonnay du Jura. Une des personnes assises à table avoua que si il avait été seul, il aurait cru que son vin était défectueux! Mais une fois expliqué, ce vin prit pour lui une tout autre signification. Ce ne sera peut être pas son préféré mais il en a tiré une très belle expérience. 

C'est donc pourquoi je souhaite vivement que les vins français ne tomberont pas dans le panneau de la modernité et faire des vins qui manquent de caractère ou encore pire, qu'ils essaient de faire des vins au goût du jour!

Longue vie au Bordeaux qui nécessitent une longue attente avant d'être appréciés à la réelle hauteur de ses qualités. Aux alsaciens qui laissent entrevoir la minéralité et tous les arômes de son terroir unique. Aux champagnes qui maîtrisent de façon absolue la bulle, ces notes  de pain grillé et marqués par la minéralité (la craie). La Vallée de la Loire et cette expression de fraîcheur, de notes végétales sur les blancs autant que les rouges. La Vallée du Rhône et la terre qui marque ses vins de caractère et épicés. Le Jura, (merci pour tout!!) ses vins de table et d'accord inoubliables. Le Languedoc, sa garrigue si présente. Aussi le sud-ouest (qui semble être la prochaine grande découverte du monde du vin au Québec) dont le travail des vignerons porte déjà fruit sur ces vins hors du commun et la Corse, vins de caractère, salins pour les blancs et matures pour les rouges.

Gardez ces traits de caractère qui font de vous de grands vignerons, cette maîtrise, cette rigueur, qui fait en sorte que la France est et demeurera, l'une des plus belles régions productrices du monde du vin.

Bonnes découvertes!

mercredi 14 mai 2014

Il manque quoi aux agences d'importation privée au Québec?

Mais on fait quoi pour faire connaître le vin encore plus?

Les salons des vins au Québec ne font que s'accroître en nombre et en variété. Les maisons d'importation privée (on en est à combien, 400?) sont de plus en plus nombreuses à faire leur propre salon avec "leurs" vigneron(ne)s. Salon des vins nature, renaissance des appellations (vite revenez!!), salon des IP, de la SAQ... et je ne parle que de ceux offerts à Montréal, les régions possèdent aussi les leurs!

Imaginez le nombre de vignerons qui parlent du travail que demande l'élaboration du vin. Les rencontres avec des amateurs - éclairés ou non - qui en apprendront un lot sur la chose. Ces rencontres sont donc nécessaires et surtout tellement constructives. La discussion sur le sujet, lorsqu'il est présenté par une personne du terrain, ne peut qu'être intéressante. Voyez vous ou je veux en venir? Quelle serait l'impact si ces rencontres rejoignaient un nombre encore plus grand de consommateurs/amateurs de vin?

Les salons sont certes un excellent véhicule à la connaissance et au partage. Tiens, ça me rappelle la fois ou je me rendis au mondial de la bière à Montréal, et que je du rebrousser chemin tellement la foule était compacte. Il aurait fallu une heure pour obtenir les billets nécessaires à la dégustation... sans compter l'accès aux différents kiosques! Le tir a été corrigé depuis en allant vers un plus grand espace... Le rapport avec les salons des vins? Et bien on se dirige vers le même engouement qui fera en sorte que l'espace devra être repensé et retravaillé.

Une alternative qui fermerait le clapet à la Régie des alcools des courses et des jeux qui redemande aux agences de payer des droits pour chacun des vignerons qu'elle amène au Québec lors de ces salons (fait à noter : les agences ne pourront bientôt plus se permettre de pareilles dépenses)? Amener ces vignerons dans différentes succursales de la SAQ. Ces rencontres se feraient lorsque ceux-ci seraient prêts à sortir de leur vignoble pour parler de leurs vins. Ils pourraient se déplacer dans différentes succursales pendant une période allouée. Tout le monde en profiterait : les agences, les clients de la SAQ visitée par le vigneron, la SAQ. Surtout, un grand nombre de gens auraient la chance de parler avec cette personne qui veut bien faire connaître ses produits... Pas obligé que ce soit des vignerons venus d'ailleurs, les nôtres seraient plus que bienvenus! il ne reste plus qu'à étudier un peu la venue de ceux et de bien les diriger. Ne me dites pas qu'un vigneron italien ne ferait pas bonne figure à la SAQ située tout près de la fruiterie Milano? Je ne vous croirai pas de toute façon!

Une nouvelle façon de faire qui rapporterait au monde du vin la brillance qu'il mérite. Et en extra, les consommateurs qui ne font pas le pied de grue pour participer aux divers salons se rendraient bien compte que la plupart des vignerons sont des gens très sympathiques!

Passez le mot à nos chères agences!

Amateurs de vins, à vos devoirs!

Pourquoi devrais-je m'intéresser aux vins?

Pas de règle ici mais... un moment donné, il faudra bien s'y arrêter un peu! Sont ce les gens qui ne s'intéressent pas aux vins de parfaits imbéciles? Je crois plutôt que la personne qui pense de cette façon l'est encore plus. 

Le sujet revient souvent entre connaisseurs : "comment se fait il que ce vin soit si populaire et que tel autre ne le soit pas? Ils sont le même prix et le deuxième est de bien meilleure qualité!" Tout à fait d'accord avec cette affirmation. Toutefois, il est normal que d'une personne à l'autre les goûts diffèrent? Pourquoi tel artiste est si populaire et l'autre qui possède tant de talent ne l'est pas?

Pour ces catégories de vins, il y a aussi deux écoles de pensée. Celui qui a pris le temps (et eu l'envie) d'étudier, de lire, de déguster, de prendre le plus de connaissances possible et continue toujours de faire du vin un hobby ou encore une passion. Et l'autre boit du vin à l'occasion. Le vin pour ce dernier est un accompagnateur à table entre amis un point c'est tout. Aucun problème pour l'un ou l'autre de ces portraits types de consommateurs... et il en existe bien d'autres.

Les vignerons ou les maisons qui produisent le vin pour ces deux types de consommateurs sont aussi bien différentes, et le volume qui en découle l'est tout autant. Si vous voulez que votre vin devienne la coqueluche de la SAQ, vous devrez en produire un lot considérable. La grande quantité est importante et la machine doit être bien huilée sur tous les plans de la production jusqu'à la commercialisation. 

Revenons à nos deux types. Je serai tenté de faire une série de  lois qui pourraient changer la façon de consommer pour la personne qui ne porte pas vraiment attention aux vins qu'ils consomme. Les règles sont simples et doivent quand même soulever des questions ou des réflexions. Voici donc quelques règles de base qui vous permettront de devenir un amateur éclairé et en plus, vous permettre d'apprécier le vin 10 fois (voire encore plus)  plus que maintenant (si vous décidez de changer/modifier/ajouter quelques règles, je ne vous en tiendrez pas rigueur)!

- Si tu bois une bouteille ou plus par semaine, t'informer sur les vins que tu bois tu devra. 

Comment je fais? Tu t'informes des vins que tu bois en regardant l'étiquette. Les informations que tu en tires te permettra de connaître les cépages, les appellations, les vignerons et plein d'autres trucs qui feront en sorte que tu aura des choix beaucoup plus éclairés sur tes prochains achats.

- Si tu achète toujours la même bouteille à répétition, trouver une alternative tu pourra.

Pourquoi je devrai-je? Non mais ho! Il existe une variété incroyable de vins de toutes les régions du monde et à tous les prix possibles, faudrait pas me dire que seul le vin que tu achètes est bon! Faut demander conseil au plus vite, voir les pastilles de goût ou encore trouver une alternative en fonction du prix... tu le peux et tu en ressortira gagnant, c'est promis (si tu te laisses une chance ou deux)!

- Si la cuisine est l'un de tes passe-temps préférés, proposer des vins en accord tu essaiera.

Comment diantre m'y prendre? Inutile de chercher l'accord parfait mais bien un vin qui peut prendre forme de petit nuage sur le plat proposé. Les livres sur le sujet et le site de la SAQ (et c'est gratuit!!!) offerts sont monnaie courante. Les accords sont faciles et vous y prendrez goût c'est garanti!

Maintenant, il ne vous reste qu'à lire et relire attentivement ces lois qui ne vous restreignent en rien et feront de vous un connaisseur ou amateur avisé! "Ha si vous saviez le plaisir que nous avons eu avec ces charcuteries accompagnées de ce vin!" ou encore : "Moi je te garanti que c'est un vin argentin qui serait le mieux pour notre BBQ!", c'est simple non?

Bonne lecture et de merveilleuses découvertes... je vous souhaite.

lundi 5 mai 2014

la flamme du vin.

Mais qui s'intéresse vraiment au vin?

Je me pose, une fois de temps en temps, cette question qui demeure presque sans réponse : "qu'est ce qui fait qu'une personne s'intéresse au vin ou pas?"

Est ce par manque de vouloir, de connaissance, que ce soit un sujet trop élitiste, que ça fait partie d'un repas un point c'est tout? Toutes ces réponses et un peu plus j'en suis certain. En fait, il est fort probable que lorsque l'on ne trouve pas de valeur à savoir ce qui se trouve dans son assiette, il y a de fortes chances qu'on ne s'attarde pas à ce qui se trouve dans son verre... Et pourtant!

Le vin est la seule boisson qui puisse offrir une telle variété avec un seul fruit : le raisin. Pourquoi donc une telle variété, tiens? Il existe tout près de 10 000 cépages (par exemple, le cabernet sauvignon possède à lui seul tout près de 250 clones) qui donne au vin toute cette panoplie de goût. Comme vous le savez, l'endroit ou il pousse jusqu'à maturité et la façon dont celui-ci sera traité va aussi donner au vin son caractère unique (l'admiration que j'ai pour ces dégustateurs qui peuvent trouver l'origine et le nom du vin à l'aveugle, ne fait que prendre de plus grandes proportions!). 

La question demeure entière mais je suis persuadé que la donne changera au cours des prochaines années au Québec. Les chiffres de ventes à la baisse sont un des nombreux facteurs qui porte à croire que les habitudes changent au niveau de la consommation. Tout comme en  France, les gens boivent moins et mieux. Ce qui est un très bon signe - n'en déplaise à la SAQ - de ce qui se trame du côté des nouveaux amateurs. Il faut aussi que notre monopole change ses habitudes dont : la façon de vendre et de proposer le vin. 

Si les oeufs "coup de coeur" se retrouvent tous dans le même panier et que les mêmes vins sont toujours achetés de la part des consommateurs, pourquoi diantre ne propose-t-elle pas une nouvelle approche? Presque tout les ans, les mêmes vins se retrouvent parmi les meilleurs vendeurs en sol québécois. Les amateurs (et encore pire, les connaisseurs) se pincent devant le nombre incroyable de ses vins - qui pourtant dispendieux - sortent des succursales à la vitesse de la lumière. Coup de marketing audacieux? Certes! Alors pourquoi ne pas placer quelques vins différents au côté de ceux-ci et les afficher comme un alternative honnête à ces "choux-choux"?

Les vins situés près des caisses sont placés pour les ventes impulsives - et ça fonctionne -  peu importe ce qui se trouve dans la bouteille. Serait il avantageux de placer sur ces tablettes les coups de coeur des dégustateurs de la succursale? Imaginez que le client y trouve son compte et que sa vision change en même temps que ses goûts?

L'espace cellier est un bon pas dans cette direction et il faut penser plus qualité que vente... Faire en sorte de changer la vision du consommateur.

Après tout, il ne suffit que d'un artifice pour que la flamme passionnelle du vin puisse prendre toute son ampleur.

Bonnes découvertes!

samedi 3 mai 2014

les vins de la SAQ trop chers?

Ha! Le prix des vins! Nous versus la France, l'Italie ou encore mieux, les États-Unis... Nous payons plus cher à cause de la méchante SAQ qui veut tout empocher au détriment du pauvre consommateur...

Soyons sérieux de grâce! Arrêtons de comparer prix pour prix ou encore pire le prix moyen de la bouteille en France par rapport à celui du Québec! De un, je suis certain que bien des vignerons français aimeraient bien avoir le même rapport avec leur gouvernement que les nôtres. La longue lutte que nos vignerons ont du mener à porté fruit et ce n'est que le début d'une lancée pour nos vins. De deux, le prix moyen de la bouteille (bien moyenne dans certains cas) ne tiens pas compte de la qualité du vin. Le vin à 1 euros ne vaut pas un vin à 15 euros, on s'entend là dessus? Ce vin donc, est le produit de raisins achetés et embouteillé en vrac pour le bonheur de celui ou celle qui ne veut pas dépenser une fortune en liquide...

De trois, qu'en est il de la variété de vins que les marchés - autres que québécois - proposent? Parlez en à celui qui a voyagé et demandez lui si l'offre est si bonne que ça? Je vous sauve du temps : la réponse est non! En France, vous trouverez surtout du vin français. L'offre est majestueuse, je l'admet. Les prix meilleurs, j'avoue. Mais l'offre demeure française presqu'uniquement. 

La SAQ est gourmande? Et bien, dites vous (si vous cherchez à vous consoler) que vous contribuez à investir dans notre économie en faisant d'une pierre deux coups : une partie de votre argent retourne dans les coffres de l'état et l'autre dans un investissement bonheur.

Sérieusement, je ne suis pas d'accord avec tout ce que la SAQ fait mais je serais de mauvaise foi de dire qu'elle ne fait rien de bien. 

Nous avons des vins de partout à travers le monde à des prix pour tout les goûts. Si toutefois vous décidez de ne pas payer cher pour votre vin, le vinier vous revient à un peu plus de 8$ la bouteille en succursale. Il en va de même si vous cherchez des vins d'entrée de gamme, de qualité moyenne, de très bonne qualité, de vins rares et j'en passe... vous avez accès au vin que vous aimez peu importe ou que vous soyez dans la province de Québec. J'ai expérimenté la chose en allant à la succursale de Chandler en Gaspésie et je vous assure (j'y vais une fois l'an) que les vins sont plus que respectables et le choix est immense! De plus, il y avait même des vins en Gaspésie que je n'ai pas eu la chance de voir à Montréal, c'est tout dire.

Si une étude poussée voit le jour, ou les produits seront analysés en fonction de notre marché comparé à un autre mais de façon très approfondie, je vous assure que vous serez épatés de la chance que nous avons de posséder la SAQ.

Bonne fin de semaine.

Steve

ps, j'ai été surpris de voir cette semaine que ma page facebook Steve Langelier Conseiller En Vins célébrait son premier anniversaire. Mon but en créant cette page, était d'intéresser le plus de gens possible à la réelle valeur de ce breuvage que j'apprécie tant... Merci de me suivre depuis tout ce temps!