lundi 24 novembre 2014

La SAQ veut rester!

La #SAQ privatisée? Certainement pas en 2015!

Notre monopole d'état fait tout ce qui est possible pour regagner les points perdus au cours des dernières années. La grogne s'est fait beaucoup entendre de la part des clients et consommateurs récemment. Ça continue encore de nos jours et les plus hardis demandent que la SAQ jette la serviette et laisse la place à d'autres... Pourtant, voici ce qui devrait plaire à tout le monde et surtout ce qui se passera au cours des prochains mois : 

- Plus d'offres de produits, dans toutes les gammes de prix.
- Livraison gratuite à la succursale la plus près de chez vous avec un achat de 75$ et plus. Vous pourrez ainsi commander votre vin jaune favori en Gaspésie pour aller le chercher à Québec ou Montréal.
- Tournant majeur sur les ventes en ligne. Vous aimez le vin que vous dégustez au restaurant et aimeriez l'acheter pour l'apporter à la maison? Ce serait possible avec l'aide de votre téléphone intelligent et vous auriez de ce fait un point de chute pour récupérer ladite bouteille (reste à voir si ces vins seront en IP ou seulement celles dispos en succursale). 
- Une offensive qui les place haut et fort sur le marché. L'image que vous connaissiez risque de changer encore plus que le site web a déjà subi en changements récemment (des dizaines de millions de dollars ont été investis!).


Donc, de grands changements qui envoient le client plus en ligne qu'en succursale. Selon moi, ce virement de situation n'apporte du bien que si le service en succursale suit le mouvement = un service de pointe en succursale devra faire partie de l'équation! Il ne faut pas oublier les consommateurs qui ne sont pas 2.0 et leurs offrir une façon de faire pour qu'ils puissent - eux aussi - être satisfaits!

Je vais suivre attentivement la suite des évènements et j'ai honnêtement très hâte en 2015. Je vois beaucoup plus de positif que de négatif dans tout ce qui se passe et ce qui se passera!

http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201411/11/01-4818062-la-saq-mise-sur-le-web.php

dégustation vendredi 28 novembre 2014

Dégustation express vendredi 28 novembre 2014.

Le blanc est à l'honneur. Je vous fait donc part de deux découvertes faites plus tôt cette semaine à une succursale #SAQ près de chez moi. 

Tout d'abord, un chenin blanc d'Afrique du Sud : De Trafford Chenin Blanc 2013 (code SAQ : 11659273 au coût de 33.00$) est de couleur blanc marqué sur le jaune doré. Au nez, les notes d'élevage sont apparentes et en bouche, ces notes persistent sur une longueur moyenne suivies de notes de pomme bien mure et des fruits à chair blanche. Ce vin serait mieux à sa place à table que lors de l'apéro (sauf si vous aimez les vins blancs bien marqués). Vous pourriez en hiver le servir sur la volaille blanche ou encore en été sur le poisson fraîchement sorti du grill.

Selon la maison, seulement 15% de bois neuf est utilisé lors de l'élevage du vin. Plusieurs parcelles sont conduites pour produire les bouteilles. Le millésime 2013 a fournit de petites récoltes, ce qui pourrait expliquer la densité de ce vin. Pour plus d'informations, vous pouvez visiter le site web de la maison (en anglais) : 

http://detrafford.co.za/de-trafford-chenin-blanc-2013/

Deuxième vin, dans le type explosif... il ne s'en fait pas mieux!

Si vous êtes comme moi et pensez que le gewurztraminer est l'un des cépages les plus aromatique qui soit, il se peut fort bien que vos standards changent après avoir dégusté le Côtes du Jura du Domaine Berthet-Bondet Tradition sur le millésime 2011 (code SAQ : 11794694 au coût de 29.50$). Une bombe! Le vin de couleur jaune pâle dont la surface est brillante et ne possédant aucun défaut s'ouvre au nez sur des arômes de pépin de pomme, de cari, minéraux.. si vous m'aviez demandé - juste au nez - de me dire ce qu'était ce vin, je vous aurais certainement dit que nous étions en face d'un Macvin du Jura tellement les arômes sont marquées. En bouche, l'explosion continue. Le pépin de pomme et les épices virevoltent sur une acidité fraîche et mènent une danse qui semble s'éterniser tellement le chardonnay et le savagnin semblent s'amuser.. Bref, une longueur incroyable sur une variété d'arômes bien marquées. Attention, ce vin pourrait en déstabiliser plus d'un!

Selon la maison, le vin pourrait être conservé près de 20 ans.. nul doute!

http://www.berthet-bondet.net/vins-du-domaine.htm

Bonnes découvertes!

dégustation express 26 novembre 2014

Dégustations express mercredi 26 novembre 2014.

Voici donc deux vins que j'ai dégusté plus tôt en semaine. Un blanc et un rouge. 

En premier, le Domaine de l'Ecu Granite 2013 (code SAQ : 10282873 au coût de 23.25$). Moins végétal et beaucoup plus mur qu'un autre millésime que j'ai déjà dégusté. Ici, les ressemblances avec le chenin blanc copinent avec les arômes de pomme verte bien mure combinée à des notes minérales moins marquées qu'avant. C'est un peu comme si les raisins avaient été cueillis à pleine maturité. En bouche, l'acidité est vive et tient sur un fil. La pomme revient en fin de bouche suivie d'une belle amertume. Un très beau vin pour ce prix! Il pourra certes vieillir plus de cinq ans mais peut très bien se déguster de suite avec un poisson à chair blanche sauce citron ou encore sur un ceviche de tilapia rose. 

Le Domaine de l'Écu est en culture bio depuis 1975 et bio-dynamique depuis 1996. À une époque ou ce genre de culture était vu comme saugrenue, le vigneron persiste et offre non seulement l'espoir pour les jeunes vignerons de la région mais aussi une gamme de produits qui sont loin de laisser sans émotion. Bref, des vins que vous gagnerez à mieux connaître. Les vins de la maison sont amenés au Québec via l'agence Raisonnance et vous pouvez aussi visiter le site pour en apprendre plus sur leurs nombreux produits : 

http://domaine-ecu.com/vins/granite-2011/

Puisque Noël est presque à nos portes et que vous aimeriez (recevoir ou vous offrir) un beau cadeau, en voici un sur mesure : Pierre Gaillard Côte-Rôtie 2012 (code SAQ : 12448179 au coût de 71.75$) saura vous épater maintenant (long carafage oblige) ou encore dans 10 ans - voire plus - si vous êtes patient. Je connais le Condrieu du même producteur qui m'a déjà fort impressionné. Celui-ci place la barre tout aussi haute pour les rouges de la région. D'un rouge violet, le nez s'ouvre sur des arômes de cassis, d'orange sanguine, de fleurs et d'épices.. c'est vaste et en bouche, une très belle complexité qui ramène les épices en avant plan sur une longueur et une droiture bien marquée. Le monsieur en question se proclame "vigneron-artisan", je ne saurai mieux dire! 

Si toutefois vous aimeriez être mis en confiance vu le prix de la bouteille en question, je vous suggère une cuvée moins dispendieuse qui devrait vous convaincre de procéder à la découverte du vigneron :  Transhumance 2011 (code SAQ : 10507307 au coût de 26.80$), celle-ci de la région du Languedoc-Roussillon élaborée avec le trio d'enfer qu'est le GSM (grenache/syrah/mourvèdre) est sans contredit une bouteille qui ouvre bien des volets devant le paysage immense qu'est la dégustation.

Bonnes dégustations!

Bojo et Chinon (deux beaux vins!).

Du nouveau et un petit nouveau.

Chaque année, n'en déplaise au "vrais" amateurs de vin, je me procure du Beaujolais Nouveau. Comme quoi le vin c'est pas toujours sérieux et qu'il m'apporte à chaque fois un immense plaisir! Cette année, je me suis arrêté sur une seule cuvée soit celle de Jean Paul Brun (qui d'ailleurs à fait l'unanimité des dégustateurs québécois) et son Domaine des Terres Dorées Beaujolais Nouveau 2014 (code SAQ : 11923994 au coût de 19.70$). J'entends déjà certains dire "19.70$ pour du Bojo!" Et oui... et ça le vaut! Je pense à quelques dégustations chez des amis et des bouteilles qui - même si elles étaient moins dispendieuses - ne valaient pas la moitié du prix demandé. Loin de moi l'idée de niveler vers le bas, ce Beaujolais est un réel investissement bonheur!

Il est de couleur rouge rubis très clair. Au nez, des arômes de fruits rouges, de cassis et quelques notes épicées apportent en bouche une belle suite qu'on aimerait sans fin. C'est LE vin de joie par excellence et de plus, il possède un très bel équilibre. 

Jean Aubry : 
http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/vin/424419/les-vins-nouveaux-de-2014

Claude Langlois : http://blogues.journaldemontreal.com/mechantsraisins/vins/les-vins-nouveaux-2014-quoi-acheter/

Un autre vin dégusté cette semaine : Domaine Charles Joguet Chinon Clos de la Dioterie 2010 (code SAQ : 11170478 au coût de 45.00$). Je vous avoue d'emblée que je suis un grand fanatique des cabernet franc de la Vallée de la Loire. J'aime leur profondeur, ces notes minérales qui sont dans la famille du graphite, presque mine à crayon. Ses notes de cassis et quelque peu végétales, ses tanins souples, un vin qui demande du temps et qui gagne en complexité à l'aération. Voilà tout ce qu'on retrouve ici et en équilibre s.v.p... J'ai ouvert la bouteille pour en boire la moitié et garder l'autre pour le lendemain. À l'ouverture, le vin se tenait fort bien mais manquait ce que l'aération lui fournit en complexité. Le lendemain (j'ai laissé la bouteille sur la table avec le bouchon pendant 24 heures) les tanins étaient moins prononcés et la phase olfactive et gustative avaient redoublé de volume et complexité. Il serait juste d'ouvrir et de carafer pendant 5-6 heures avant la dégustation. Vous pouvez le conserver en cave et le revisiter dans 5-6 ans et beaucoup plus encore.

Les vignes sont âgées de 70 à 80 ans, le rendement est très faible, 22 mois d'élevage, le millésime 2010 semble avoir été à la hauteur du 2009 selon le domaine. Plus d'infos (et le site est très bien fait) par ici : 

http://www.charlesjoguet.com/product/66/Clos-de-la-Dioterie.html

Bonnes dégustations!

samedi 22 novembre 2014

les vins québécois et canadiens

Avec les festivités, partys de Noël, de bureau qui approchent, le vin québécois il vous faut.


Plus d'excuse sur la disponibilité ou encore la variété ou pire les prix, les vins québécois sauront non seulement agrémenter vos soirées/soupers mais de plus en surprendre quelques uns au passage.

Que ce soit en blanc, en mousseux ou encore en rouge - sans compter les cidres et vins de glace - vous trouverez la bonne pointure pour un menu sur mesure.

J'ai un très bon souvenir d'un vin blanc sur une raclette. Ou encore avec du poisson et bien d'autres variétés de plats. Pour les rouges, ma préférence va surtout sur les vins légers que trop marqués par l'élevage. Il en reste à vous de vous laisser guider par vos propres goûts. Les mousseux que j'ai dégusté au cours des derniers mois, gagneraient à être plus vifs et moins marqués par l'élevage aussi. Toutefois, le travail fait et l'amélioration ne cesse de me surprendre et surtout me pousse à acheter de plus en plus de nos produits.

Mes préférés? Les cidres mousseux et les vins de glace sont pour moi à se jeter par terre. Sérieusement, ces produits sont au niveau mondial et n'ont rien à envier aux producteurs d'ailleurs sur la planète! Des noms? Antolino Brongo, Cidrerie du Minot, Entre Pierre et Terre et Michel Jodoin pourront certainement faire un bon coup. Le Domaine des côtes d'ardoise pour vous faire un cadeau de Noël ou redécouvrir (deux fois plutôt qu'une) l'Orpailleur.

Les vins blancs ne demandent que vous les essayez et croyez moi : vous pouvez faire confiance à nos producteurs dans cette catégorie! Quelques noms? Domaine Les Brome, Vignoble du Marathonien et Domaine St-Jacques autant en entrée qu'à table.

Les rouges semblent moins présents en succursale et une bonne idée serait de compléter avec quelques vins canadiens. J'aime beaucoup les vins de Mission Hill, Inniskillin, Malivoire ou encore la Pelee Island Winery. 

Il faudra aussi être plus attentif aux diverses activités au cours de l'année pour découvrir les vins d'ici. Le salon international des vins et spiritueux de Québec (http://www.salondesvinsdequebec.com/), Fête des vendanges de Magog (http://www.fetedesvendanges.com/), la fête des vins du Québec (http://vinsduquebec.com/fetedesvins/) et je passe celles qui ont lieu partout au cours de l'année. Ces salons/fêtes sont de plus en plus populaires et ne cessent de proposer des variantes à celles déjà existantes. 

Pour faire court, ce ne sont pas les choix qui manquent et la qualité est vraiment au rendez-vous... ne manque plus que vous!

Bonnes découvertes!

jeudi 20 novembre 2014

Gou-Le-Yant!

Alerte, facteur buvabilité trop important!

Certains vins ont tendance à voir le liquide baisser à vue d'oeil pour une bouteille donnée. Il peut s'agir d'un match parfait sur le goût du dégustateur, le cépage ou encore d'un accord particulièrement réussi. 

L'on appelle ces vins sapides, gouleyants ou possédant un facteur buvabilité très élevé!

Pour ma part, les cépages tel la mondeuse, le poulsard, le gammay ou encore le pinot noir pour les rouges, le riesling, grüner veltiner, chasselas ou le pecorino pour les blancs ne nécessitent aucun accord afin que je boive goulument! Certains accords complètent ce beau tableau qui me fait tant apprécier le vin. Notez bien qu'il se peut fort bien qu'un cépage tel le cabernet sauvignon vous fasse le même effet...

La semaine passée fût forte instructive sur ces vins qui possèdent toutes ces qualités. Ils m'ont laissé sur ma soif mais point positif, il en reste encore dans plusieurs succursales de la SAQ... Hâtez vous prendant qu'il est encore temps!

Le Domaine Poulsard Vieilles Vignes 2011 de Rolet Père et Fils Arbois (code SAQ : 11537090 au coût de 23.70$) est visuellement la combinaison entre un rouge léger et un rosé, il est très clair et tire sur le rouge cerise. Au nez, des notes épicées, de fruits rouges et une trame minérale. En bouche, le vin prend toute son ampleur et montre bien ses qualités. Si vous êtes curieux de savoir ce qu'un vin gouleyant est, et bien voici l'exemple parfait. L'acidité est présente et porte bien la matière en bouche, le fruit en premier plan. L'équilibre est superbe et tient sur un fil. À boire seul ou en entrée sur quelques charcuteries, pâtés et une baguette. Accompagné ou en solo, soyez assuré que vous y prendrez un énorme plaisir. À découvrir sans fautes!

Un petit voisin qui ne demande que faire connaissance : Jean Bourdy Côtes du Jura 2010 (code SAQ : 11195747, coût 27.15$) propose un assemblage à base de mondeuse, poulsard et pinot noir qui confère au vin une plus grande ampleur. Le vin reste gouleyant et ses arômes tournent sur le fruit rouge un peu plus mur, les épices, le thé et des notes minérales lui conférant une belle richesse aromatique. Très bien équilibré et un peu plus profond que le précédent. Accompagné de porc sauce moutarde et croquettes de poisson grillées, le vin - malgré la diversité des plats - s'est très bien tiré d'affaire. Faites en provision.

Pour les deux vins précédents, je souhaite fortement que bien des restaurateurs proposent ces produits en salle. Sinon, il faut s'y mettre dès maintenant en l'offrant au verre ou en au début du repas, avec de la volaille, bref les accords sont multiples et très agréables.

Finalement, un Bourgueil du Domaine Catherine & Pierre Breton - Les Perrière 2010 (code SAQ : 11665180, coût : 38.25$). Petite parenthèse : les arômes de poivron vert et végétaux que le cabernet franc laisse entrevoir souvent, serait en fait un défaut du cépage. Soit la récolte a lieu trop tôt ou que le rendement étant trop élevé, ces notes seraient plus perceptibles. C'est une particularité que j'aime bien même si elle ne devrait être présente dans le vin. Certains chinon me décevraient si ils n'avaient pas cette particularité bien reconnaissable du cabernet franc. Ici, les notes végétales sont aussi perceptibles mais loin derrière les arômes de cassis, de graphite - combinée à la minéralité - qui procure au vin une densité et une profondeur remarquables. C'est un peu comme si les raisins étaient cueillis sous terre! Marqué ainsi par le terroir, ce vin est superbement équilibré et d'une qualité à laisser pensif... Passez en carafe, ne servez pas trop frais et... meditez!

Bonnes découvertes!

mercredi 19 novembre 2014

LE BOJO!

Tu veux ma photo BA-Na-Ne?

Demain, rien de moins que le Beaujolais Nouveau qui fait son entrée au Québec, en Chine, aux États-Unis... bref, partout sur la planète vin! C'est le troisième jeudi du mois de novembre et tradition oblige, le Bojo Nouveau frappe les bons vivants.

Qu'est ce qui lui donne si souvent ces arômes au Bojo nouveau? Le gammay? Et bien non puisque vous êtes certainement au courant que les crus du Beaujolais n'ont rien de ces arômes. Le terroir? Non plus, les différents terroirs possèdent des notes beaucoup plus variées que celles issues de la plupart des bouteilles qui seront sur les tablettes demain... Il s'agit bel et bien - dans la plupart des cas - des levures.

Les levures peuvent être chimique ou encore naturelles. Les deux possèdent des points positifs comme des points à améliorer. Les levures chimiques sont plus facilement contrôlables et de plus, elles permettent d'arriver plus facilement au résultat escompté. Les levures naturelles donnent une signature plus précise du terroir mais peuvent donner du fil à retordre au vigneron puisque la fermentation peut arrêter en cours de route. Il faut donc être beaucoup plus alerte et suivre de plus près la fermentation alcoolique...

Deux signatures bien différentes et aussi deux façons de travailler tout aussi variées. Donc, les arômes de banane ont beaucoup plus de chances de provenir de levures chimiques que naturelles... Une signature que l'on aime ou pas!

Toutefois, des vignerons tentent de se distancer de cet image qui fait parler... et pas tout le temps en bien! Même si vous n'avez pas perdu de vue le fait que le Bojo nouveau est un vin de fête, d'autres facteurs sont aussi important pour ce vin bien particulier : il est un indice du millésime en cours. En effet, les bouteilles de demain pourraient bel et bien donner un avant-goût des bouteilles qui sortiront plus tard en 2015-16. Voici ce qu'est le millésime 2014, ce qu'il a de bon et de défauts.

Il est donc fort probable que quelques uns des vignerons de demain vous offriront des bouteilles de plaisir avec des arômes autre que la banane!

Et si vous vouliez faire autrement et découvrir de vieux millésimes d'un cru, le Morgon qui plus est... que devriez vous faire? Voici non seulement un indice mais l'activité à ne pas manquer si vous foulez le sol de Montréal demain : Le Bojo Pas Nouveau, la seule place ou vous pourriez déguster le Beaujolais comme il se doit! La fête est en plus accompagnée de bouchées sur l'accord, de passionné(e)s, d'amateurs et de bons vivants.

Soyez-y en grande forme!

https://www.facebook.com/events/1521968274738317/

vendredi 14 novembre 2014

meilleure technique de dégustation (la bouche).

La meilleure technique pour devenir un(e) pro en dégustation : La phase gustative.

La phase gustative ou la bouche, est la dernière étape de la dégustation d'un vin. Elle vous permet de cerner si le vin est bien équilibré, si il possède des défauts, son potentiel de vieillissement (ou comment il se comportera dans un futur court-moyen-long terme), les correctifs qui auraient pu lui être apportés, la qualité du millésime (ou le travail du vigneron), bref, la réelle qualité du vin qui se trouve dans le verre.

Pour ce faire, un ordre d'exécutions précises est très important pour cette étape. Peu importe la couleur du vin, l'ordre est toujours le même. Il vous faudra être bien concentré tout au long de la dégustation, du visuel à la bouche en passant par le nez.

Les étapes sont les suivantes : 

- Attaque, Quelle est l'intensité du vin et surtout ce que vous percevez lorsque celui entre en contact avec votre bouche? Est il très parfumé, l'acidité est elle très marquée, les tannins stoppent tout, est il très puissant, léger, subtil?

- Vous faites ensuite tourner le vin dans votre bouche, pour ce faire il vous faudra en ingurgiter qu'une infime quantité. En faisant tourner le vin, le "toucher" de bouche deviendra perceptible pour dépister le niveau d'acidité (peu ou beaucoup?), les tanins (doux ou astringents-très marqués), le sucre (lourd ou bien intégré). 

- Par la suite, vous faites une rétro-olfaction. Cet exercice permet de faire passer un filet d'air qui transporte les arômes jusqu'à votre bulbe olfactif. Cette action permet de percevoir les arômes perçus au nez et en découvrir l'intensité et peut être même d'autres qui n'ont pas été remarqué lors de l'étape précédente. Vous inspirez en laissant passer un mince filet d'air par votre bouche. 

- Vous pouvez recracher le vin. Pour demeurer concentré lors de la dégustation de plusieurs vins, il est fortement conseillé de ne pas avaler le vin. L'alcool ferait en sorte que vous seriez moins concentré lors du premier que le dernier vin, alors que ce devrait être le contraire!

- Comment se comporte le vin une fois craché? Est ce qu'il possède un bel équilibre entre les différentes perceptions, reste-t-il bien balancé, quelle est la longueur? Le vin se devrait - normalement - de rester rectiligne... Toutefois, il faudra tenir compte de l'évolution du vin en question. Si vous buvez un Bordeaux sur un millésime jeune, il se peut fort bien que les tanins soient trop marqués. Une fois vieilli, le même vin emporterait de bien meilleures notes de votre part. La longueur du vin se compte en caudalies, vous pouvez aussi utiliser un autre terme puisque c'est le même intervalle que la seconde. 5 caudalies = 5 secondes.

- Les différents arômes et la qualité de ceux-ci. Sont ce les mêmes que perçus au nez, sont-ils plus marqués ou complètement différents?

- Indiquez ce qui "dépasse". Tannins trop astringents, acidité trop marquée, sucre trop lourd, bulles trop éphémères... Tout ce qui fait que le vin manque d'équilibre et pourquoi.

Une fois toutes ces étapes complétées, faites une conclusion de cette dégustation. Quels sont les points positifs et ceux que vous auriez aimé corriger. Comment ce vin pourrait évoluer dans le temps (1-2-5-10 ans)? Par exemple, si l'acidité est aussi marquée que les tanins ou encore que le vin évolue vers une toute autre gamme de flaveurs/arômes 10/20/30 minutes après son ouverture, il se peut très bien que ce vin ne soit pas prêt à être bu de suite. Est ce que les étapes de la dégustation ont été au profit ou au détriment du vin qui se trouve dans votre verre?

Plus vous dégusterez, plus vous serez apte à trouver des points de plus en plus justes sur la valeur réelle du vin ou des vins dégusté(s). Ces étapes deviendront des automatismes et vous permettront -une fois acquis - à vous concentrer sur une dégustation mieux approfondie que les précédentes.

Voici un exemple pour une dégustation donnée. Le cépage est un cabernet franc de la Vallée de la Loire sur un millésime assez récent : 

-(Visuel)Vin rouge grenat assez opaque, le vin ne possède pas de dépôts. La surface est moyennement brillante.
- (Olfactif) Au nez, des arômes de graphite, de cassis, végétaux sont suivis de notes minérales. Le vin ne possède pas de défauts apparents. Il est peu intense et possède une belle complexité.
- (Gustatif)  En bouche, les arômes de cassis et de graphite reviennent et les arômes végétaux sont plus marqués qu'au nez. Les tanins sont veloutés et l'acidité fraîche (peu marquée), le vin est bien équilibré, une longueur de 5 caudalies se terminant sur une belle amertume en fin de bouche. 
- (Conclusion) Au final, le vin aurait pu au départ être servi moins frais (je le servirai à 16 degrés celcius min.) les tanins auraient été moins marqués et agressifs. Une fois le vin réchauffé, l'aspect en bouche et les arômes étaient beaucoup plus balancés.Ce vin pourrait vieillir encore 5 ans, voire beaucoup plus. Il est prêt à boire et un carafage lui serait bénéfique (2-3 heures). Beaucoup aimé ce vin qui pourrait très bien accompagner une viande rouge sauce tomate pour relever l'acidité sur l'accord.

Il en reste à vous de déterminer si vous voulez ajouter/soustraire des commentaires lors de vos futures dégustations. Toutefois, il serait très important de respecter TOUTES les trois étapes (visuel, olfactif et gustatif) dans le bon ordre. Elles sont tout aussi importantes les unes des autres. Vous pouvez par la suite trouvez la façon qui colle le plus à votre façon de faire, soit un système de notation ou encore une prise de notes plus étoffée. Une très intéressante gamme de livres est disponible sur le marché, si vous avez besoin de suggestions, n'hésitez pas à me le demander.

Bonne dégustation! 

mercredi 12 novembre 2014

la meilleure technique de dégustation (la phase olfactive)

La meilleure technique pour devenir un(e) pro de la dégustation : L'olfaction.

L'olfaction, la phase olfactive ou encore le nez, est la deuxième étape dans la (dégustation) description organoleptique d'un vin. 

Vous avez pris des notes sur la phase visuelle et maintenant vous êtes prêts à vouloir en savoir un peu plus sur le vin qui se trouve dans votre verre.

Pour ce faire, il vous faudra vous armer d'une meilleure banque d'arômes, un travail en parallèle sera nécessaire de votre part. Travailler son spectre olfactif (ou gamme olfactive) est l'exercice d'ajouter des arômes à ceux que vous connaissez déjà. Au marché, vous pouvez sentir les fruits et les légumes, les fleurs, les épices, etc... Vous pouvez aussi acheter un coffre - comme par exemple : le nez du vin - qui vous proposera plusieurs familles d'arômes à la portée de la main. Bref, plus vous sentez, plus votre gamme d'arômes s'agrandit et plus juste seront vos impressions sur un vin donné lors de la phase olfactive.

Ces famille d'arômes sont les suivantes : 

- Fruits (pomme, orange, cerise)
- Floral (rose, violette, pivoine)
- Végétal et épices (poivron, gazon, cardamome, poivre)
- animales (cuir, sang, écurie)
- empyreumatique (fumée, caoutchouc, goudron) 

Auxquels le livre " Les parfums du vin" ajoute : 

- Boisé (pin, encens, sous-bois)
- Minéral (Craie, fer, iodé)
- Lactique (Beurre, fromage, lait)

Ces différents arômes vous donneront de nombreux indices pour "deviner" le vin que vous dégustez. Certains cépages, par exemple, sont très marqués par des notes bien à eux. Tout dépendant de son mode de vinification ou de la région, le chardonnay peut souvent se reconnaître par ses arômes de pomme verte (fruit), de beurre (lactée), ou de craie (minérale). Le gewürztraminer par ses arômes de litchi- fruit de la passion (fruit), de rose (floral), de zeste d'orange (fruit)... Vous serez en mesure de définir ses familles d'arômes et de vous y habituer au cours de futures dégustations.

L'effet vieillissement marquera aussi ses familles de la façon suivante : plus un vin vieilli, plus ses arômes changeront au fil du temps. J'aime comparer le vin à un fruit. Prenons par exemple la pomme. En jeunesse, elle sent la pomme verte tout simplement. Si vous la laisser sur le comptoir, elle deviendra plus mûre et ses arômes gagneront en complexité. Tout d'abord un seul arôme auquel l'âge viendront complexifier la gamme. Elle passe de pomme verte croquante et pleine d'acidité, en mûrissant elle gagne en sucre et en arômes et finalement elle entre dans la confection d'une tarte ou d'une confiture. Jeune, mûr, âgé. Il en sera de même avec le vin peu importe le cépage.

Il en reste à vous de trouver le meilleur classement pour vous permettre de progresser sur vos dégustations.

Et maintenant, après la théorie, la pratique!

Sans bouger le vin dans le verre, vous y plonger le nez. Prenez une grande inspiration et concentrez vous sur les arômes présents. Est ce que le vin possède un défaut (bouchonné)? Quelle est l'intensité des arômes, ça sent beaucoup ou c'est discret? Quelle est la qualité des arômes, sont ils bien marqués ou certains de ceux-ci vous posent problème? Vous avez ainsi ce qu'on appelle un "premier nez".

Deuxième nez : vous agitez le vin dans le verre en le faisant tourner. Vous pouvez laisser le verre sur la table et faire des petits ronds pour que le vin gagne en oxygène. En faisant de la sorte, le vin produit beaucoup plus d'arômes et dévoilera plus de lui même. Replongez le nez et vous remarquerez l'effet oxygène sur celui-ci. Les arômes deviennent plus clairs, le spectre s'élargit, il gagne en intensité. Quelles familles ressortent de ce nez?

Le nez vous révèle ceci : 

- l'intensité des arômes. Certains cépages sont beaucoup plus aromatiques que d'autres. Par exemple, le gewürztraminer est très aromatique comparé au chardonnay qui est beaucoup plus subtil.
- Complexité des arômes. Combien de familles d'arômes sont discernables au nez? Plus il y a de familles, plus le vin est complexe. C'est un gage de qualité pour beaucoup de vins. 
- L'âge du vin. Pour les vins rouges, les arômes passent du fruit rouge (par exemple le pinot noir marqué par des arômes de cerise) pour gagner en complexité auxquels les arômes de thé, de cerise confite et finalement pouvoir humer le sous-bois, le champignon, etc... 
- Le type d'élevage. Les vins élevés en barriques de bois procureront des arômes de fumée, de bois jeune, de cacao, tout dépendant de la chauffe ou du type de bois utilisé lors de l'élevage. Resterons sur le fruit pour les vins élevés en cuves inox ou encore en cuves béton, etc...
- Le type de sol ou la région. Certaines régions (ou cépages) offrent de bons indices au nez. La minéralité de l'Alsace, Allemagne. La garrigue du Languedoc. La cendre ou la pierre à fusil de certains vins de la Loire ou encore les particularités bien marquées des vins du Jura. Les arômes de poivre de la Syrah, de pomme du chardonnay, de framboise du pinot noir, feront en sorte que vous serez bien capables de trouver le cépage ou la région du vin en question.
- La maturité du cépage. Plus la région est chaude, plus le raisin est mûr. Plus la région est froide, plus le cépage demeure sur le fruit en jeunesse. Ce sont d'autres indices très importantes.

Voici donc ce qui pourrait se retrouver sur votre feuille de dégustation pour un cabernet franc de la Vallée de la Loire (combinée à la phase visuelle) lors de la phase olfactive : 

Vin rouge grenat, opaque, la surface est perle et le vin ne possède pas de dépôts. Au nez, des arômes minéraux, de cassis, de graphite et des notes végétales. Le vin est complexe et moyennement intense. Il semble jeune et peu marqué par l'élevage.

Prenez des notes des vins dégustés et apprenez un maximum au cours de dégustations futures. Le nez est une étape très importante de la dégustation et vous permettra de parfaire ce sens de moins en moins utilisé (quel dommage!).

Prochaine étape, la phase gustative.

Bonnes dégustations!

lundi 10 novembre 2014

Le visuel (meilleure méthode de dégustation)

Les meilleurs conseils pour devenir un(e) pro en dégustation.

Les différentes étapes de la dégustation rendent l'exercice comparable à une pratique sportive. Pas n'importe laquelle, celle qui vous permettra de deviner un vin servi à l'aveugle avec un tant soit peu de pratique. Certains cépages vous donneront des indices qui vous sauteront autant au nez qu'en bouche. À vous de les noter et de vous en souvenir lors de dégustations futures.

Voici donc les étapes en question, et surtout, la méthode qui vous fera passer à un nouveau stade en tant que dégustateur : le visuel, l'olfactif et le gustatif. Vous pourrez aussi au final, lors de la prise de note, en arriver à une conclusion et donner vos appréciations sur le vin en question.

Comme tout exercice, il faut respecter des règles de base : 

- Vous jugerez du vin en mode constructif. Jamais de mauvais vin à moins que celui-ci n'ai un défaut (bouchonné par exemple). Il faut mettre ses préférences de côté et donner le meilleur du produit que vous avez dans votre verre. Si vous n'aimez pas, tirez en une leçon et trouvez la bonne raison.
- Avoir du plaisir tout en se concentrant sur le vin. Faire du vin demande tellement d'efforts de la part de la maison ou du vigneron qui a fait en sorte que ce vin se retrouve à votre table, qu'il serait injuste de ne pas s'y attarder complètement. 
- Faire l'addition de toutes les étapes de votre dégustation et en arriver à une conclusion et nommez sa provenance. N'ayez crainte, les meilleurs dégustateurs du monde se trompent souvent sur l'origine d'un vin. Le but est d'apprendre et pour ce faire, il faut se lancer.
- Respectez les commentaires des autres participants. Écoutez bien et remettez le nez dans votre verre, vous serez souvent surpris et continuerez à apprendre. 
- Ne changez pas vos notes lors de commentaires des autres participants pour être au diapason avec ceux-ci. Vous avez deux options : avoir raison ou avoir tort. Il se peut fort bien que vous êtes tout près de la vérité et vous ferez certainement mieux au cours des prochaines dégustations. Fiez vous à votre instinct.
- Gardez - au meilleur de vos perceptions - en mémoire les vins dégustés lors de la soirée. 
- Partagez vos coups de coeur et trouvez des personnes qui ont les mêmes goûts que vous. Vous préférez les vins corsés aux vins délicats, les mousseux, les blancs? Il y a de fortes chances que vous ne soyez pas seul.

Alors maintenant, voici comment procéder pour faire une inspection visuelle, olfactive et gustative du vin et finalement, comment donner ses propres appréciations ou commentaires (constructifs) sur le produit qui se trouve dans votre verre. Pour aujourd'hui, ce sera l'aspect visuel qui sera abordé, prenez des notes!

LE VISUEL

L'aspect visuel du vin peut vous mener sur une bonne piste ou en bateau. Vous essaierai de découvrir ce qui se trouve dans votre verre, histoire de débuter avec des indices valables qui vous permettront d'établir de quel vin il s'agit.

La couleur :

De quelle couleur est le vin? Blanc, Rouge ou Rosé? 
Pour les rouges, est il d'un rouge grenat, cerise ou violet? Le cépage peut transparaître dans ces couleurs. Par exemple, un rouge cerise assez clair (transparent) peut être un gammay. La syrah sera plutôt d'un rouge-violet et assez opaque. Le tannat, d'un rouge grenat opaque (vous ne voyez pas au travers), etc...

Il existe plusieurs particularités liées directement aux cépages par la couleur. Si par exemple vous prenez le nebbiolo, il peut vous induire en erreur par son âge, il possède en effet un reflet tuilé que normalement seuls les vins vieillis possèdent. 

Les blancs passeront du reflet vert (pour les jeunes) aux reflets dorés (pour les vins issus d'un élevage marqué ou les vieux millésimes). Par exemple, un vin élevé dans une cuve en inox différera beaucoup, en terme de couleur, d'un vin élevé en barrique neuve (bois). 

Le vieillissement aura un impact sur les deux couleurs qui sont pour le moins surprenantes  :  un vin rouge et un vin blanc arrivés à la fin de leur cycle de vie, se ressembleront beaucoup visuellement. Ils seront les deux de couleurs rouges-orangés et très clairs (on voit au travers le verre). 

Autres points à vérifier : la surface est elle matte ou brillante?
Matte : peu d'acidité
Brillante : acidité élevée
Les larmes sont-elles visibles ou non? Des larmes qui descendent lentement vers le fond du verre vous indiqueront que le taux d'alcool sera plus élevé que si les larmes "courent" vers le fond. Celles-ci sont aussi reliées au taux de sucre (qui influence le taux d'alcool) dans le vin. Comparez le vin à du lait versus de la crème, le lait représente un vin au degré d'alcool faible et la crème un vin qui possède plus d'alcool/sucre. Un truc que vous retiendrez certainement.

Ce que peut donc révéler l'exercice visuel en réalité par deux exemples sur deux cépages différents. En premier le gamay et en second, la syrah : 
Premier vin :  Le vin est de couleur rouge cerise, clair et il ne possède pas de dépôts. Les larmes sont peu apparentes et la surface est brillante.
Deuxième vin : Le vin est de couleur rouge-violet, foncé (on voit très peu au travers le verre). Les larmes sont visibles et lentes (alcool élevé?) et la surface est brillante (acidité élevée?)

Voilà pour la première étape d'une série de plusieurs billets  consacrés entièrement à la dégustation. Il s'agit d'étapes bien réelles mais il vous faudra vous exercer et garder un esprit critique. Certes, ce premier billet et les suivants sont de bonnes bases pour s'améliorer en tant que dégustateur... mais il ne faut pas oublier qu'avec la variété de cépages/vignerons/façons de faire, il se peut fort bien que vous ayez à réviser le tout au cours de votre apprentissage.... du moins, certains points.

Bonnes dégustations!

mercredi 5 novembre 2014

le vin d'artiste

Le macro du vin porte moins loin que le micro.

Rien que le mot micro-climat fait frémir les vignerons de ce monde. Plus vous posséder de moyens, moins ceux-ci servent la vigne! 

Si vous possédez 50 hectares de vigne, peu importe ou, vous devrez employer les moyens nécessaires pour cultiver vos raisins jusqu'à bon terme. À hauteur d'homme, vous aurez à engager un maximum de gens, faire un tri plus rigoureux, avoir plus de moyens, ce qui fera directement augmenter le coût de la production. Peu de maisons font de la sorte pour la simple et bonne raison que le coût est trop élevé. La méthode la plus répandue est la vendange mécanisée. Ce qui en résulte? Le tri (lui aussi mécanisé) est partiellement fait et donne comme résultat une très grande différence de maturité entre les raisins. Vous aurez donc un vin sans grande personnalité ayant la qualité de ses défauts. 

Les connaissances : de plus en plus de vignerons passent sur les bancs d'école avant de travailler à la vigne. Les techniques apprises serviront à réussir un vin de la meilleure façon qui soit. Si un problème survient lors de l'élaboration du vin en question, les connaissances pourront être de suite passées au mode pratique évitant ainsi la catastrophe. Les techniques étant aussi mieux maîtrisées, le vin devient une science plutôt qu'un art. Le résultat est que, plus vous en savez, moins le monde du vin en profite!

Celui qui possède tout ce savoir sans réelle passion ne fera que suivre ce qui se passe sur le marché. Il aura peut être une idée ou deux qui feront une percée dans le milieu mais sans grande importance sur les consommateurs. Le goût reste le même, les techniques changent. Au mieux, le prix sera ajusté vers le bas. Au pire, ces techniques ne feront que faire avancer la technologie dans la vigne au détriment de l'amateur qui ne recherche pas un vin sans défauts mais plutôt un vin qui possède une réelle personnalité.

Alors, qui est celui qui fera avancer les choses et nous donnera l'étincelle de la découverte du vin? Il est plus ressemblant à un artiste qu'à un mathématicien. Il a pu avoir de nombreux cours sur la culture de la vigne et sur la façon de faire un bon vin. Mais contrairement au technicien (ou l'oenologue), il prendra ces connaissances pour carburer sa passion : le vin. Il est passionné, intelligent et possède de très bonnes connaissances. C'est surtout sa passion et son intelligence qui le feront démarquer des autres. Il aura un vignoble de petite taille. Qui sait, peut être qu'un jour il aura des idées de grandeur... n'ayez crainte, il gardera sa vision intacte quitte à revenir à son premier amour, le micro. Il excelle dans la création de vins de factures aussi uniques que diversifiés. Il est le trouble-fête de son appellation d'adoption. D'ailleurs ses collègues feront en sorte qu'il parte de celle-ci. Est ce que la qualité sera moindre lorsque son vin sera un vin de table? Que nenni!

Les inconvénients du micro? Des vins qui peuvent changer en même temps que l'humeur du vigneron, des vins qui sont peu disponibles à la SAQ mais plutôt en #IP (à quand le droit d'acheter via la #SAQ à l'unité, ne serait ce qu'avec une quantité minimum incluant d'autres produits/fournisseurs?), moins d'information sur le produit en question et plus difficile d'y goûter vu sa rareté. 

Les avantages? Une expérience unique à chaque bouteille (quand la qualité est au rendez vous bien sur), une vision qui se retrouve dans le produit, des vins qui sont faits non pas pour plaire mais pour leur caractère bien à eux.

Chère SAQ, vous qui voyez les ventes d'IP augmenter sans cesse, Asseyez vous donc avec les agences pour que ces vins deviennent plus faciles d'accès ou montez vite une équipe qui saura trouver des perles rares au grand bonheur de nous, amateurs de bons vins!

lundi 3 novembre 2014

Le prix de la victoire

Avoir de la haine envers la SAQ est presque aussi tendance que de ne pas aimer Noël.

Je suis abonné à plusieurs sites qui me donnent les faits saillants de l'actualité dans le monde du vin. C'est souvent très intéressant mais c'est parfois à se cogner la tête dans le mur le plus près. Un bel exemple? Le coût du vin par rapport au reste de la planète ou encore, à proximité, à Toronto.

Je me suis demandé si ça valait vraiment la peine que je mette mon grain de sel (ou grain de sable dans l'engrenage) en écrivant un autre billet sur les prix du vin par rapport à un autre endroit qui diffère en plusieurs points à notre situation au Québec. Disons qu'entre Toronto et Montréal, vous pouvez trouver une mirobolante somme d'articles qui vous diront ceci : C'est plus cher de vivre à Toronto... ou c'est plus cher de vivre à Montréal (tout dépendant des points touchés par l'économiste en question)... Bref, on n'est pas sortis du bois si nous nous comparons à Paris ou toute autre ville de ce monde!

Toutefois, si vous comparez les prix du vin en question, il serait de mise de prendre quelques secondes sur la qualité du vin en question. J'ai déjà fait quelques liens, lors de précédents billets, sur ce qui faisait qu'un vin soit moins cher qu'un autre et pourquoi. Les grandes lignes sont celles-ci : La grandeur du vignoble, si la maison achète le raisin ou en fait la culture (ou les deux comme en Champagne par exemple), si la vendange est mécanisée ou faite à la main, quelles sont les installations, etc... Bref, moins le vin coûte cher à produire, moins il devrait coûter cher au consommateur. Ne soyons pas dupes sur le facteur qualité tout de même! Un vin produit entièrement à l'aide de machines à moins de chance d'avoir un caractère distinct. Et un vin produit pour le simple but de plaire à ses actionnaires, donneront de sérieux maux de tête au consommateur en question!

Mon point est le suivant : nous attarder sur le prix des vins sans tenir compte de la qualité est la plus grave des erreurs. C'est encore pire que du nivellement vers le bas, c'est notre santé qui en dépend! J'ai fait quelques recherches de comparaisons de prix entre la LCBO et la SAQ mais je laisse l'exercice à Monsieur Marc André Gagnon qui monte fièrement ce cheval de bataille alimenté par sa page Vin Québec (http://vinquebec.com/). Vous serez en mesure de voir les prix sur différents tableaux tout aussi explicites les uns des autres. Il serait aussi indécent de parler des prix sans parler de ce que nous payons vraiment : les taxes. Celles là même qui retournent dans notre économie et aussi qui servent à prévenir contre l'abus d'alcool (les français nous envient à plusieurs points sur ce pan de notre société).

Le choix lui, il est bon? Voici quelques chiffres pour le nombre de bouteilles entre la SAQ et la LCBO : Vins rouges = 6405 (SAQ) et 4316 (LCBO), Vins blancs = 2280 (SAQ) et 2141 (LCBO), Vins rosés = 146 (SAQ) et 159 (LCBO) et finalement, champagnes et mousseux = 475 (SAQ) et 379 (LCBO). Vous faites vos propres conclusions sur ces chiffres pris en note en ce lundi 3 novembre 2014.

Pour moi, il est impensable faire fi de tous les aspects reliés au prix en me concentrant que sur celui-ci. Certes, il se peut que nous payons plus cher qu'ailleurs mais il serait injuste d'oublier que cet argent nous revient en partie. Les succursales de la SAQ offrent tout de même un excellent service. Le site internet est bien fait et propose même un service de livraison très abordable. Plusieurs événements pour faire briller la qualité du vin sont disponibles, des cours, de la lecture et plusieurs autres informations pour le moins pertinentes... En faisant l'addition de tous ces facteurs, je crois sincèrement que le prix en vaut la peine.

Bonnes découvertes!