dimanche 20 décembre 2015

Meilleures prédictions.

Les prédictions justes et rêvées.

Écouté cette semaine sur la première chaîne de Radio-Canada, les prédictions que l'on aimerait voir se réaliser. Non pas de dire : "j'aimerai que ceci se passe" mais plutôt sur le ton de voilà ce qui se passera. C'était loufoque, humoristique mais ça portait à réfléchir puisque le sens donné à ces prédictions était de bonne foi.

Alors, me basant sur ces faits souhaités, je donne mes prédictions 2016 de la même façon, voici ce qui devrait se passer au cours des prochains mois :

- La SAQ annonce - enfin - une nouvelle application mobile qui permet de géolocaliser, réserver, payer et ramasser une ou plusieurs bouteilles en temps réel.

- Réalisant que le québécois méritent un cadeau une fois de temps en temps, notre monopole décide de bien vouloir lui accorder ceci : un boxing day en ligne avec des rabais allant de 30 à 50% sur plusieurs produits. La société d'état prend en charge 20% et les différentes agences ajoute à ce montant un minimum de 10%. Les bouteilles ne seront dévoilées qu'a midi pile le 26 décembre!

- Des bouteilles font enfin leurs apparitions sur les tablettes avec un contenu inférieur à 750ml. C'est triste mais ils ne font que suivre plusieurs multinationales qui fixent le prix au même montant, mais font un profit supérieur en réduisant la quantité... Attention de ne pas tomber dans le panneau.

- La France exige de réduire de plus de moitié l'usage de produits chimiques dans les vignobles. Cette tendance n'est que le début de la guerre aux industries chimiques. D'autres pays applaudissent et commencent à plancher sur un projet allant dans le même sens.

- Des contenants de verre plus légers pouvant transporter à moindre coût le vin, font le bonheur des grands vignobles de ce monde. La technologie a fait en sorte que ces bouteilles sont tout autant solides en étant 2 à 3 fois moins lourdes, un exploit.

- Tout les produits entrant dans la fabrication d'un vin spécifique sont indiqués sur la contre-étiquette. Du même coup, quelques mois plus tard, le vin bio fait un bond vertigineux à l'échelle planétaire.

Mon dernier billet de l'année 2015 fera suite à celui-ci avec quelques suggestions de bouteilles pour la fin de l'année. D'ici là, je vous souhaite un très joyeux noël.

Bonne lecture!

dimanche 13 décembre 2015

Revu à la baisse.

Le coût bas.

Quelques amateurs, et parfois même des journalistes, de vin sous la barre du 15$ sont au paradis présentement. La SAQ à multiplié cette offre au cours des derniers mois au grand bonheur des preneurs de plus en plus nombreux.

En faisant une brève recherche sur les producteurs de ces vins, un portrait global ressort de ce beau portrait :

- Les maisons productrices sont là depuis très longtemps (souvent fin 1800).
- Elles possèdent presque tous plusieurs centaines d'hectare de vignes.
- L'achat de raisins est aussi monnaie courante.
- Ce sont maintenant de très gros joueurs dans le domaine viticole et elles valent beaucoup en terme financier.

Ce qui veut dire pour notre monopole :

- Prix avantageux.
- Beaucoup de produits en très grande quantité.
- Inventaire disponible et fiabilité en terme d'approvisionnement.

Qu'on se le dise : Ces maisons sont là pour plusieurs raisons et le fait qu'elles soient passées au travers vent et marées font de celles-ci des piliers très difficilement délogeables.

Une constance au niveau de la production est souvent une signature qui revient périodiquement. Si vous achetez un vin de l'une de ces maisons, il se peut fort bien qu'il soit le même des mois plus tard lors de nouveaux arrivages. Donc, la constance est bien maintenue.

Point faible : Beaucoup de ces compagnies sont poursuivies en justice sur divers pans. Arsenic, mise en bouteille, autres produits qui peuvent affecter de près ou de loin la santé de celui qui s'approvisionne souvent aux mêmes sources.... Rien de tout cela n'est encore prouvé toutefois!

Certes, il s'agit d'un vin générique au goût... générique. Rien de bien excitant dans la plupart de ces bouteilles. Les productions sont tellement immenses qu'il serait inusité de croire en une qualité qui sort de l'ordinaire. Ce n'est d'ailleurs pas là le but de la vaste majorité de ces compagnies. Le but est souvent axé sur le business du vin et l'aspect financier. Ce sont, je le répète, de très grosses compagnies.

Alors, si vous rechercher des vins pour plaire à de nombreuses personnes, il se peut fort bien que la perle rare se trouve parmi ces grandes maisons. Pourquoi? Parce qu'elles savent ce que la plupart des consommateurs recherchent.

Des suggestions :

- Chaude journée d'été et apéro sans soucis. Servir assez froid : Aveleda (code SAQ : 00005322, prix : 11.95$). La maison existe depuis 1870, plus de 200 hectares en production.

- Chevalier de Dyonis Pinot Noir (code SAQ : 00554139, prix : 10.95$). Fondé en 1994 par Guy Tyrel de Poix, la maison possède environ 50 hectares. Une très belle qualité de vin vu le prix, c'est léger mais loin d'être banal.

- Carmen Chardonnay (code SAQ : 00522771, prix : 13.95$). Fondée en 1850, 94% de la production totale est exportée dans plus de 50 pays. Très honnête pour le prix et un beau chardonnay frais.

Bonne dégustation à petit prix!

dimanche 6 décembre 2015

Bonne note = bon goût.

Médaillé d'or... vraiment?

Si vous vous fiez à toutes ces bouteilles médaillées, vous pourriez avoir une belle surprise. 

Loin de moi l'idée de tout discréditer ces belles médailles.... Mais quel est le réel but derrière celles-ci? Les concours sont souvent organisés par les interprofessions (vins d'une région viticole précise) afin de saluer le travail de certains vignerons. Ça permet donc d'augmenter les ventes des vins médaillés et peut être - du même coup - faire connaître la région productrice. Souvent aussi, la région est méconnue ou a besoin d'un coup de pouce sur le vaste marché mondial du vin. Alors, est ce tout simplement un coup de marketing ou est-ce que les prix ont une réelle valeur? Et bien, un comité déguste bel et bien les vins et attribuent des prix par la suite. Si la plupart des gens qui font parti du "club des dégustateurs" sont originaires de la même région, il se peut fort bien qu'ils connaissent déjà la qualité de leurs produits et puissent en parler plus facilement qu'un néophyte. Ça a donc du bon.

Certaines autres régions continuent tout de même de perpétuer l'attribution de prix ou médailles aussi. En Bourgogne, la Confrérie des Chevaliers du Tastevin donne ses recommandations sur les vins dégustés à chaque millésime. Bordeaux aussi fait partie de cette catégorie même si les grands vins sont figés dans le temps avec leur classement particulier. D'autres pays font de la sorte et même au Québec la classification et l'obtention de prix sont monnaie courante! Alors, il y a du travail et de réels efforts dans tout cela. Vous devez tout de même savoir ce que vous aimez au départ. Ce que je veux dire c'est que même si le vin est médaillé, il se peut fort bien qu'il ne soit pas dans "vos cordes". 

Alors, que vous lisiez les revues spécialisées, les blogs de toute sorte, les guides annuels, il faut vous fier d'abord et avant tout à votre propre goût. Seul, vous devrez déguster quelques vins avant de savoir ce que vous préférez. À l'aide d'un conseiller (qui soit vraiment à l'écoute), il se peut fort bien que vous arriviez assez rapidement à un vin qui vous fera bonne impression. 

Donc, elles servent à quoi toutes ces bonnes notes et ces médailles diantre? Et bien tout simplement à vous permettre de déguster les meilleurs vins en fonction de votre propre goût! 

Bonnes dégustations!

dimanche 29 novembre 2015

Unique accord.

Les vins de table.
je ne parle pas ici d'une quelconque appellation mais bien de ce que devrait être - majoritairement - la vocation du vin.
Si vous êtes comme moi, la plupart du temps vous buvez du vin en vous nourrissant. Que ce soit avec quelques bouchées en apéro ou encore en poursuivant le repas, le vin accompagne. Si servi seul, je porte une attention particulière à bien choisir ce dernier. Personnellement, je préfère les bulles ou encore un vin blanc.
Alors la question que l'on doit se poser : Qu'est ce qui fait qu'un vin soit meilleur qu'un autre à table?
- Il devra être léger sans être trop subtil : Un vin trop lourd - surtout en début de repas - est souvent signe de saturation papillaire! Alors, exit le gros Bordeaux et par ici le Bojo...
- Bien accompagner le plat qui lui fait face : Une petite recherche s'impose sur l'accord qui sublimera vos vins (et vos plats par le fait même). Si vous avez quelques bouchées/plats, il est certain qu'un vin sera mieux qu'un autre en fonction de ceux-ci. Plusieurs sites font l'affaire et n'importe quel moteur de recherche vous donnera plusieurs pistes.
- Suivre un ordre si il n'est pas seul. Vous avez plusieurs bouteilles? Vous aller alors devoir mettre un peu d'ordre dans tout ça. Tout simplement en partant du vin le plus léger au plus corsé... point barre!
Les accords locaux sont souvent les meilleurs. Les accords proposés - judicieux pour la plupart - par la maison qui produit les vins sont à surveiller. Les guides, les journaux et les moteurs de recherche seront en mesure de compléter les informations manquantes.
La récompense? Vous allez apprécier encore plus tout ce qui se trouve devant vous. Il se peut qu'une faute ou deux se soient glissées dans votre belle mise en scène, et alors? Vous serez plus attentifs aux goûts différents, aux vins, aux plats... N'est ce pas là une raison suffisante pour vous lancer?
Goûté : Ktima Argyros Assyrtiko French Oak Fermented 2013 (code SAQ : 12338800, prix : 29.75$). De dire que j'aime la plupart des vins provenant de la Grèce serait une vérité. Que j'aime les cépage indigènes qui sortent de l'ordinaire, en serait une autre. Sur des arômes de citron, de fruit à chair blanche, de minéralité et de notes de cannelle, le vin s'ouvre en bouche avec une acidité marquée et possède un très beau volume. Le citron revient combiné à une présence très minérale et quelque peu floral. C'est très bien équilibré et j'aurais bien aimé l'accompagner d'un poisson à chair blanche sauce aux olives vertes (voici un exemple parfait d'un accord local). Je vous le conseille fortement en début de repas sur des olives ou encore avec des huîtres (trait de citron devrait très bien faire!).
Bonnes dégustations!

vendredi 27 novembre 2015

Vos marques préférées, dégustez!

Ce vin issu de vieilles vignes, pointant vers le sud,  laisse entrevoir une certaine chaleur certes, mais surtout il illumine le palais de sa grâce fraîcheur qui promet de beaux jours encore....

Quoi de plus vrai? 

Les critiques, les notes d'appréciation d'un vin, peuvent passer de la poésie écrite au délire lyrique (si ils sont décrits de vive voix). Les meilleurs en ce domaine sont "Les gouttes de Dieu" dont les descriptions sont à couper le souffle... c'est le moins qu'on puisse dire! Pourtant, je continue à acheter chaque volume de cette série de manga pour le moins divertissant. Des trucs, conseils, suggestions de toute sorte sont souvent fournies à chaque fin d'ouvrage. Qui plus est, ça vous donnera une perspective intéressante sur le vaste sujet qu'est le vin.

Mais admettons que vous venez tout juste de découvrir le vin et que vous commenciez à vous y intéresser, est ce qu'une telle description vous inciterait à acheter un tel vin ou est ce qu'au contraire vous seriez intimidé par une telle critique? 

Tout d'abord, si vous portez un tant soit peu attention à quelques contre-étiquettes, il serait vraisemblable de voir de telles lignes écrites. Tout simplement parce que la maison qui produit le vin, ou un de leur agent, est mandaté pour sublimer le produit en question. Ceci influencera bien sur la "note" donnée au vin puisqu'il s'agit plus d'un investissement qu'autre chose. 

Le critique, quant à lui, est indépendant dans la plupart des cas. Il se peut que ce soit un professionnel - rémunéré - afin de présenter un vin qu'il a oui ou non apprécié. Des guides voient le jour annuellement et des journaux fournissent hebdomadairement quelques notes de dégustations en fonction des nouveaux arrivages. Les notes envoyées seront très certainement différentes de celles mentionnées ci-haut. Il s'agit plutôt d'une analyse fondée sur les trois sens suivants : le visuel, l'odorat et le goût.

Alors, comment s'y fier, ou comment s'y retrouver? Si vous tenez absolument à vous fier à un conseiller ou un critique connu, fiez vous aussi à votre goût! Dès que vous avez dégusté la bouteille suggérée, portez attention à votre propre impression de ladite bouteille. Qu'est ce que vous avez aimé, vers quel type de vin vous aimeriez vous diriger la prochaine fois, était-ce dans votre trame gustative, auriez vous aimé autre chose (si oui, quoi)?. Toutes ces indices vous propulseront vers... l'amour réel du vin!

Autre chose, comment se souvenir de tel ou tel vin? De l'impression que vous avez eu lors de votre dernier verre? 

Chaque personne possède un sens plus développé qu'un autre et chaque vin fait flamboyer certaines pistes qui seront bien ancrées en mémoire. 

Le visuel : 

Les couleurs anormales ou qui sortent de l'ordinaire, comme par exemple avec le poulsard, le gammay ou encore les vins oranges... Si vous êtes du type visuel, ces indices devraient... vous sauter aux yeux! Farce à part, c'est pour vous le meilleur moyen de vous souvenir d'un vin en particulier. Ce sera aussi plus facile d'aiguiller vos papilles avec vos yeux. 

L'audition : 

Le type auditif est peut être le moins évident. Mais cette forme de mémoire peut très bien vous aider avec les mousseux. En fait, il s'agit presque de la seule piste dont vous pourriez bénéficier lors de la dégustation. Mais attention! L'auditif est capable de retenir les plus belle phrases et impressions de la soirée en fonction d'un vin en particulier. De ce fait, il saura garder en mémoire et se concentrer pleinement sur le verre en face de lui. Un bel avantage qu'il serait dommage d'omettre.

Le goût : 

Certes le plus simple de tous. Si votre mémoire et vos souvenirs vous font revenir en mémoire des odeurs reliées à un souvenir précis, il se peut fort bien que vous devriez être un amateur aguerri. Ce sont en effet vos papilles gustatives qui font en sorte que vous puissiez déguster et apprécier un vin. Alors, aucune excuse pour vous!

Si vous n'êtes pas un fin connaisseur, il se peut bien que vous devriez travailler un de ces sens. Même si votre odorat est peu développé, ça se travaille. Sentez et mémorisez tout ce qui se trouve à votre portée. L'épicerie est l'un des meilleurs exemples lorsque l'on sait que les grandes familles d'arômes sont : floral, végétal, animal, fruité, épicé, etc.... Selon la saison, une vaste variété est disponible à portée... de nez! 

Donc, être amateur demande un peu plus de structure. Quand même, ce travail saura bien vous faire apprécier encore plus ce divin nectar!


Bonnes dégustations! 

lundi 2 novembre 2015

géolocalisez moi ce vin!

Cachez ce vin que je ne saurais boire!

Si vous allez sur le site de la SAQ, vous trouverez une mine d'information sur plusieurs produits disponibles en succursales ou en ligne. Par contre, ces informations sont souvent défaillantes une fois que vous vous rendez sur place... Je parle ici de l'étiquetage et de la mise en marché des vins et autres boissons. Certes, plusieurs agences qui font dans le volume plutôt que la qualité, se battront les meilleures places sur les bouts d'îlots, frigidaires et près des caisses (vous saviez certainement que notre monopole ne laissait pas ces beaux "spots" gratuitement!). Mais si vous cherchez plutôt autre chose, un vin bio par exemple, est ce que vous vous y retrouveriez aussi facilement? À moins de connaître le producteur ou exactement le vin que vous voulez vous procurer, la réponse est.. non!

Comment se fait-il que le vin ne soit pas identifié comme tel? Un ajout possible pour tout le monde pourtant! Lorsque j'ai posé la question à un employé de la SAQ (sur le fait que les vins de culture bio/biodynamie ou nature n'étaient pas identifiés et pourquoi il en était ainsi), la réponse fut celle-ci : 

"En réponse à votre courriel, rien ne nous a été communiqué à ce sujet.  Sachez cependant que nous prenons bonne note de votre suggestion et l’acheminerons à notre département d’administration du produit."

J'en conclu donc que je suis le seul à vouloir ces informations! À tout ceux qui comme moi aiment savoir ce qui se trouve dans leur verre, je vous invite à communiquer avec la SAQ et les inciter à revoir leur méthode d'affichage. Parfois, il est si aisé de faire un petit plus qui aura le mérite de faire avancer de manière positive l'expérience client.

Autre chose : Comment se fait-il que certains grands vins munissent la plupart de leurs bouteilles d'un dispositif de géo-localisation (souvent pour prévenir la contrefaçon) et que je ne suis pas capable de savoir quand mon vin préféré arrive en sol québécois? Le prix est minime de créer une application serait certainement moins dispendieuse que la carte inspire... Bon, nous avons la carte. Alors, comment faire pour localiser nos bouteilles? Une alerte sur la date d'arrivée imminente de tel ou tel vin? Tout simplement par mot clé sur le site de la SAQ? Ou encore avec un vin d'importation privée. Une simple puce placée sur une palette contenant plusieurs caisses du vin en question est dans le domaine du faisable. Ou encore une simple puce qui suit une commande complète comprenant plusieurs vins d'un(e) région/pays précis(e). La SAQ ne perd certainement rien de ces informations et elles seraient facilement transmissibles à leurs clients?

Si vous entriez - donc - une demande sur un vin précis, vous sauriez dès que celui-ci a quitté son pays. Vous pourriez même savoir le déroulement de son long périple ou encore la date de sa mise en marché. Pourquoi ne pas proposer une quantité ou un pourcentage de ces bouteilles à la vente en ligne avant qu'il soit divisé en plusieurs points de vente? Des pistes qui seraient largement envisageables et qui trouveraient preneurs j'en suis convaincu.

bonne discussions!

lundi 26 octobre 2015

C'est quoi ce vin?

Le vin fin.

Quelle est la différence entre boire un vin et le déguster? Les deux font en sorte que vous en consommiez... tout se trouve dans le temps.

Déguster : 

La bouteille est apportée, vous prenez le temps de regarder ce que c'est. Quel est le producteur, le type de cépage(s) employé(s), bref, toutes les informations qui feront en sorte de vous "mettre en soif" (le but est de vraiment vouloir y goûter). Une fois le vin versé, il faut regarder un peu de quel bois il se chauffe ce vin. Est il en jeunesse, vieilli, sur le déclin. Possède-t-il beaucoup de larmes, est-il foncé, pâle, transparent? Ensuite, le nez. Quels sont les arômes les plus marqués, est-il très aromatique ou très peu? Aurait-il gagné à passer quelques temps en carafe, ou il est fin prêt à être dégusté? Finalement, la bouche. Vous saurez enfin si il est bien équilibré, si il gagnerait à vieillir ou si il est à son plein potentiel. Avec quoi l'auriez vous accordé, quel plat l'aurait sublimé?

Combien de temps prend cet exercice selon vous? Une minute... deux, voire moins? Est ce que le jeu en vaut la chandelle? Oui! Voici la seule façon d'apprécier un vin à sa juste valeur. Ce n'est que la moindre des choses afin de l'apprécier et de savoir ce que vous aimez afin d'aiguiller vos prochains achats. Il existe une panoplie de livres sur la dégustation et tout autant de sites internet sur le sujet. C'est d'une simplicité enfantine et vous serez TOUJOURS gagnant au bout de la ligne.

Boire : 

Étape 1 : Ouvrez la bouteille.
Étape 2 : Versez une bonne rasade
Étape 3 : Buvez
Étape 4 : Répétez 2 et 3 quelques fois et ensuite l'étape 1, suivies de l'étape 2 et 3.


Certes, beaucoup de temps gagné... mais plusieurs belles expériences de perdues.

Je lisais dans la "Revue du Vin de France" un article de Jean-Robert Pitte qui - même si il oeuvre en sol français - relatait son expérience dans quelques établissements comme étant plus axé sur le profit que sur le dévouement à transmettre des connaissances. Le business du vin est bien sur du business tout court. Mais comment se fait-il que les personnes oeuvrant dans le domaine sont-ils si peu enclins à faire changer les habitudes de consommation? La formation! L'on répète les étapes 1, 2 et 3 afin de faire un plus grand profit. J'ai moi même expérimenté la même chose dans un bar à vin de Montréal : Peu d'informations sur le produit (je me demande même quelle réponse j'aurai eu... mais bon!), "vous prenez autre chose?" dès que le verre est prêt de la fin... Vous voyez le topo.

Est ce que le marché s'est diversifié tant que ça au cours des dernières années, serons nous prêts à faire des changements sous peu? Des fois, il faut brasser un peu les gens et si vous avez le courage de le faire, ils vous en seront reconnaissants!

Bonnes discussions.

lundi 19 octobre 2015

Ha! les chiffres...

Vin-chiffres.

Vous avez certainement entendu parler de la nouvelle loi qui permettra à plusieurs vignerons québécois d'obtenir le droit de vendre leurs vins hors SAQ, en épicerie ou encore dans d'autres établissements? Coup de théâtre de la part des accords internationaux : Cela favoriserait le vin québécois au détriment des autres. De plus (là, je ne vois pas le problème), le vin devra être composé de 85% minimum de raisins québécois. http://vinquebec.com/node/12868

Ça fait en sorte que la loi tarde à être passée et avec le temps des élections en plus... il se peut très bien qu'elle passe tout droit comme dirait l'autre! Autre parenthèse sur ce revirement de situation, ceci pourrait bien ouvrir - au cas ou le Québec décidait d'écouter ces conseillers venus d'ailleurs - une porte de vente pour les vins venus de partout hors SAQ. Le loup guette et est patient. Je ne veux pas faire peur, nous ne sommes pas encore le 31, mais je crois depuis très longtemps que le marché est sur le point de changer sur la vente des alcools au Québec. L'offre de la SAQ est superbe mais il manque encore de peaufinage dans celle-ci. J'en ai déjà parlé dans plusieurs billets et je continue à croire que le pivot ne tardera pas à bousculer dans l'autre sens sous peu (3-5 ans maximum en étant optimiste). 

2% de grands connaisseurs en vins et vinophiles de tout acabit, une vaste majorité qui aiment bien mais ne veulent pas de détail sur ce qu'ils boivent ("25$ la bouteille?!?, t'es malade!" - Même si c'est un des meilleurs vin qu'ils aient goûté), le Canada 4ème meilleur acheteur de vins au monde dont le Québec qui en est le plus grand acheteur à travers ce même pays. Nous sommes de grands consommateurs et nous aimons l'art de la table en général. Nos influences nord-américaines et européennes font en sorte que ce caractère bien distinct sort haut et fort lors de la prise de notes, de ces chiffres qui ne surprennent qu'avant de mettre les choses en place. Certes, les québécois sont de grands amateurs de vins mais bien peu s'y connaissent (tout comme partout ailleurs à travers le monde!).

Alors, pourquoi diantre ne pas diversifier l'offre et surtout travailler sur l'investissement du marché de la vente du vin et autres alcools? La SAQ qui aime tant les chiffres y trouvera son compte. 

- Prenez les meilleurs vendeurs en succursales, assurez-vous de ne pas en manquer.
- Pointez les meilleurs vendeurs au Québec et élargissez son volume en épiceries et autres points de vente.
- Variez l'offre en succursales en faisant une étude de marché sur la clientèle locale et en faisant confiance aux acheteurs/conseillers qui travaillent sur place.
- Faites des SAQ-cavistes pour les amateurs à quelques endroits spécifiques, pourquoi pas dans les épiceries fines ou tout près?
- Aux futurs salons des vins - que ce soit en importation privée ou autre - pourquoi ne pas travailler un système de commande facile et efficace afin que le client qui aime bien un vin puisse partir avec une ou plusieurs bouteilles une fois le tour accompli?
- Faites de la recherche sur ce qui se passe à travers le monde et adoptez les meilleures pratiques de la vente du vin : adaptez-vous un peu!
- Faire de la carte "inspire" un outil qui vous servira et qui servira aussi le client.
- Travaillez les outils en ligne, surtout sur les téléphones intelligents. La géo-localisation est bien mais peut-être mieux. Que ce soit sur la commande en ligne, réservation de produits ou consultation d'inventaire.
- Autre point : quand un vin est disponible en quantité de "1" dans plus de 10 succursales... faites donc le ménage! (juste de même, ça m'énerve).

Il y a donc de quoi faire et il y a aussi un avenir... à condition de bien vouloir s'y mettre maintenant.

Bonnes discussions.

mardi 6 octobre 2015

Bio que c'est bon!

Dans mon petit panier, qu'est ce qui se trouve de bon?

Même si je le note plus souvent qu'autrement, il difficile de passer à côté de la vague bio. La vague? On dirait plutôt un ras de marée! Il s'agit, sérieusement,  d'un mouvement qui prend de plus en plus de place auprès des vignerons de ce monde. Les revues spécialisées qui relatent le changement de culture d'un domaine "X", passant de la culture traditionnelle au bio, font l'éloge des nouvelles cuvées et les notent mieux que les anciennes... C'est tout de même intriguant.

Les nouvelles générations sont certes celles qui sont le plus attirées par le bio/biodynamie/nature. Les raisons sont nombreuses : L'envie de faire mieux que leurs parents, d'être aussi moins exposés aux produits chimiques que ces derniers, d'avoir une terre vivante, de faire des vins d'auteur, faire confiance à la nature... Bref, plusieurs raisons sont jugées sensées pour passer au bio. Ce qui est surtout valable, c'est que cette façon de travailler est devenue mieux référencée et qu'elle soit passée du stade expérimental à une méthode bien établie. 

Les vins bios gagnent donc en popularité. Ils deviendraient peut-être encore plus populaires si la recette des vins en culture traditionnelle était indiquée sur la bouteille...  Il est aussi plus demandé puisque qu'il est mis en lumière presque partout. Plus il est présenté comme tel, plus la demande est croissante. Dans les revues, blogs, publicités, si le vin est bio, c'est écrit (on ne dit pas que le vin provient de la culture traditionnelle). Sur la plupart des vins en succursales de la SAQ, l'étiquette indique - pas toujours malheureusement - que le vin est bio. La production ayant gagné en expérience a aussi fait en sorte qu'ils soient moins dispendieux.

De mon avis, la SAQ ferait un bon coup en indiquant sur toutes les étiquettes si le vin est bio ou non. Depuis quelques mois déjà, notre monopole devait procéder à une nouvelle façon d'étiqueter les vins produits en culture bio/biodynamie... même si le système qui sert à les identifier est bien au point partout dans le monde! Pourquoi ne pas faire en sorte de produire des étiquettes qui indiquerait la culture du vin en question? Que ce soit un vin : Nature, Biodynamie, Biologique, Culture Traditionnelle/Raisonnée, ou tout autre type, il serait affiché comme tel. Le client pourrait ainsi faire son choix en fonction de ses intérêts/goûts. Il m'arrive souvent de ne pas voir une information si importante lors de mes achats, c'est un grave manque de la part de notre société d'état. Le client doit savoir. 

Partout à travers le monde, les amateurs, spécialistes, vignerons et toute la filière vin font en sorte que le vin issu d'une culture saine passe en vitesse supérieure... quand allons nous emboîter le pas?

Bonnes discussions!

lundi 5 octobre 2015

L'art du vin.

Le millésime et le terroir. 

Les deux petites bêtes semblent s'acoquiner de temps à autre. Pour le plaisir de l'un et la frustration de l'autre. Certes les deux existent, mais quel est le réel effet sur le produit en bout de ligne. Je ne ferai que référence au vin et rien d'autre.

Le millésime, est tout simplement l'année que vous retrouvez sur la bouteille. Celle-ci indique le temps précis ou les raisins ont été cueillis. Ceux qui ont récolté les raisins cette année, seront sur le millésime 2015. Pourquoi est il donc possible que vous ne voyez pas d'année sur la fichtre de bouteille? Parce que les raisins proviennent de plusieurs années : 2015, 2014 et 2011 par exemple. Le but de cet exercice? Magnifier le vin avec les qualités d'un millésime sur les défauts d'un ou de plusieurs autres. La Champage est très forte sur ce plan en conservant plusieurs millésimes sur une production. Se sont des BSA : Brut Sans Année. La signature de la maison est recherchée année après année.  Ils ne sont certes pas les seuls à agir de la sorte. Certaines grandes maisons font aussi dans l'assemblage des millésimes. 

Le terroir lui, est un lieu géographique donné, avec une température qui varie en fonction de cet endroit combiné à la main de l'homme. Donc, si vous possédez un lopin de terre sur lequel vous faites pousser de la vigne, vous avez un terroir. Ce serait surtout les micro-organismes qui donneraient la signature d'un terroir, ses arômes. Les sols, si ils sont bien marqués (tuffeau, craie, silex) peuvent aussi induire une autre signature. Vous devrez quand même faire en sorte que les racines plongent assez profondément pour s'y nourrir. Inutile de dire que si tout ces éléments n'interagissent pas, le nom de terroir ne veut plus rien dire. 

Alors, si vous avez un terroir avec une identité forte et que le millésime est aussi favorable... les chances que votre vin possède une signature précise est chose certaine. Quelque chose me chicote quand même. Lorsque le mot terroir est cité, sur la contre-étiquette, comme étant sublime et que le vin est par la suite mis en fût de chêne neuf, grillé à fond et que tout les moyens techniques sont mis de l'avant afin de faire de ce vin le plus grand qui soit.... je me demande bien ou est vraiment la signature? Au vignoble ou au chai? Si tous les éléments à l'extérieur sont si magnifiques, pourquoi gommer le raisin une fois cueilli? 

Selon moi (et j'espère ici qu'aucun des vins sur cette liste emploie le mot terroir : http://www.lapresse.ca/vins/actualites/201510/02/01-4906079-que-boivent-les-quebecois.php), les seuls producteurs qui méritent de parler du terroir sont les artisans du vin. Le vin qui a une signature mise de l'avant par la façon de faire, l'identité réelle d'un lieu donné, du vigneron qui fait passer le raisin au meilleur de sa forme. 

Sur terroir et millésime, seule la vraie nature du vin peut être citée. Moins est plus.

dimanche 4 octobre 2015

Le chouchou 2015 est...

Ils sont fous ces français!

Il m'arrive de temps à autre de tomber sur une bombe. Point que celle-ci mine mon humeur, bien au contraire... Je parle de bombe gustative. À chaque nouveau millésime, sa nouvelle coqueluche. À la SAQ, dès que les médias sociaux et critiques de ce monde s'emportent, les amateurs ne savent plus ou donner de la tête pour se procurer ses petites perles. Dans les années passées, des Beaujolais (Lapierre, Foillard, Brun et cie), les Elian Da Ros, Occhipinti et autres, sitôt arrivés, ne restaient pas longtemps en tablettes. C'est encore le cas pour la plupart d'entre eux. 

Alors, en cette année 2015, quelle est la nouvelle bouteille de l'année auprès des amateurs? Domaine de la Pinte Poulsard de l'Ami Karl 2012 (code SAQ : 12616515, prix : 24.25$) pourrait bien ravir ce titre honorifique du québécois vinophile. Sur des notes de griottes, de framboises, de sésame, la bouche s'ouvre sur des tanins veloutés et possède un bel équilibre. C'est surtout un vin de copain qu'il fait bon boire pour le simple plaisir de l'activité! Peu élevé en alcool (12%), léger comme un air d'été, fluide tel la rivière dans son lit... c'est le vin pivot de cette saison. De plus, il est passé d'importation privée à notre système avec une baisse de prix avoisinant les 5$. Quoi demander de plus? Peut être un nouvel arrivage.

Et il se passe aussi des moments qui font croire à un avenir meilleur dans le monde du vin. Je suis un amateur des vins d'auteur. Le vin vrai, celui qui fait vibrer, qui transmet la vie. J'achetais donc cette bouteille seulement à cause du nom : Anne-Claude Leflaive. Je la connaissais pour ses vins en Bourgogne, un point c'est tout. Le domaine? Clau de Nell situé dans la Vallée de la Loire. Clau de Nell Grolleau 2012 (code SAQ : 12411763, prix : 40.00$) donc, demande un peu d'air afin de dévoiler sa vraie identité : un grand vin. Une fois la magie de l'aération opérée, il s'ouvre sur des arômes de noyau de cerise, de terre, floraux. En bouche, l'acidité est bien présente et fait office de fil conducteur à tout cet équilibre haut-niveau. Sur le fruit donc, mais avec une telle profondeur, qu'il serait juste de dire que c'est un des plus beaux vins de la SAQ (catégorie "vivante") en ce moment. Je vous souhaite fortement d'y goûter, surtout si vous êtes amateur de vins bio/biodynamiques. 

Au moment d'écrire ces lignes (dimanche AM) - et depuis hier - l'inventaire de ces produits ne sont pas disponibles sur le site de la SAQ.  Le site en question a subi quelques refontes au cours des dernières semaines. Serait-il possible que notre monopole ajoute d'autres fonctions reliées à la carte ou au site www.saqinspire.com ? Bref, dès que vous en avez la chance, faites un suivi sur ces deux bouteilles : plaisir garanti!

Bonnes dégustations!

samedi 3 octobre 2015

Néo-consommateur maintenant.

Le monde du vin - comme on le sait tous - ne cesse de changer et par le fait même, d'innover.

La SAQ lançait en grande pompe sa toute nouvelle carte "inspire". Le but? Vous faire amasser des points et certainement vous encourager à acheter un peu plus. Tous les employés de notre monopole semblent s'être fait invités à partager la bonne nouvelle puisque le mot d'ordre est... la carte! De mon côté, j'y ai adhéré et j'attends de voir la suite sur l'utilité de la chose. Deux fois moins "payante" que la plupart des cartes disponibles ailleurs, je demeure curieux tant qu'à l'efficacité et surtout l'utilité de celle-ci. Est ce que je recevrai des offres ciblées en fonction de mes achats? Des spéciaux faits tout pour moi? L'avenir le dira.

Tout autre ordre d'idée : les vignerons québécois pourraient dans un avenir très rapproché avoir le droit de vendre du vin dans leurs propres établissements. C'est le sujet de l'heure et surtout sur ce que bossent plusieurs politiciens aidés/encouragés par les vignerons. Déjà, les ventes de vins au Québec sont en nette progression depuis quelques mois. Toutefois, le gouvernement tient à mener le bal sur la vente des produits du terroir d'ici... Nous serons certainement avisés sous peu de la décision. Est ce que ce sera en faveur de nos producteurs ou pas? Je crois sincèrement que la réponse sera positive.

Comme j'écrivais déjà sur le sujet, il est fort probable que la vente des vins au Québec connaîtra encore de grands changements au cours des prochaines années. Le commerce du détail subit une forte demande de la part des consommateurs de tout acabit. La SAQ ne sera pas épargnée par cette demande. Les ventes en lignes sont certes en forte progression. Il serait tout de même dommage d'en rester au même niveau encore très longtemps. C'est peut être ici que la carte fera de nouveaux heureux ou qu'elle favorisera la publicité et le conseil virtuel plus précis en fonction du type de client que vous êtes... que nous sommes. 

La vente des vins, qu'elle soit en ligne ou en personne, continue donc d'évoluer. Déjà, si vous êtes détenteur de la carte en question, notre monopole vous demandera de dresser (lors de votre demande d'adhésion en ligne) un portrait de votre consommation. Quels sont vos vins, vos boissons préférées et à quelle fréquence vous achetez.... Bref, elle amassera un maximum d'infos à votre sujet et sera en mesure de vous préparer une offre que vous ne pourrez refuser. Qu'en est-il de la vente en personne? Les conseillers sont de plus en plus à l'aise à vous aiguiller droit dans le mille en fonction d'un accord, d'un budget ou tout autre demande de votre part. C'est très bien! Il demeure que d'autres joueurs sont à même de vous offrir une autre offre (http://www.lapresse.ca/vivre/restaurants/201509/30/01-4905273-cul-sec-resto-a-vins-ou-cave-resto.php) et celle-ci connaît un tel engouement, que ce serait rêver de croire que ça s'arrêtera sous peu.... Le côté humain n'est pas à oublier! 

Alors, à quand la SAQ feutrée, la cave des potes, la pastille client (êtes vous un type "aventurier" ou "fin collectionneur"), le livreur de quartier ou le vrai caviste?

Bonnes discussions!

lundi 21 septembre 2015

La différence rose/orange.

Vin rosé et vin orange, la même recette?

Définitivement pas. Le gain en popularité du vin orange laisse croire à bien des gens qu'il serait apte à rivaliser - voire faire disparaître - le rosé. Rien n'est moins sur! Il faut tout de même une brève présentation des deux types de production. 

Le vin rosé est fait à base de raisins rouges. En France (sauf en Champagne) il est issu de ces cépages uniquement. Le fruit est mis en cuve une courte période, jusqu'à obtention de la couleur désirée. Le premier jus est nommé le jus de saignée (celui qui est obtenu par extraction naturelle sans qu'il soit pressé). Ensuite, il y a le jus de presse : le marc (chapeau qui contient la partie solide du raisins, par exemple les peaux) est pressé afin d'en libérer le jus restant. Parfois, les deux sont mélangés afin de donner plus de corps au vin et d'autre fois pas. Ensuite, le jus fermente en cuve jusqu'à obtention du produit final : le vin. À noter que plusieurs pays autorisent le mélange de vin blanc et de rouge dans le but de faire un rosé. On obtient alors un vin plus concentré dû à l'apport du vin rouge.

Le vin orange est fait à base de raisins blancs. Il s'apparente beaucoup à l'élaboration de vin rouge. La différence entre le vin blanc et le orange (même couleur de raisin) réside en ceci : le vin blanc est conçu à base de raisins qui sont pressés afin d'en libérer le jus uniquement. Les raisins qui servent à l'élaboration du vin orange sont mis en cuve entiers et macèrent assez longuement pour que le vin obtient cette teinte particulière. C'est en effet la peau qui lui donne cette couleur. C'est aussi une technique très ancienne qui a refait surface.

La vague est minime comparée aux vins rosés... surtout en période estivale! Qui plus est, je crois sincèrement que le vin orange est surtout orienté vers l'aventurier amateur de vin. Celui qui aime ce qui sort des sentiers battus et souvent à la recherche de l'excitation papillaire. Alors, si nous revenons à la question : est ce que le vin orange remplacera le vin rosé? La réponse est négative en tout sens. Ce sont plutôt deux vins distincts qui proposent une variété gustative bien définie. Du côté orange, les vins sont souvent frais, une acidité basse, un nez assez exubérant. Des saveurs aux multiples familles d'arômes sont souvent au rendez-vous et sur une belle longueur. C'est très différent du vin blanc... et de tout type de vin!

Si vous avez la chance de déguster ces derniers, je vous le conseille fortement. Ce sont des vins qui vont très bien à table lors du repas. Prenez soin de faire quelques recherches sur l'accord et sur le vin aussi. Ce sont souvent des signatures hors norme qui méritent de bien s'y attarder. Et attention la surprise! Dès que le vin est versé, attendez vous à quelques commentaires... Ce vin est hors norme, soit. Il vous fera à coup sur passer un excellent moment.

Bonnes dégustations!

mercredi 16 septembre 2015

Vins en Corse.

La Corse en survol.

Si vous vous intéressez aux vins qui sortent des sentiers battus, je vous conseille fortement de vous diriger vers ceux qui proviennent de la Corse. Des cépages indigènes en forte proportion, une minéralité bien présente, des vins qui non seulement surprennent, mais qui feront belle figure à table. 

La Corse viticole débute 600 ans avant notre ère. Géographiquement, c'est le vignoble le plus au Sud de la France et il possède une altitude avoisinant les 2000 mètres (voire plus). L'ensoleillement est majeur et la mer omniprésente. Les vins sont forgés de la nature et les cépages qui leurs procurent cette signature sont uniques... Bref, l'effet surprise et l'intérêt croissants sont au rendez-vous. 

J'ai eu la chance de déguster quelques vins blancs provenant de cette région. J'en retiens - bien sur - une forte signature et surtout une unicité que j'apprécie grandement. Ça me fait croire (une fois de plus) que les cépages indigènes auront de plus en plus la cote à moyen/long terme. 

Domaine Abbatucci Faustine 2014 (code SAQ : 12658310, prix : 34.00$). Ce vin, fait à 100% de Vermentino, s'ouvre sur des arômes de poire, de fruit de la passion, des notes minérales et quelques peu fumées. C'est très expressif et la bouche diffère largement du nez. L'acidité est bien marquée, un creux de bouche laisse apparaître finalement le fruit et la finale est amère. C'est un choc de déguster un tel vin seul! Il irait à ravir avec un poisson grillé et l'amertume bien présente me fait croire qu'il n'aurait pas peur de l'asperge... 

Deuxième de cette série : Domaine Comte Abbatucci Cuvée Collection Général de la Révolution Vin de France 2013 (code SAQ : 12329647, prix : 70.00$). Un vin qui mérite du temps et vous serez grandement récompensé par l'attente. Le nez possède déjà une certaine finesse qui tourne autour de la cendre, le citron confit et la minéralité (qui est peut être apportée par le côté fumé). En bouche, plusieurs paliers se fondent les uns à la suite des autres. L'acidité bien présente, entoure les notes de citron confit et la minéralité, c'est très juste et l'allonge est saccadée. Le vin n'est pas encore prêt mais il est aussi explosif que la révolution d'antan!

Les vins dégustés sont proposés en accompagnement (par l'interprofession des vins de Corse) de plats à base de poisson ou encore de fromages. J'opte - sans objection - pour les deux. Faites quelques recherches afin de bien les accompagner, tout vos efforts seront largement récompensés.

Bonnes dégustations!

lundi 14 septembre 2015

La bière vs le vin.

La bière et le vin.

J'ai longtemps été amateur de bières et je le suis toujours. Le vin a pris toutefois le devant sur ma consommation hebdomadaire. Je l'aime encore plus en accompagnement et même seul. La bière est devenue un complément, une autre option.

Auparavant, je m'y intéressais grandement. Il s'est d'ailleurs dégusté quelques dizaines - voire tout près de 200 - bières au fil des mois. J'y prenais goût et même qu'à cette époque une SAQ bières tenait commerce sur la rue Saint-Denis à Montréal! Maintenant, c'est au tour des micro-brasseries de nous épater et de nous en mettre plein les papilles. Celles établies au Québec font office d'inspiration pour bien d'autres nouveaux brasseurs. La gamme est tellement diversifiée et le marché en plein expansion, qu'il est pratiquement mission impossible de tout goûter... à moins de s'atteler à la tâche assidûment. 

Quelques points de vente sont devenues les spécialistes de ce marché au Québec. Peu importe la ville ou vous vous trouvez, il se peut fort bien qu'un dépanneur vous offre beaucoup plus que ce que vous êtes aptes à consommer. En plus de l'offre locale, bien d'autres options bière sont disponibles sur notre marché. La SAQ continue d'offrir des bières de partout à travers le monde dans plusieurs succursales. 

Qu'est ce qui fait une bonne bière? Une bonne recette avec des ingrédients de choix. C'est un peu comme une version liquide d'une recette de pâtisserie. Ce que je veux dire est tout simplement que la recette doit être suivie scrupuleusement avec le bon dosage et le bon temps de "cuisson". Plus simple que le vin? Si la micro-brasserie est pourvue de moyens technologiques importants, ça se peut fort bien. La même chose est véridique du côté du vin avec les mêmes moyens : Les raisins sont amenés en camions une fois vendangés à la machine. Ils sont vidés sur des tables de tri optique qui éliminent les mauvais raisins. Ceux-ci sont par la suite pressés, transférés dans des cuves thermo-régulées et le travail de la fermentation commence son cours... Il en est autrement de l'artisan qui travaille avec les moyens du bord (dans les deux cas). 

Là ou la différence est vraiment remarquable,  entre les deux boissons, est au niveau du fruit. La bière ne possède pas de signature "terroir", seul le vin en possède vraiment une. Le fruit est encore repérable en fonction de son lieu d'origine dans bien des cas. La bière est une signature artisanale qui est marquée par la main du brasseur, les ingrédients sont certes un gage de qualité, mais une fois le processus de brassage terminé, il sera toutefois pratiquement impossible d'en découvrir la provenance. 

Dans les deux cas, il existe de grands artistes qui réussissent à faire de ces boissons de nouveaux standards. Même si elles sont très différentes l'une de l'autre, ces bouteilles trouveront preneurs dans la majorité des cas et laisseront un beau souvenir et une envie d'en découvrir davantage. Même à petite échelle, je préfère de loin la bière et le vin conçus par des auteur que les produits de grandes maisons. Je préfère ne pas aimer que de trouver ça "correct". Une chose est certaine, ça me laisse jamais de glace et j'y trouve toujours mon compte.

Bonnes dégustations!  

samedi 12 septembre 2015

Nos produits de l'avant.

Quand ça fonctionne, on fait des petits!

Un peu sur la même veine que la burger-week, la poutine-week et la hot-dog week, cette fois c'est au tour des vignerons du Québec de se mobiliser et prendre un peu l'idée du 12 août (acheter un livre québécois) et faire du 12 septembre la journée du vin québécois. Une très belle initiative qui donne du lustre et une vitrine aux produits d'ici. Les SAQ seront bien sur de la partie et feront en sorte de fournir à la demande - qui est d'ailleurs en pente ascendante - du consommateur envers nos produits locaux. Les vins produits ici sont certainement ceux qui ont connus une évolution si rapide. Des vins technologiques pour la plupart qui basculeront vers le vin d'auteur sous peu. C'est déjà le cas, côté signature, sur certains vignobles et ça continuera vers cette lancée. BRAVO! 

http://www.lapresse.ca/vins/actualites/201509/11/01-4899697-12-septembre-journee-des-vins-quebecois.php

En faisant la lecture de maintes revues spécialisées, je ne peux m'empêcher de faire certains parallèles avec notre marché. De ces temps-ci, les foires aux vins -  en France -  font leurs spectacles et attirent de nombreux acheteurs qui veulent fournir/remplir leurs caves. Les prix sont revus à la baisse afin de vendre en volume et attirer le plus de monde possible. Il s'agit souvent de grands distributeurs qui font de la sorte. Pourquoi la SAQ n'en fait pas autant ou tout du moins, serait-il possible de faire un événement de la sorte? Par exemple, si un vin est en quantité minime et en voie de disparition, pourquoi ne pas le placer en ligne afin d'écouler l'inventaire restant? Un onglet "dernière chance" serait alimentée constamment sur le site de notre monopole auquel le prix pourrait être revu à la baisse lors de journées spéciales. Ou encore sur les nouveaux arrivages? Une belle façon de plaire à la clientèle et faire de la place aux nouveaux produits et encourager ainsi à la découverte.

Lu aussi un article qui traite des cidres millésimés de Eric Bordelet (situé en Normandie). Ce producteur de talent donne en référence le Québec et surtout la Cidrerie du Minot en tant qu'inspiration. Je vous écris ceci tout simplement parce que nous sommes de plus en plus fiers de nos produits et je crois fortement que nous le serons certainement davantage au cours des prochaines années. Il m'arrive plus fréquemment de proposer des vins québécois - et autres produits de notre terroir si singulier - à table, entre ami(e)s. C'est une grande fierté et je souhaite fortement que nos producteurs innoveront et feront de nos produits une référence et surtout une envie de se surpasser.

Bonnes discussions!

le voyage du vin.

Le goût du vin, ou que l'on soit.

Une grande amateure de vin - qui aime bien déguster en pays d'origine ses préférés - me faisait part que le transport altérait vraisemblablement le goût de celui-ci. Alors, un vin dégusté en France n'aurait pas les mêmes qualités une fois arrivé au Québec. Les écarts de température, le long voyage en mer, son temps de déstockage afin d'être mis en marché... pourrait bel et bien en changer le balancement? Ma foi oui. Même que certains vignerons/maisons changent la recette de certains vins pour que ce dernier puisse arriver sain et sauf à son point d'arrivée. Cette méthode de travail est loin d'être récente puisque les anglais ajoutaient de l'alcool au vin, du sucre ou encore sulfurisait les barriques il y a de cela quelques centaines d'années. De cette tradition sont nés les champagnes, les portos et les vins mutés de ce monde....

Il serait donc intéressant de faire une vraie étude afin de prouver ceci (si elle n'existe pas déjà) en analysant le vin au départ et une autre fois à l'arrivée. Les vins natures et autres ont certainement changés et les autres qui sont travaillés différemment à cause du lieu ou ils seront envoyés le sont certainement tout autant. Comme quoi le même vin, dépendant du lieu ou il est dégusté, peut aussi avoir des propriétés gustatives bien différentes. 

La technologie du vin. 

Les technologies touchent autant le vignoble que dans tout autre secteur d'activités. En France, les drones survolent les vignobles afin de déterminer si le raisin est prêt à être cueilli ou pas. Ces technologies ont voyagé partout et les grands châteaux en profitent tout de même un peu. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui investissent beaucoup dans le dernier-cri. Comme quoi la boucle entre certaines régions sont devenues cycliques : Les États-Unis embauchent des vignerons français pour leur savoir-faire et leur grande connaissance de la vigne et du vin. Le terroir - qui n'est pas que français - fait de plus en plus d'apparition dans les pages écrites sur les vins américains... ils sont mis de l'avant. Et enfin la technologie, dont les américains sont tant friands, revient en sol français. Bien sur, ce ne sont pas les seuls à faire des échanges de la sorte. Une avancée, quelle qu'elle soit, peut souvent faire grand bien au marché en général. Le bio prend de plus en plus de place puisque les idées sont devenues des lignes directrices. Les grandes maisons qui adorent le raisin à son plus haut niveau, font quand à eux, de plus en plus confiance à la technologie de fine pointe.

Est ce que le vin peut encore s'améliorer encore d'un cran? Je commence à avoir de sérieux doutes sur l'affirmative. Une chose est certaine toutefois : peu importe le style de vin que vous préférez, il est fort probable qu'il soit de bonne qualité. 

Bonnes discussions!

http://www.mybettanedesseauve.fr/precises-vendanges

mardi 1 septembre 2015

Privatisation et Nouvelle-Orléans?

On privatise ou pas?

Je vous laisse la décision votre honneur! Si vous lisez un tant soit peu l'actualité, vous êtes certainement en train de vous demander ce qui se passera avec notre cher monopole. Les chiffres - les plus menteurs qui soient comme dirait l'autre - sont tellement différents d'une étude à l'autre, qu'il serait malaisant de sauter à une conclusion quelconque. 

Il y aurait des gagnants et des perdants certes. Mais la vraie question : Est ce que le client gagnerait au change? Si le but de l'exercice est de réduire la charge de l'état et enfin de faire le même profit, je doute fortement de la chose. Par contre, il se peut fort bien que l'offre soit meilleure et plus diversifiée. Il faudra aussi regarder du côté des achats en ligne, ça pourrait être un bon atout pour les acheteurs situés en région éloignée... Bref, à suivre.

Dans un tout autre ordre d'idée, je suis revenu d'un bref voyage aux États-Unis depuis, plus particulièrement en Nouvelle-Orléans et quelques trouvailles qui pourraient bien servir le Québec sont à noter. Premièrement, de l'eau au coin du bar dans la plupart des établissements ou l'alcool est servi... Autrement dit, vous voulez un verre d'eau? Vous vous servez! Pas besoin de demander à un employé, c'est du libre-service. Voilà peut être une idée à méditer dans notre coin de province. Le vin est à la hauteur de l'établissement comme c'est le cas ici. Par contre, en allant dans un resto un peu plus huppé, j'ai été surpris de voir une bouteille de Romanée-Conti au coût de 2100$... pas si mal non? Le service au verre est monnaie courante et le prix est généralement peu exagéré (si vous privilégiez la bouteille au verre). 



Le vin parfait?

Que du bon je vous dis!

Lorsque vient le temps de choisir un vin qui accompagnera notre plateau de fromages, le choix est difficile vu la variété. Des classiques tel un comté avec un vin du Jura, un chèvre avec un autre de la Loire et divers accords locaux plus que justes, quel est celui qui aura la palme d'or? Depuis peu, je me tourne plus souvent sur les vins d'Alsace. Avec les fromages à croûte fleurie ou à pâte molle, le pinot gris fait fureur. Inutile de dire que bien d'autres vins font très bonne figure... 

Afin de trouver la bouteille parfaite, je me suis procuré le Quintarelli Giuseppe Bianco Secco 2014 (code SAQ : 10663801, prix : 38.50$) qui s'ouvrait sur de la fleur blanche, végétal léger,  des arômes de patine de bois et des notes minérales. Un très beau vin, magnifiquement équilibré sur une belle longueur. Honnêtement, je crois que je l'aura préféré seul qu'accompagné! Certes le producteur a une belle gamme de vins disponibles à la SAQ. Ce dernier est un bel exemple du doigté et de la connaissance reliée à la production du domaine. 

En rouge - non pas avec le fromage mais plutôt du côté des cochonnailles - ma main s'allongea vers cette bouteille : Domaine Guyot Marsannay Les Favières 2011 (code SAQ : 11906035, prix : 37.50$). En Bourgogne les "bons deals"  sont assez rares. Il faut - en plus de la main - allonger le portefeuille si l'on veut déguster un vin qui en vaille la peine. Les vignobles coûtent infiniment cher, les récoltes sont sans cesse en pente descendante et l'arrivée de la région en mode Unesco est loin de voir la tendance des prix à la hausse disparaître... Mais ici, une très belle découverte. Le vin est juste et bon. Sur le fruit rouge, des notes d'évolution rendent aussi le tout, comme dirait l'autre, bien rond. Bref, c'est un vin de soif comme peu savent le faire et de plus, sa complexité est loin de le faire passer à l'oubli... goûtez y!

Petite parenthèse sur les vins d'Alsace en terminant. Il m'arrive souvent de demander aux conseillers de la SAQ si le vin est sucré ou non. Lorsque j'ambitionne à retrouver un vin qui accompagnera un plat spécifique, je ne veux pas de mauvaise surprise... Alors, je pense à ce qui pourrait me rendre la tâche plus simple : serait-il possible que le taux de sucrosité du vin soit affiché sur la bouteille? Quelques vignerons ont une échelle du taux de sucre bien affiché sur la bouteille, d'autres non. Pourtant, le vigneron sait très bien en faisant son analyse,  juste avant la mise en bouteille, que toutes ces informations sont disponibles. L'Alsace est productrice de vins hors norme. Toutefois, il arrive que le sucre résiduel soit bien en dessus de ce que propose n'importe quelle autre région...  Alors, d'ici à une entente qui visera l'ensemble du vignoble alsacien, je continuerai de demander aux commis si le vin est bel et bien sec.

Bonnes dégustations! 

lundi 24 août 2015

Le nez.

La finesse en dégustation.

Je faisais l'écoute du documentaire "Le Nez" de Kim Nguyen et constatait encore une fois l'importance de l'odorat. Ce sens - si important en dégustation - est à même de dévoiler l'âme du vin. Les émotions reliées aux odeurs sont bien réelles et les souvenirs  en parallèle ont tout autant d'importance.

L'importance du nez est majeure donc. C'est pourquoi, lorsque l'on veut parfaire ses connaissances, il est primordial de pratiquer et surtout d'élargir son spectre olfactif. Comment faire? Tout simplement en ouvrant les narines de temps à autre. Soit en allant au marché, dans un commerce ou dans la rue. Se concentrer sur les arômes et odeurs près de vous, fera travailler vos méninges et élargira votre banque olfactive du même coup.  Les meilleurs dégustateurs sont ceux qui réussissent à garder en mémoire une banque très large d'arômes. Certes, le visuel et le vin en bouche servent aussi à bien cerner un vin, à lui apposer une étiquette par la suite. Comment était-il? Bien, comme ci/comme ça, superbe? La façon de décrire et d'analyser un vin est un art qui se pratique. C'est une série d'étapes qui passe du visuel au nez et au final, en bouche. 

Mais le nez est pour moi la partie la plus intéressante, la plus juste. Souvent je réussis très bien à cerner un vin à travers une multitude d'autres rien qu'en les humant au passage. Parfois le vin est muet mais il a cet aura qui cache un secret, avec un peu d'aération il se sublime. D'autres fois, il est explosif et je n'ai aucun doute tant qu'à sa qualité. Ou encore, il me plaît bien puisqu'il tombe pile dans mon spectre préféré... Les arômes d'un vin peuvent dire milles choses : si il est prêt à être bu ou non, sa qualité, son équilibre, etc.. En fait, vous seriez apte à savoir si un vin vous plaira ou non par le simple fait de vous plonger le nez dans le verre! Si les arômes vous plaisent, les chances que vous appréciez ensuite - positivement -  le liquide sont pratiquement de 99.9%.

À l'avenir, lorsque l'on vous servira un verre, faites l'exercice de vous plonger le nez dedans. Nul besoin de le faire de façon théâtrale si cela vous intimide ou que vous êtes en compagnie de plusieurs personnes. Vous pouvez le humer discrètement, juste avant de déguster le vin en question. Prenez quelques secondes de concentration afin de discerner quels sont les arômes qui s'y trouvent. Au passage et peut être une ou deux autres fois avant de le goûter. Ce moment sera bien imprégné ensuite dans votre mémoire. Le souvenir olfactif est l'un des plus beaux qui soit.. profitez alors de ce moment unique. 

Bonne discussion!

vin-progression.

Arrières pensées misses de l'avant.

Dès la sortie de l'application - sur Android - SAQ, j'en fût fort emballé. Maintenant, après plusieurs années, je me demande si une mise à jour aura lieu un jour ou l'autre? Quelques trucs mériteraient pourtant d'être fixés une bonne fois pour tout. Comme par exemple lors de la recherche, je doit retourner en arrière si le vin sur lequel j'ai cliqué n'est pas celui que je recherchais vraiment. Pourquoi le bouton en question ne lance-t-il pas une nouvelle page derechef? D'autres infos font sortir de la page afin d'être redirigés vers le site web et la précision - contrairement au site en ligne - est loin de proposer tant de choix... Bref, ce serait à retravailler et à remettre au goût du jour!

Les prix de la SAQ? Certes, les vins populaires ont tendance à voir leurs prix augmenter au fil des années pour devenir de moins en moins intéressants aux yeux du consommateur. Ce dernier bien content d'avoir fait la trouvaille du siècle se trouvera moins chanceux lorsque le prix continuera d'évoluer pour atteindre des sommets qui tente un peu moins l'achat... Et que dire de certains restaurants, qui malgré le service et le bel apparat, proposent des vins au verres (et en bouteille) avec une culbute qui fait parfois sursauter? Si l'équipe mise en place vous fait oublier le prix de la bouteille, le jeu en vaut alors la chandelle. Toutefois, si l'expérience est décevante, le prix devrait être vu de temps à autre à la baisse!

Le vin orange serait la nouvelle tendance. Une bien bonne nouvelle. Un site en faisait le nouveau vin rosé et même son futur concurrent. Rien n'est moins vrai. Les deux vins sont complètement différents et il serait injuste de les placer au même niveau. Le vin rosé se décline en plusieurs versions allant du vin de piscine (celui qui fait bon servir bien frais pour le simple plaisir) au vin de gastronomie. Pour ce qui est du vin orange, même si mes dégustations ne sont pas si nombreuses, je le considère d'emblée comme un vin de gastronomie. Son allonge apportée par le style d'élevage semblable au vin rouge lui procure une substance souvent bien marquée. Il peut certes être dégusté seul - pour ceux qui aiment les vins avec beaucoup de corps - mais ils sont mieux appréciés à table en compagnie de plats.

Bonnes discussions!

dimanche 16 août 2015

#DEB2015

Comment plaire aux invités pendant un chic pique-nique?

Lors de ma première expérience au Dîner En Blanc cette année, le joyeux mandat de nous procurer quelques bouteilles me fût assignée. Entouré de quelques milliers de convives, de la musique tonitruante et surtout une ambiance si belle et festive, le vin accompagne mais ne vole pas la vedette!

Nous avions au préalable étoffé ce qui constituerai notre repas entre amis. Par la suite, les victuailles sont placées sur la table et on goûte à tout. Le féru de l'accord mets/vins en perd son latin! Dans mon cas, lorsque cette occasion se présente, je place les vins en ordre de consistance : soit du plus léger au plus complexe. 

La veille, je choisissais 4 bouteilles - tout en blanc - qui allaient certainement nous plaire. Le Bisol Crede 2014 (code SAQ : 10839168, prix : 20.85$) ouvrait les festivités avec ses bulles ephémères comme la soirée... Par la suite, le Domaine de l'Olivette 2014 (code SAQ : 10884559, prix : 24.85$) s'affirmait avec une belle patine qui pouvait tenir tête à la variété de plats et bouchées. Cantina Tollo Pecorino 2014 (code SAQ : 12258068, prix : 20.75$) était bien équilibré et surtout sur le fruit blanc et enfin le Domaine Marcel Deiss Alsace 2013 (code SAQ : 10516490, prix : 24.55$) fit une très belle impression sur le fromage à pâte molle Laliberté de la fromagerie du Presbytère. 

Ma recherche s'aiguillait sur les plats et bouchées que nous apportions mais non pas sur la précision de l'accord. Je recherchais donc un plaisir en bouche qui sur la complexité et aussi des vins qui soient à la hauteur de la soirée! Mandat réussi et pour l'an prochain, mon nouveau défi sera de pouvoir apporter et surtout conserver les vins à une température plus fraîche et mieux adaptée à la dégustation multiple... pas facile sur un pique-nique au milieu de cette foule à la couleur unique et au profil pourtant si varié.

Quelle chance!

lundi 10 août 2015

La mathématique du vin.

Les investisseurs du vin deviennent des mathématiciens.

Quelle ne fut pas ma surprise de lire qu'ont travaillait à un programme servant à mieux évaluer le vin et sa valeur future sur le marché. http://actualite.housseniawriting.com/technologie/2015/08/06/lintelligence-artificielle-devient-un-connaisseur-en-vin/6856/

Surpris oui, mais de penser que c'est incroyable... non. Le marché du vin fait du liquide un investissement. Il intéresse la personne qui voit dans le vin un moyen de faire un profit. C'est tout simple : le vin est dégusté en primeur (avant qu'il ne soit embouteillé) et à partir de cette dégustation, un prix est fixé en fonction de sa qualité. Je vous donne ici la version simple et le processus est souvent plus compliqué. Il peut bien sur avoir de la spéculation et des acteurs qui feront en sorte que le vin se vende au maximum de sa valeur, voire plus. La plupart des vins de Bordeaux sont commercialisés de la sorte.

Les vins ainsi vendus sont ensuite entreposés jusqu'à ce que la maison décide de sortir les bouteilles de l'entrepôt. Par exemple, les vins achetés en primeur via la SAQ sur le millésime 2014 seront livrés à l'automne 2017. Alors, le millésime 2014 a été dégusté par des professionnels en primeur, le prix fixé par les aléas du millésime et de la qualité générale du vin et ensuite mis en vente par les négociants. Et si le millésime s'avère un bon placement, après plusieurs années d'attente, le vin prendra de la valeur. Ce qui veut dire que les vins que vous avez acheté il y a quelques années peuvent se vendre avec un fort - ou faible - potentiel de rentabilité. Il en est de même avec bien d'autres vins qui proviennent de l'Italie, l'Allemagne ou bien d'autres pays au travers le monde.

Les investisseurs du vin sont donc devenus des mathématiciens experts afin d'évaluer au plus près de la réalité possible le pourcentage de profit qui pourra être perçu au final lors de la revente. 

Ce marché est très lucratif si vous avez les moyens d'investir de fortes sommes d'argent. C'est parfois comme la bourse et vous devez faire confiance au changements du marché et à une batterie de connaisseurs en ce domaine. Aucune façon toutefois de savoir si vous ferez un énorme profit ou si - encore pire - vous perdrez de l'argent! Au Québec, cette forme de commerce est bien peu utilisée puisque notre monopole ne le permet pas vraiment. Quelques encans apparaissent comme un vaisseau fantôme à l'occasion afin de faire profiter l'amateur passionné de vins rares... La maison Iegor est (à mon humble connaissance) la seule admise à pratiquer ce genre de commerce. Les vins sont sur de vieux millésimes ou provenant de rares cuvées accessibles enfin au commun du mortel. Je regarde de temps à autre ces encans et ma foi, les prix peuvent en valoir le coup si l'on compare ceux pratiqués ailleurs pour le même type d'activité/mêmes vins.

Qui sait si cette pratique atteindra bientôt notre monopole qui aura un portefeuille à vous proposer à une revente future? Ce serait un bel ajout à sa gamme d'offres compte tenu de son pouvoir d'achat. Et en plus, les investisseurs du vin y seraient certainement fort intéressés!

Bonne discussion!

vendredi 7 août 2015

Le sage et la brise.

Le soleil se trouve dans la bouteille.

L'une de mes dernières visites à la SAQ me réservait une belle surprise : une bouteille sur le millésime 2000 alors qu'en faisant une recherche sur le site, seul le 2006 était disponible... Mystère que je me permis de résoudre en achetant les deux dernières bouteilles restantes à la succursale en question! Le Château Maison Blanche 2000 (introuvable au moment d'écrire ce billet) a une teinte tuilée foncée. Au nez, des arômes tertiaires sur le champignon, le sous-bois, le thé, des notes de prune et de boite à cigares. En  bouche, les stades de la dégustation sont en phase avec le nez et passent sur les arômes tertiaires puis se déclinent vers le végétal et enfin sur le fruit mur. Les tanins sont veloutés et le vin possède encore une belle fougue combinée à son évolution bien marquée. Bref, une vraie opportunité si vous avez la chance - comme moi - de tomber sur une bouteille... Achetez! Le millésime 2006 est au même prix soit à 36.25$ (code SAQ : 00862656)

Autre gamme, celle-ci sur la fraîcheur : Domaine Tselepos Mantinia Moschofilero 2014 (code SAQ : 11097485, prix : 18.30$).  Il est floral comme le printemps, sur des arômes de citron sur un fond de soif et possède une belle fraîcheur combiné à une acidité qui le fait tenir en équilibre... Un superbe vin de soif qui ne passe pas inaperçu. Sa signature bien marquée par le cépage Moschophilero, est unique en son genre. Ce vin ferait une belle impression sur vos poissons surtout si le citron est au rendez-vous!

En terminant, je continue de croire - depuis bien des années - qu'un avenir certain sur les vins à base de cépages indigènes sont à suivre de près. Surtout, il faut encourager et acheter ces vins qui sauront vous surprendre. La Grèce, le Portugal et bien d'autres régions vinicoles sont passées maîtres de cette production qui met non seulement en valeur les vins locaux mais en plus perpétuent une tradition sans nécessairement tomber dans le panneau du chardonnay et cabernet sauvignon de ce monde.... que la France sait si bien travailler. Bravo!

Bonnes dégustations!