mercredi 25 février 2015

Le goût du vin, une dégustation à la fois.

Dégustation express entre 2 bouteilles. 

Ha! les joies de la dégustation. Elle m'apporte tellement de belles surprises, de découvertes et de nouvelles pistes pour foncer droit vers ma ruine... Mais que non, le vin est tellement enrichissant qu'il devrait être réduit et non-imposable, pas mal mieux que le 0.5% que la SAQ aimerait donner en valeur-remise sur achats! Mais bon, cessons de rêver et revenons-en à nos moutons. 

Je commentais un vin de la région de la Loire lors de mon dernier billet. J'aime tellement la région lorsque le coup de coeur est au rendez-vous. Le vin dont je parlais était un superbe vin blanc de la région et plus précisément de l'AOC Vouvray. Cette appellation qui produit du sec au moelleux est capable de vous procurer de très belles émotions. J'aime tout particulièrement - au travers le vaste vignoble de la Vallée de la Loire- le chenin blanc (justement!), le sauvignon blanc, le cabernet sauvignon et le gammay. Même si ils sont moins dans le "spotlight" que bien d'autres régions, je vous suggère de vous y attarder. Surtout si vous êtes un amateur de vins portés sur la finesse et la minéralité.

Pour en revenir à la dégustation, je me suis rendu cette semaine à une SAQ afin de voir ce qui se cachait derrière l'appareil qui me distribue quelques onces de vin à la carte. Quelques maisons très reconnues faisaient les belles derrière la vitrine. Le prix - au verre- défile de gauche à droite dans un ordre logique que je m'efforce de calibrer dans une suite gustative allant du vin modéré au vin corsé. Cette fois, les grandes maisons ou les classiques, me décevaient un tant soit peu. Fût-ce un effet millésime, une mauvaise décision du vigneron? Je laisse le bénéfice du doute et je crois encore en eux! Par exemple, le Heinrich Blaufränkisch 2013 (code SAQ : 10768478 à 23.15$) était presqu'une copie conforme de certains Beaujolais tant il était sur le fruit. Pas de mal! Mais si je compare aux anciens millésimes qui possédaient ce fruit, aligné aux notes végétales et cette teneur qui me rappelait le cabernet franc, son intensité semblait bien moindre. Est-ce là une nouvelle signature? Tout de même un bel équilibre et un vin de soif par excellence.

D'autres maisons donc, bien connues, semblaient en pause ou en réflexion sur les vins proposés. Pourtant, je ne suis pas près de ne plus acheter de leurs vins! Je crois en l'immense talent de certaines d'entre elles et je les conseille énormément à celui qui veut bien découvrir le réel potentiel d'un vigneron de talent. 

Alors, surprise! Pendant que je me plaisais à vouloir (re)déguster de ces beaux classiques, je tombais soudainement - et par pur hasard - sur cette bouteille : Guerrieri Rizzardi Tacchetto Bardolino 2013 (code SAQ : 12132465 à 19.50$). Au visuel, le vin est de rouge rubis presque transparent. J'aurais cru, si je ne m'étais fié qu'à l"oeil, que le vin ne possédait pas nécessairement de matière et aurait été sur le fruit uniquement. Et bien.. Au nez, il est sur des arômes floraux, de fruit rouge( bien exubérant) et sur des notes de viande grillée, une très belle complexité. En bouche, l'acidité est fraîche, les tanins souples, les arômes reviennent sur le fruit et se termine sur une pointe végétale et fumée (vieux bois). C'est très beau et surtout d'une finesse et d'un équilibre qui saura déclasser de bien belles maisons au passage! Prenez y grand plaisir pendant qu'il est en succursale. Partagez le avec une personne que vous appréciez bien, elle saura vous en être reconnaissante!

Bonnes dégustations!

La carte boni SAQ!

Ha! Cette chère #SAQ, comme elle peut faire parler.

Récemment, je tombais sur un article qui dévoilait - peut être - ce que ce serait l'offre de la SAQ afin de dorloter ses clients fidèles. Pour fidéliser ses clients? Non, puisqu'elle n'a pas le souci, en tant que monopole, de vouloir retenir ceux et celles qui achètent déjà du vin! Et bien, un maigre 0.5% de récompense sur les achats devrait être émis par notre société des alcools... Bon, si elle émettait autant que la future cimenterie de Port-Daniel en GES, ce serait peut être trop. Mais si elle donnait un petit cadeau, ne serait-ce que le double des cartes privilège de ce monde, l'offre serait nettement plus satisfaisante. De plus, ça aiderait à moins dépenser sur le marketing et connaître les habitudes de consommation de ces clients et ces "points boni" pourraient faire bénéficier le client d'un escompte substantiel lors de ces futurs achats. 

Quelle serait la meilleure façon de gratifier le client, celui qui achète beaucoup? Le particulier, ce qui veut dire le client qui achète pour lui seul, pourrait bien profiter d'un escompte annuel. Une sorte de remboursement sur les achats fait au cours d'une seule et même année, soit celle en cours. Prenons par exemple un pourcentage de 2% sur les achats faits au cours de 2014. La personne qui achète 2000$ se verrait donc remettre un montant de 40$ en dollars boni... pas beaucoup même si il s'agit du double qu'offrent certaines autres compagnies. Admettons que la SAQ offre le double de prime si vous décidiez de vous procurer des vins exclusivement offerts dans l'espace cellier? Soit un total de 80$ sur le même montant de 2000$. Ça commence à être intéressant non? Et bien, allons plus loin... Imaginiez qu'elle offre le triple si vous décidiez plutôt de suivre un cours offert par la SAQ, à l'ITHQ ou une autre école accréditée par notre gouvernement? Soit un total de 120$! Un cours qui vous coûterait normalement 255$, vous reviendrai à 135$. 

Plus c'est payant en terme de boni, plus le client serait porté à vouloir mieux profiter de cet argent. À suivre donc!

Et si vous vouliez le 4% sur les achats en espace cellier, voici une suggestion que vous ne regretteriez pas : 

Philippe Foreau Domaine du Clos Naudin Vouvray Sec 2012 (code SAQ : 12485789 à 37.25$). D'un jaune très pale aux reflets verdâtres, le nez s'ouvre sur des arômes de pomme mûre, de craie, notes florales et de brioche, il est d'une belle complexité. En bouche, l'acidité est fraîche et revient en force sur les arômes de pomme et minérales. Le vin peut très bien se déguster maintenant - un carafage de 2 heures lui serait de grand aide - ou encore être revu dans 5 ans. Une très belle découverte.

Bonnes découvertes!

lundi 23 février 2015

Le goût de la production.

Le vin en constant changement.

Ici au Québec, nous connaissons une remontée incroyable depuis quelques années sur la qualité du vin. Même si il est question d'un métier aussi ingrat que la cuisine au niveau professionnel, quelques intrépides se lancent dans l'aventure chaque année. Comme ailleurs, des types de producteurs sont bien discernables : Les hommes d'affaires et les artisans. Il existe aussi les entreprenants qui travaillent en parallèle à créer des évènements, louer des espaces parmi les vignes ou dans des établissements connexes, des visites ayant pour thème le vin produit en ces lieux. etc... Mais ceux qui sortent du jeu sont bien les deux premiers types.

Les hommes d'affaires sont ceux qui investissent beaucoup. prennent sous leurs ailes des oenologues, travailleurs reconnus dans le milieu vinicole, installent les derniers équipements de pointe et s'assurent de produire le meilleur vin qui soit. Les artisans sont ceux qui croient au vin tel qu'il devrait être, poussent les limites de ce qui doit ou ne doit pas être fait, ont moins de moyens mais investissent plus de temps, font du vin de terroir plus que du vin technique. Les deux sont essentiels à la bonne continuité du vin au Québec. Si vous ne connaissez pas les premiers, il est fort peu probable que vous ne connaissiez les deuxièmes! Il en est de même partout sur la planète vin peu importe ou vous soyez.... Pensez y!

Une autre catégorie est par contre plus représentée ailleurs qu'ici : les négociants. Je tiens ici à faire une parenthèse sur l'un de ces derniers que j'apprécie beaucoup, Monsieur Lionel Osmin. Les vins disponibles à la SAQ, que j'ai eu la chance de déguster, sont à un niveau qui porte le métier à un autre pallier. Un pallier beaucoup plus qualitatif et qui s'apparente plus à un vigneron qui possède de nombreux hectares de vignes qu'à une personne qui achète ses raisins à d'autres vignerons. Ce monsieur vient tout juste de remporter le titre de négociant de l'année par La Revue du vin de France, Bravo! Le négociant est donc la personne qui achète le raisin pour le vinifier à sa façon. Les champenois sont passés maîtres suprêmes en la matière puisque le prix des raisins est l'un des plus élevé qui soit, une bonne affaire pour les deux partis. Certes, la même chose se fait tout de même en nos sols n'en soyez pas surpris.

Alors, peu importe votre budget, le type de vin que vous aimez, la façon dont vous aimez le boire et l'occasion qui le portera en avant ou en retrait, il est certain que ce choix le sera en fonction de la méthode de production. Vous aimez le même goût peu importe le millésime, vous êtes du type "grande production". Votre préférence se place surtout sur les signatures typiques pour une région nommée, vous êtes du type "terroir et artisans". Voilà qui devrait vous intéresser et vous mettre sur la bonne piste lors de vos futurs achats. N'oubliez pas de vous informer sur le vin que vous aimez, ces quelques bribes d'informations vous seront fort utiles afin de pouvoir profiter et aimer davantage ce qui se trouve dans votre verre. Et de plus, n'hésitez pas à faire un saut de temps à autre vers un autre type de production... qui sait si ce ne sera pas un autre "coupe de foudre"?

Bonnes découvertes!

vendredi 20 février 2015

les vins de l'avenir sont produits maintenant.

J'ai entendu parler d'une révolution au travers les vignes. 

Je brossais un portrait global de la conduite des vignes et surtout de la popularité sans cesse croissante de la culture en bio - et autres - lors de mon dernier billet. Le bio, la biodynamie et la culture "nature" des vins prend de plus en plus de place et fait à chaque saison de nouveaux adeptes parmi leurs rangs. C'est très bien et pour contredire - un peu - le fait que la production qui fait autrement que dans le traditionnel soit plus dispendieuse, voici un autre lien pour que vous puissiez comparer quelques prix entre les divers modes de culture : 

http://vinquebec.com/bio

La révolution est aussi symbole de renouveau. Ici, quelques vignerons s'accordent pour dire que la co-habitation entre la culture traditionnelle et celle bio peut très bien se faire. Il est tout de même à noter que certains facteurs semblent dire autrement. Le cas de ce vigneron en Bourgogne qui refuse de traiter - par précaution - ses vignes et se fait accuser par ses compères par peur de causer des dégâts irréparables (http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/24/le-viticulteur-bio-qui-refuse-de-traiter-ses-vignes-devant-le-tribunal_4372007_3244.html). Nicolas Joly qui refuse de payer l'interprofession de la Vallée de la Loire puisque celui-ci pense qu'elle place trop ses investissements auprès de vignerons qui se foutent de la région et des vins de terroirs (http://www.larvf.com/,vin-nicolas-joly-coulee-de-serrant-interloire-loire-aoc-olivier-cousin-vins,4428907.asp).... Revenons-nous au début? Est-ce là la viticulture qui, de but en blanc, marque la future production?

Sur quelques autres notes, je reviens sur des dégustations que j'ai fait de ces vins issus d'une culture saine. Tout d'abord, un de mes préférés, Stéphane Tissot sur les Graviers 2009 (il reste du 2010!). Au tout début de la mise en marché, le chardonnay de cette gamme possédait une acidité vive et les arômes étaient sur le cari, la pomme... Maintenant, l'acidité se fait un peu plus suave, les arômes de pomme, d'aveline, de sous-bois, le vin à gagné en rondeur et suit une évolution superbe. Lancez vous sur le 2010 pendant qu'il en reste et faites une dégustation annuelle, ceci devrait vous convaincre indéfiniment de la qualité des vins du Jura et en particulier de M.Tissot! Domaine André Et Mireille Tissot Les Graviers Chardonnay 2010 (code SAQ : 00875500 à 35.50$)

Château Tour des Gendres Cuvée des Conti 2013 (code SAQ : 00858324 à 17.95$) sur des notes de bourgeon de cassis, salines et des notes florales, j'aurai aimé le vin avec un peu plus e vivacité mais je dois dire que c'est tout de même très bien fait. Il possède un bel équilibre. Nous l'avons accompagné d'un saumon sauce à l'aneth et le résultat fût plus que probant.

Et si jamais, pour commencer un repas, vous avez besoin d'ouvrir le bal avec un vin fait sur mesure : Clos de la Briderie 2013 (code SAQ : 00861575 à 17.65$) devrait vous servir amplement avec ses arômes de pomme et ses notes bien minéralisées... de quoi découvrir ce que le bio a dans le ventre!

Bonnes dégustations!

lundi 16 février 2015

Les vins bio, biodynamique et nature.

Les vins natures, bios, biodynamiques... c'est quoi tout ça?

De nombreux vins, qui portent en eux signe d'espoir afin de mieux consommer, feront leurs apparition à la SAQ au cours des prochaines années. C'est simple, le mouvement ne cesse de croître et d'intéresser de plus en plus de gens - consommateurs - et ainsi continuer à faire grossir les rangs. Franchement, qui ne veut pas boire moins de pesticides et produits impropres à la consommation?

Certes les vins issus de ce type de culture peuvent être plus dispendieux. C'est tout à fait normal puisque les vignerons doivent en moyenne mettre deux fois plus de temps pour en arriver au même résultat que celui qui pratique la culture conventionnelle.. Quoique, certains vin sont aussi peu chers que d'autres et même moins dans certains cas. Si vous prenez par exemple les grandes maisons de ce monde qui vont dans le "dopage" des prix basé sur le mérite et la forte demande, vous remarquerez que le prix est totalement inapproprié par rapport à d'autres vins. 

Mais qu'est ce donc que ce mouvement des vins ou plutôt de ce type de culture? Les vins bios sont produits à partir d'éléments biologiques et interdisent les produits de synthèse dans tout le processus de la production. Le mouvement biodynamique fait de même et de plus, fait en sorte que le vignoble fasse partie d'une partie intégrante, d'un tout. Soit le mouvement lunaire en phase avec les diverses étapes de la production et traitements afin de favoriser le croisement, la force de la vigne et faire en sorte que le vignoble s'autorégisse avec tous les éléments entourant celui-ci. Les vins nature eux ne possèdent pas encore de règles écrites ni de cahiers de charges (il est à noter que certaines associations ont été mises sur pied dans le but d'avoir des lignes directrices. Voir : A.V.N (Association des Vins Naturels), Vins SAINS (sans aucun intrant ni sulfite)- ajouté, Dynamis... etc) et sont faits de la façon la plus naturelle possible. La vigne est accompagnée et l'homme essaie d'intervenir le moins possible, voire pas du tout. 

Est ce que nous pouvons consommer davantage de ces vins dans le but de se nourrir plus sainement? Oui, en se fiant à des règles de base tant qu'à la consommation prescrite, ou plutôt suggérée, par nos organismes liés à la santé. Nul besoin de consommer plus de vins mais une chose est certaine, ceux-ci sont définitivement moins dommageables sur la santé de celui qui en fait usage régulier. 

Donc, plus de vins issus d'une culture saine feront leurs apparitions sur les tablettes de la SAQ sous peu, c'est un fait. Comment les dirigeants voient-ils le positionnement de ces vins en ces lieux de ventes? La SAQ faisait part qu'un nouvel étiquetage (???) allait faire fi de ceux qui sont déjà en place afin d'identifier le mode de culture fait pas le vigneron (bio, demeter, etc...) incitant ainsi le consommateur à mieux s'y retrouver. Serait-il possible que la SAQ, au lieu de changer ce qui est déjà un outil très bien fait, puisse mieux indiquer les vins et la méthode culturale? Par exemple, apposer une étiquette "Demeter" ou "Bio" à côté de l'étiquette de prix du vin en question? Pas très compliqué et efficace selon moi!

Si vous aimeriez en savoir encore plus sur les types de vins mentionnés ci-haut, voici un lien qui devrait bien vous informer et répondre à toutes vos questions. C'est très clair et surtout complet : http://www.lesoir.be/795092/article/vins/vins-france/2015-02-15/qu-est-ce-qu-un-vin-naturel-ou-nature-3/3

Vendredi, je continue avec le sujet des vins issus d'une culture saine et vous ferai part de quelques dégustations que j'ai fait récemment. Vous aurez alors la chance de vous procurer quelques uns de ces vins et en faire vous même l'expérience.

Bonne lecture!

la clé de la dégustation réussie.

Les amateurs ont soif, quoi de mieux qu'une bonne dégustation?

Je suis récemment sorti d'une dégustation qui portait comme thème : Amérique du Sud. Des vins du Chili et de l'Argentine, entre autre, étaient sur le banc d'essai. De bien beaux vins pour la plupart se sont fait déguster en cet hiver qui semble établir de nouveaux records en froid. 

Qu'avaient en commun ces vins? Et bien ils étaient assez porté sur l'alcool, l'élevage et les cépages qui semblaient prendre comme profil gustatif le cabernet-sauvignon. Des vins typés soit, mais de bien beaux produits qui sauront bien accompagner une gastronomie de choix. Je pensais sans cesse à ce qu'aurait pu être la même dégustation accompagnée de viande bien saisie sur le grill... Le résultat, j'en suis sur, aurait été bien meilleure! 

Bien entendu, pour juger de la qualité d'un vin il est préférable de se concentrer sur celui-ci uniquement. Je suis bien de cet avis. Mais tout de même, il est bien dommage de passer au côté d'un tel accord et surtout d'un si grand plaisir. Voici donc quelques vins qui m'ont bien plu et aussi je tiens à vous faire part d'une signature qui semble sortir du lot, soit des vins qui semblent s'approcher plus du fruit que de l'élevage. Reste à voir si ce n'est que passager ou encore si c'est une nouvelle phase de vinification qui est là pour rester?

Bodega Noemia de Patagonia A Lisa Malbec 2012 (code SAQ : 11517460 à 24.75$), est de couleur rouge rubis foncé. Au nez, des fruits rouges, arômes d'élevage sous bois et notes végétales. En bouche les tanins sont présents et l'acidité moyenne, l'on revient plus sur le fruit rouge qui se prolonge longuement sur un bel équilibre. Belle surprise.

Catena Zapata Alta Cabernet-Sauvignon 2011 (code SAQ : 00521831 à 46.25$) de couleur rouge rubis quelque peu violacé. Au nez, des arômes de sous-bois et de bois neuf, de fruit rouge et noir. En bouche, une acidité soutenue et des tanins bien présents, les arômes de fruits et de sous-bois reviennent sur une belle finale tout en structure, superbe vin!

Conseils à toi qui aimerait organiser une première rencontre autour d'amateurs et ainsi faire de ta première dégustation un succès : 

- Privilégie les vins légers.
- Opte pour quelques mousseux, c'est toujours plaisant!
- Achète quelques bouchées et avise tes compatriotes qu'ils peuvent se garder un peu de vin pour la fin.
- Prend des notes et dicte les règles du jeu, le comment du pourquoi cette dégustation à lieu et la meilleure façon de faire. 
- Si tu préfères les vins corsés et que vous êtes une forte majorité à penser de la même façon, pourquoi ne pas terminer sur un accord régional ou un "repas-partage"?

Bref, communiquez entre vous afin de déterminer la meilleure façon de faire et surtout d'en faire un succès tel que d'autres occasions se présenteront par la suite. 

Bonnes dégustations!

lundi 9 février 2015

les tronches, ils ont belle gueule!

Le goût du juste et le fou du vin.

Plusieurs revues spécialisées sur le vin font front commun afin d'informer, faire découvrir et parler en bien de quelques vignerons et domaines de ce monde. Quelle chance pour celui ou celle qui découvre le vin de nos jours. Effectivement, celui qui désire un tant soit peu en apprendre un peu plus sur un vigneron ou un type de vin en particulier, peut très vite trouver tout ce qui l'intéresse sur le sujet.

En partant de revues tel que "La Revue du Vin de France" (http://www.larvf.com/,les-news-du-bio,13182.htm#xtor=cs1-5-[article_simple]-[4242387]-[news_du_bio]-[menu_thematiques]), Terre de Vins (http://www.terredevins.com/), des revues québécoises, des blogues, des articles sur le site de la SAQ... Bref, de quoi en savoir largement à qui sait s'y attarder!

Bien sur, toutes ces informations sont disponibles pour la simple et bonne raison que beaucoup plus de gens s'intéressent au vin. Non pas qu'ils soient tous de fins connaisseurs mais bien parce que nous aimons de plus en plus savoir ce qui se trouve dans son verre (tout comme ce qui se trouve dans notre assiette). Cette quête du savoir se joue aussi auprès des vignerons. Plus ils en savent... moins ils en savent! En voulant aller chercher l'essence même de ce qu'est le vin, soit une boisson alcoolisée faite à partir de raisins fermentés, ils reviennent aux bases même de ce qu'est la viticulture. C'est pourquoi un mouvement - qui prend à chaque année plus d'ampleur - bio, avec peu d'interventionnisme, en respect avec la nature, etc... est si présent de nos jours. 

Qu'on en commun ces vignerons de la nouvelle génération? Et bien ils possèdent vision, détermination et ils sont prêts à prendre des chances dans le dessein de faire "évoluer" la viticulture moderne. Cette évolution est surtout un statut presque révolutionnaire qui fait pied de nez à la culture traditionnelle. Cette dernière est sur le pilote automatique depuis trop longtemps selon certains. Les insecticides et autres produits phytosanitaires qui sont utilisés sans trop se poser de questions ont été le déclencheur d'une guerre entre les vignes.

Vous remarquerez une présence grandissante, dans l'offre des vins présentés au Québec et ailleurs, de ces nouveaux vignerons. Il est fort à parier que la demande se fera aussi croissante et que le marketing emboîtera le pas avec les grandes compagnies viticoles de ce monde. Pour vous aider à vous y retrouver et pour en apprendre un lot sur le sujet de la vigne et du vin, je vous conseille de faire la lecture de la revue Le Rouge et le Blanc (http://www.lerougeetleblanc.com/weblog.php?id=C0_5_1) ou encore mieux, vous procurer le guide des vins suivant : Les Tronches de Vin (http://www.tronchesdevin.fr/).

Bonne lecture!

mercredi 4 février 2015

La Géorgie, en avant tout!

Du vin, de la compagnie et de la musique... non d'une Pippa!

Le vin existe depuis de nombreux millénaires. Il serait apparu - certainement - par erreur. Les hommes avaient découvert le raisin et aimaient bien cette baie savoureuse. Il décidèrent donc d'entreposer quelques grappes pour consommation future. Voilà qu'un bon jour, quelques raisins percèrent, d'autres les imitèrent et au fond de ce récipient, le jus commença à fermenter pour enfin produire du... vin!

Les anciens adoptèrent certainement cette nouvelle boisson "réjouissante" et essayèrent, avec succès, de la reproduire. Ainsi naquit la viticulture ancienne. La science fit ensuite des percées qui amenèrent au vin que nous connaissons aujourd'hui. Il arrivent de partout et les plus anciens - qui se retrouvent encore de nos jours - sont certainement originaires de la Géorgie. Combien de vins géorgiens sont disponible en succursale de la SAQ? Deux! Et ils sont comment ces vins? Et bien ma foi, pas mal du tout. J'aimerai bien toutefois que plusieurs autres trouvent place en succursale, la région le mérite bien.

Récemment, je lisais un article très bien ficelé et complet sur la région par l'équipe de la revue Le Rouge Et Le Blanc. Cette région est pourtant très peu citée ailleurs et l'on se demande pourquoi. L'une des raisons la plus valable est la suivante : La Géorgie était la principale distributrice de vins pour la Russie et cette dernière exigeait beaucoup de vin et surtout plus de quantité que de qualité. La région retrouve son indépendance en 1991 et plusieurs vignerons feront des pieds et des mains afin de prouver qu'ils sont capables de produire du bon. Certes, beaucoup de travail mais déjà, l'exportation gagne en importance d'année en année vu la qualité qui gagne aussi du terrain.

Deux question me viennent en tête : Pourquoi n'en parle-t-on encore si peu et que diable fait la SAQ pour proposer si peu de choix? On en parle peu puisque la région est connue depuis peu - même si elle est très certainement le berceau de la viticulture - et que la SAQ préfère prendre sous son aile les grands producteurs, ceux qui peuvent fournir tout au long de l'année les multiples succursales du Québec. Remarquez bien que je serai fort étonné que la Géorgie ne devienne pas la nouvelle coqueluche des amateurs de vin sous peu. Il ne suffit que de quelques agences qui prennent le pas (si vous en connaissez, faites moi signe) et à la demande, la SAQ voudra bien proposer de plus en plus de vins en tablettes... Notre monopole aime bien vendre et il ne passera pas à côté du fait de faire plus de ventes, croyez moi!

Et alors mesdames et messieurs les conseillers, qu'attendez vous pour propulser ces "nouveaux" vins sur la sellette? Des cépages indigènes, une façon de faire axée sur la tradition, des vins élevés en amphores et tout ça qui repose sur l'origine même du vin... Si ça vous intéresse pas, je me demande bien qui ça devrait?

mardi 3 février 2015

Le prix ou le goût?

Entre l'amateur et le consommateur, la guerre des prix fait rage.

C'est tout simple, d'un côté le goût sans prix et de l'autre le prix sans goût. C'est exagéré comme comparaison mais ça se résume à peu près à aussi peu... Nombre de fois j'entends une personne, un ami, un collègue me parle d'un voyage qu'il a fait en Europe et la différence des prix entre là bas et ici (au Québec). Il s'agit d'un consommateur : il ne connaît pas les producteurs, les cépages, les appellations et ne porte rarement attention à ce qui se trouve dans son verre. L'amateur lui, s'intéresse, écoute, déguste et comprend le prix en fonction du vin en question.

Est ce que l'un des deux est favorable à la SAQ et au marché québécois? Pas du tout, il faut juste comprendre que ce sont deux portraits complètement différents de consommation. La beauté de la chose? La SAQ s'efforce de plaire aux deux types et il faut bien dissocier l'un de l'autre sans les mélanger! De mon côté, j'aime les deux même si je suis un grand amateur de vins. En fait, je saoule rarement une personne de longs discours sur le vin et je lui laisse plutôt opérer son charme seul.

Alors, le but de ce billet est le suivant : je ne citerai, n'argumenterai plus avec les personnes, professionnelles ou non, qui parlent de prix sans comprendre le travail qui se trouve derrière la confection d'une bouteille - peu importe laquelle - ! Il est injuste de parler de prix sans s'informer, un tant soit peu, du travail fait aux lieux de production.

Les grands châteaux travaillent d'arrache pied afin de faire briller les appellations et les vins qu'ils conçoivent. Les petits producteurs font tout ce qui est en leur moyen pour amener leurs vins à un niveau plus qualitatif. Dans les deux cas, le prix de la victoire - aussi petite soit-elle - est le fruit de nombreux efforts qui demandent énormément de temps.

Et pour les prix? Et bien ce sont de gros producteurs qui possèdent d'énormes vignobles - ou qui achètent de nombreuses tonnes de raisins - pour faire de la production de masse. Un point c'est tout!

Morale de l'histoire : peu importe le type de consommateur que vous êtes, il se trouve certainement quelques vins qui feront votre affaire ou qu'il se trouvent. Plusieurs options sont offertes à qui sait bien s'y attarder. Les dépanneurs, les succursales de la SAQ, les agences d'importation privée, les épiceries... dans la tranche de 8$ à 500$!

Des exemples à la SAQ? Eco Trail Cabernet Franc / Chambourcin à 12.20$ et Château Beauséjour (Dufau-Lagarrosse) Premier grand cru classé 2010 à 450$. Je vous laisse le soin de faire des recherches sur les deux producteurs si vous vous posez des questions sur la différence de prix.

Bonnes découvertes!