lundi 30 mars 2015

Un vin à 5$ avec ça?

J'ai détruit mon précédent billet. Il parlait de mon expérience inachevée avec le nouveau service de la SAQ "cliquez, achetez, ramassez" et j'y reviendrai au cours des prochains jours. 

Quelques lectures récentes m'ont inspiré ce billet sur l'évolution du vin. D'écrire en quelques lignes une histoire longue de plusieurs millénaires relève du défi et aussi de grands oubliés. Comment le vin que nous buvons aujourd'hui en est il arrivé à ce que nous trouvons -trop souvent- normal, ou encore pire : banal.

Les romains, même si ils ne sont pas les premiers à avoir cultivé la vigne, avaient un code qui plaçait le vin à l'avant dans plusieurs de leurs cérémonies. Par la suite, les religieux prirent la relève et mirent de l'avant le vin qualitatif. Ce sont eux, qui payés par les rois de l'époque, qui eurent le temps de bien faire, d'expérimenter et travailler au maximum la terre et la vigne comme jamais auparavant. Enfin, ce sont les vignerons qui arrivèrent dans les vignes et commencèrent à donner des références sur leurs provenances et qui fabriquait le vin. Leurs noms étaient associés au vin, soit indiqué sur la barrique et plus récemment, la bouteille.

Ce sont eux qui, par temps de surconsommation, firent "pisser" la vigne. Ce qui veut tout simplement dire : essayer de produire un maximum de raisin par pied de vigne. Le but était bien simple, fournir la population dans son besoin de boire. Il faut dire qu'à une certaine époque (comme le disait Pasteur), le vin était la plus saine et la plus hygiénique des boissons. Certes, l'eau pouvait être porteuse de plusieurs maladies souvent mortelles, il valait mieux boire du vin qu'autre chose. C'est une époque révolue puisque les coutumes étaient autres.

La consommation a bien entendu chutée depuis ce temps, c'est tout à fait normal. Le vin est devenu un luxe puisque l'on boit celui-ci dans de grandes et petites occasions. Il est présent lors de soupers, de fêtes, à l'apéro ou au pique-nique. Il est passé de vital à viral auprès de nous, amateurs de vins de ce monde.

De nos jours, l'on entend bien des histoires sur sa qualité, son origine, les façons de faire, de le boire... Et ce que j'entends encore est sur le budget alloué au vin. 10$, 15$ ou 30$? Comme disait un collègue de dégustation : "quand c'est bon, le prix est pas important". Quelle belle phrase! De dire qu'un vin à 15$ ou 20$, voire plus, c'est du vol... ça me fait réfléchir. Si l'on sait que le vin est un produit de luxe, l'on sait que l'on devrait bien l'apprécier et bien le choisir, vous êtes d'accord? Un vin à 10$ et même plus, peut contenir autant de bon que de mauvais. Un bel exemple serait de citer les compagnies qui passeront devant le juge au cours des prochains mois pour avoir joué avec la santé des consommateurs, tout cela reste à prouver, alors ça aussi ça fait réfléchir. 

Pour être franc, je crois que le vin à 10$ est celui qui vous vole encore plus le consommateur que n'importe quel autre. Pourquoi? Parce que ces vins sont fabriqués de toute pièce pour vous faire consommer davantage. Ce sont souvent eux qui arrivent en citerne pour être embouteillé - par exemple - à la maison des futailles (propriété de Kruger). Ce sont ces producteurs, actionnaires, hommes d'affaires, qui vérifient à ce que le prix soit le plus bas possible afin de répondre à la demande. Les raisins sont achetés au plus bas prix pour que le coût de production soit au plus bas... Bref, faire "pisser la vigne" est encore un sujet d'actualité. 

Si le vin est un produit de luxe, considérez le comme tel. Faites lui honneur, prenez le temps de faire des recherches et surtout, au lieu d'acheter 3 bouteilles à 10$, achetez en une à 30$... Oui, 30 dollars! Faites quelques recherches et assurez vous que le vin soit dans votre palette gustative pour encore plus l'apprécier... Je vous garanti que vous en serez fort gré.

Consommez moins, consommez mieux!

samedi 28 mars 2015

Futur vin, futur pain.

Si je pouvais me projeter dans le futur en tant que blogueur du VIN.

Qu'est ce que je découvrirai de plus, quels seraient mes coups de coeur, mes billets parleraient-ils des mêmes sujets?

Que de questions! Je gagnerai certainement en discipline, ce qui me permettrai de mieux écrire et peut être plus souvent. J'attendrai mes objectifs de "clics" plus rapidement et je ferai en sorte d'atteindre encore plus de gens, de les intéresser et de les garder sur ce fil bien suspendu à mes quelques lignes... Je serai peut être devenu un importateur privé puisque j'aurai découvert LE vigneron que personne ne connaît et auquel il ne veulent s'associer. Par la suite, je m'assurerai de bien valoriser cette offre en proposant des vins qui feraient découvrir un nouvel aspect aux consommateurs et amateurs en notre sol. 

Est ce que la SAQ sera là même? D'après le directeur maintenant en place, elle offrira une vaste gamme - beaucoup plus large que celle de nos jours - et il se pourrait même que l'offre en vins triple en volume. C'est immense! Comment iront-ils chercher tant de vins? En sortant de l'ombre les vins d'agences d'importation privée (privant ainsi les restaurateurs de leurs petits secrets bien gardés et les collectionneurs du même coup), en ouvrant le marché encore plus, du libre-échange ou en défonçant les frontières avec un système de commande en ligne permettant, au féru du vin que vous êtes, de commander peu importe ou via le site web de la SAQ? Je devrai sérieusement m'y mettre dès aujourd'hui à cette maison d'importation privée tiens!

Mais la vraie question du futur est celle-ci : Est ce que Jean Aubry viendra me contacter pour que je lui donne un coup de main avec son prochain guide? Inutile de penser au nouveau guide Jean et Steve et leurs vins à moins de 30$, ça fait trop joyeux lurons à la conquête de la quille pas chère... Le guide garderait toujours le même nom et je serai que simple collaborateur. Bon, Jean n'est pas au courant de tout ceci mais il faut bien admettre qu'un peu d'aide n'a jamais fait de mal à personne! Avec sa plume, ses connaissances et ses bons soins, je pourrai - enfin- atteindre les sommets de la connaissance en vins et peu de temps... et puis découvrir que je n'y comprend par grand chose après tout. Comme quoi on revient toujours à la case départ un jour ou l'autre. Tout de même, on formera une sacrée équipe!

Et une autre question qui me turlupine : qui sera le premier à faire fi des règles en cours et deviendra le premier caviste du Québec? Je pense toujours à mon concept "baguettes et vins" ou la/le client(e) en achetant un article comestible de son choix pourrait de ce fait prendre un bouteille ou deux par la même occasion. N'existe-t-il pas une loi qui permet de sortir avec une bouteille de vin à l'achat d'un plat ou d'un morceau de pain? 

Le futur semble bien stimulant non?

lundi 23 mars 2015

suggestions vins bio

Le vin au naturel, il possède aussi des trucs chimiques?

Tout à fait, mais à moindre dose! Les sulfites se retrouvent dans le vin de façon naturelle, l'arsenic aussi et une panoplie d'autres ingrédients qui vous serait totalement mortel absorbé seul. Mais qu'en est-il des tests et du taux "normal" de ce que nos chimistes trouvent dans le vin ces temps-ci? Et bien, il vous faudra encore une fois suivre la leçon suivante : Fiez vous à votre gros bon sens et ne croyez pas tout ce qu'on vous dit. 

J'ai toujours cru qu'il existe une différence très marquée entre les vins produits par des actionnaires que ceux qui le sont par des artisans... C'est comme manger votre propres burgers fait avec des ingrédients sains et d'en manger un autre d'une multinationale quelconque, les deux sont des burgers mais il en a certainement un meilleur pour votre santé!

Bon tournons la page et voyons ce que le retour collectif fera ressortir de tous ces vins et quelle en sera l'issue finale. 

Que diriez vous de faire une expérience maintenant? Il suffit d'acheter quelques bouteilles - ou une seule - d'un vin bio et de voir si cela fait une différence? Je ne vois que du positif dans tout ça et expérimenter une telle chose mérite bien d'être accompagnée de plusieurs amis ou avec votre amoureu(se)x... Et pourquoi pas tous ensemble!

Bon, vous retrouverez une petite liste de vins blancs et rouge à deux paliers de dollars, soit entre 15$ et 20$, puis de 20$ à 30$. À vous de voir du budget dont vous disposez et de ce qui vous dit.

En blanc entre 15$ et 20$ : 

- Clos de la Briderie 2014 (code SAQ : 00861575, prix : 17.35$)
- Parès Baltà Calcari Xarel-Lo 2013 (code SAQ : 11377225, prix : 19.25$)


En rouge entre 15$ et 20$ :

- Clos Château Gaillard Touraine Mesland 2013 (code SAQ : 10337918, prix : 16.90$)
- Château Puy-Landry 2013 (code SAQ : 00852129, prix : 16.10$)


Blancs entre 20$ et 30$ : 

- Alois Lageder Porer Pinot Grigio 2013 (code SAQ : 10248712, prix : 27.70$)
- Domaine Ballorin & F. Le Hardy 2011 (code SAQ : 12413849, prix : 23.50$)

Rouges entre 20$ et 30$ :

- Domaine Des Roches Neuves Saumur-Champigny 2013 (code SAQ : 10689622, prix : 21.95$)
- Heinrich Blaufränkisch 2013 (code SAQ : 10768478, prix : 23.15$)

Vous pourriez acheter plusieurs vins de ces domaines les yeux fermés tellement la qualité est constante. Bref, vous avez un aperçu de ce que vous pourriez déguster sous peu. J'espère que vous trouverez de quoi assouvir votre soif de connaissances et que serez charmé par tant de bons vins.

Bonne dégustation!

dimanche 22 mars 2015

Et un peu de poivre en grains?

De l'#arsenic dans ma #piquette?

Ha non, on parle plutôt d'un des meilleur vendeur de la SAQ, alors tout va bien mesdames, messieurs.

C'est quoi d'ailleurs de la piquette? Au départ, il s'agissait d'un breuvage légèrement alcoolisé obtenu lorsque l'on arrosait un marc de vin avec de l'eau. Le marc est la partie solide du vin, soit la peau et la pulpe du raisin. De nos jours, l'on presse ce dernier pour obtenir un vin plus structuré ou encore on s'en sert pour faire de l'engrais ou autre... Alors moi, je me verrai bien en train de boire une piquette de luxe autour d'un petit feu de camps entre amis, j'y vois aucun problème! Ce terme est employé maintenant pour désigner un vin de piètre qualité un point c'est tout.

Et l'arsenic? Et bien quand vous avez de bien grands vignobles et que de plus vous achetez des raisins à gauche et à droite, il devient difficile de retracer tout ce qui se trouve dans ces beaux cépages. Des produits chimiques, des désherbants, des fongicides, insecticides (ça sonne comme homicide comme disait l'autre) sont employés à-la-va-vite pour que tous ces beaux cépages arrivent à pleine maturité. Après tout, il faut bien que l'économie tourne et si vous vendez vos raisins à une compagnie et que ceux-ci ont fixé le prix au poids, vous seriez gagnants d'en faire pousser davantage. Ça vous rappelle pas la France des années 1800 ou les règles qui allaient mettre de l'avant un vin de meilleure qualité commençait à se dessiner? 

Et les barils de vins qui arrivent en sol québécois pour se faire embouteiller? Je me souviens de la maison des futailles et ça me disait que les vins étaient embouteillés ici au Québec. Cette même maison est maintenant une propriété de Kruger (ceux qui font aussi dans le vin, le carton, le recyclage, l'énergie et le forestier... entre autres) et il se peut fort bien que la SAQ soit devenue l'un de ses nombreux clients. Donc, une fois ces vins - une fois arrivés en citerne au Québec - ils seront agencés et embouteillés. Les chimistes font ensuite quelques manoeuvres pour que ces vins soient un tantinet à la hauteur du palais... québécois! Un peu de celui-ci pour donner du corps et de celui là pour le fruit et enfin ce petit dernier avec son acidité bien placée pour lui donner du "pep", et bois-là! Si vous demandiez - comme la chanson - "et un peu de sucre en poudre?" il se peut fort bien que le chimiste réponde par l'affirmative afin de bien compléter sa petite recette!

Pour finir sur une bonne note, je vous suggère un vin qui vaut largement son prix : Chardonnay Campagnola Veneto i.g.t. (code SAQ : 12382851, prix (en spécial) : 11.95$ et régulier : 13.45$) C'est léger, frais, et bien équilibré. Un vrai vin d'été et d'apéro par excellence. Faites en provision et je vous garanti que vous allez être la nouvelle star en conseil vins! Et de plus, je vous garanti que vous ne pourrez pas trouver mieux au dépanneur ou en épicerie dans cette gamme de prix, promesse de Steve. Et vous savez quoi? La famille Campagnola achète à plus de 50 vignerons, en plus de posséder ses propres vignes, les raisins qui serviront à produire ces vins. Comme quoi il est possible de faire bien même à gros volume!

Bonne lecture!

Encore les sulfites?

Retour sur le billet précédent et quelques autres précisions.

Certes la SAQ a déjà envoyé un court article sur la qualité irréfutable de ces vins. C'est bien vrai que nous avons un des meilleurs laboratoire pour l'analyse en Amérique du Nord, alors pas trop de danger de ce côté. Autre chose, beaucoup de clients demandent des vins à prix très bas, ce qui met notre cher monopole devant un problème assez flagrant : si on descend les prix, on doit couper dans la qualité. Élémentaire mon cher amateur! Ce qui est toutefois moins normal, est ce refus de donner les vraies informations, c'est à dire ce qui se trouve vraiment dans ladite bouteille pas cher-pas cher... et même l'autre!

Partout, incluant les macaronis au fromage à l'épicerie, la liste des ingrédients peut se lire sur l'emballage. Vous trouveriez certainement intéressant de faire un bref survol de ce qui se trouve dans la confection d'un vin. Certes vous auriez de l'eau, du jus de raisin fermenté (sucre du raisin + levures = alcool) et par la suite, le vrai plaisir commence. À combien s'élève le taux de sulfites, de produits chimiques, de tout ce qui entre dans le vin en fait. Si vous avez une liste très courte sur cette contre-étiquette, il se peut fort bien que le vin soit fait par respect d'une consommation saine (si bien sur les "ingrédients" sont peu - voire pas - chimiques!). Si vous avez de la difficulté à lire la liste de produits, alors vous aurez certainement affaire à un vin de chimiste. Maintenant, il n'en reste qu'au consommateur de choisir l'un ou l'autre ou encore de ne porter attention à aucun des deux.

Pour ce qui est du taux de sulfite plus important dans les vins du Québec versus ceux de la France, et bien il se peut fort bien que le transport soit mis en cause. Le sulfite, même employé à petite dose, sert à protéger le vin de l'oxydation. Un vin oxydé devient aigre (vin-aigre) et il vous serait plus bénéfique de l'employer dans votre salade au lieu de breuvage d'accompagnement. Alors, les vins de France consommés en France voyagent moins que ceux consommés au Québec.

Le taux d'alcool variable au point que 1% d'écart soit tolérable? Pourquoi pas! Le vin est très souvent artisanal. Vous pourriez ouvrir douze bouteilles du même vin et il se peut fort bien que vous remarquiez une différence en chacune d'entre elles. Est ce que la première bouteille d'une série de 1000, 10 000 ou encore 100 000 bouteilles goûte la même chose que la dernière? Est ce que la bouteille issue du niveau supérieur de la cuve contient exactement le même vin que celui issu du fond de la cuve? Se poser la question est y répondre, alors le 1% on peut bien s'en accommoder. Tout est dans la balance, oui cette fameuse harmonie de ce qui se trouve dans le verre, et comment l'alcool s'en sort avec les autres éléments. Si c'est chaud en bouche, l'alcool prend trop le dessus et c'est débalancé. Si l'acide est trop peu marquée, ça tombe à plat. Petite parenthèse, j'ai dégusté en début de semaine des vins américains et l'alcool dans la plupart de ces vins étaient tellement marqué que le tout tombait dans l'oubli... dommage!

Conclusion, avant de monter aux barricades, faites toujours quelques recherches à savoir pourquoi tel ou telle chose est faite de la sorte. Il doit bien y avoir une raison à tout cela et il se peut fort bien qu'il existe aussi une autre façon de faire... Encore faut il vouloir y mettre un peu du sien.

Bonnes découvertes!

mercredi 18 mars 2015

Mes vins préférés.

Le goût du vin vrai, celui qui laisse un merveilleux souvenir.

Retour sur dégustation  - la plupart des vins étaient bios ou encore biodynamiques -  de cette fin de semaine. 

Je me fais poser la question de temps à autre à savoir quels sont mes vins préférés. Honnêtement, je préfère la France et de loin. Ce n'est pas bien de favoriser une région à une autre et je sais très bien qu'il me reste quelques belles surprises à faire sur différentes régions que celle-ci. J'en suis fort conscient. Mais si je pense aux meilleurs moments de dégustations au cours des dernières années, la France possède le pole position. Je garde toujours en mémoire ce viognier en appelation Condrieu de Pierre Gaillard servi sur saumon farci aux crevettes et asperges, une bombe! Ce Morgon de Lapierre, ce chardonnay de Tissot, Ce chenin de Leroy et cet autre de Joly... la liste est longue et me rappelle à quel point cette région est si superbe pour ces vins. J'ai presque peur de rencontrer les vignerons du fait de briser cette magie qui me fait tant aimer leurs vins.

Certes le Jura m'épate toujours, ces vins possèdent une signature qui ne fait qu'un avec mon ADN. D'autres régions sont aussi au sommet de la qualité et de la finesse que j'aime tant. C'était le cas en fin de semaine avec de belles surprises. Pourtant, j'attendais énormément de ces vins et il eut été possible que je sois déçu vu mes attentes. Cependant, ce ne fut pas le cas et de loin. Je vous parle ici d'un vigneron qui n'est pas encore représenté au Québec. J'entends de la part des agences qu'ils ont déjà assez de vignerons de la Loire et que leur portefeuille ne peut plus vraiment en accueillir. N'étant qu'un amateur, je ne peux me résoudre à une telle réponse.

Le Domaine de la Charmeresse donc - ce sont de ces vins dont je voulais vous parler - officie dans la région d'Anjou et plus précisément à Côteaux du layon-Faye d'Anjou. Ces vins sont de très près ce qu'on peut retrouver de plus naturel mais très loin de ce qu'on peut appeler un vin sans goût! Le blanc et le rouge étaient tout les deux du millésime 2013. En blanc, avec Clos des Oussigoins, nous étions sur ce qui pourrait être au visuel près d'une macération pelliculaire. Le vin était d'un jaune paille très foncé, et opaque sans dépôts apparents. Au nez, des notes salines, de pomme mure, de la cire, c'est expressif mais en finesse. En bouche, je reviens sur la pomme et cette minéralité à peine perceptible au nez. C'est très riche, frais et d'une texture et un toucher de bouche très précis et droit. Un vin de gastronomie pour consommateurs avertis, mais surtout un vin vivant comme très peu savent le faire.

Le rouge, Le Pin Perdu, est d'une couleur grenat aux reflets pourpres. Même si il s'agit de cabernet sauvignon, il me semble que le cépage a bel et bien été travaillé différemment. Certes il possède ces arômes typique de cassis mais le minéral semble être très bien intégré au fruit. En bouche, c'est frais et les tanins sont fondus, c'est un vin très sur le fruit et d'une buvabilité incroyable. Bref, ne pas avoir su que c'était du cabernet sauvignon, je me serais dirigé vers tout autre chose. Un vin de plaisir +++, voulant dire que ça va plus loin que ce simple vin qui n'est que sur le fruit. Ici une trame de fond accompagne le tout.

Alors, je les trouve comment ces vins et quel est le point commun de ceux-ci? Je les trouve sublimes et ils ont ce que j'appelle de la profondeur. Ce sont des vins de gastronomie certes mais qui peuvent très bien être appréciés tel quel (surtout pour le rouge).

Je serai agréablement surpris le jour ou ces vins trouveront preneur au Québec. Et je vous le dis, réservez moi une caisse de chaque... je suis preneur!

Bonnes découvertes!

lundi 16 mars 2015

On déguste quand grand sommelier?

Dégustations de jour, dégustations de nuit.

En fin de semaine, j'ai eu la chance non seulement d'être bien entouré mais en plus de pouvoir déguster une gamme incroyable de vins... vraiment quelle chance!

Toutefois, comme un bonheur ne vient jamais seul, l'attention devrait se concentrer autour de la table et non pas ce qui se trouvait en son centre. Même si il est les vins étaient nombreux et de grande qualité, nous nous demandions - moi et un ami tout du moins - si nous souffrions d'agueusie ou si nous étions en journée racine. Si vous ne connaissez ni un ni l'autre, le premier se définit par une absence de goût et la deuxième est reliée au calendrier lunaire. En gros, il existe des jours fruit (bon pour la dégustation)  et des jours racine (moins bon pour la dégustation). 

http://www.lepasseurdevin.com/cms/pages/lune

Et bien surprise, la journée à laquelle avait lieu ce souper était un jour fruit, donc : bon pour déguster... Que restait-il comme facteur qui nous empêcha de bien cerner ce qui se trouvait dans notre verre? Voyons un peu et revenons à la base. Y a-t-il de nombreux facteurs qui rendent la dégustation périlleuse et facilement oubliable? La haute pression, le manque d'air, le fait d'avoir les papilles saturées, le chauffage électrique qui assèche les voix nasales faisant fi de ces muqueuses qui apportent les arômes... 

Alors, nous étions au milieu d'une tempête (pas si mal), J'avais cuisiné depuis la veille, nous n'ouvrons pas vraiment les fenêtres ces temps-ci (c'est l'hiver après tout!), Nous avons mangé de bien bons fromages (dont un époisses magnifique) bien goûteux, le chauffage allait régulièrement à bas régime et par la suite, avons achevé le tour avec un repas afin de bien saturer ces bonnes vieilles papilles gustatives : Un peu normal non?

Alors, retour sur la dégustation 101. Si vous voulez déguster de façon bien calculée le vin, il est préférable de le faire le matin ou juste avant le dîner. Méfiez vous du café ou autre ingrédient trop goûteux qui pourrait saturer vos papilles et allez-y plutôt avec un déjeuner simple qui saura vous tenir en appétit pour les vins à venir. Si vous voulez profiter du vin et surtout de bonne compagnie, faites l'inverse et faites le en soirée. L'un et l'autre  - dans le bon ordre -  sont tout aussi agréables!

Tout de même, je tiens à faire un bref rappel sur quelques vins dégustés en cette soirée. La plupart des vins étaient sur des millésimes jeunes sauf Le Domaine Milan - Les Baux de Provence 2003 (code SAQ : 12229371, prix : 27.00). Les années ont bien fait vieillir ce dernier sans pour autant qu'il ne soit pas sur le fruit. Les arômes minéraux, de cassis et de réglisse s'entremêlent sur fond de tanins fondus, une douceur en bouche, très bien. En blanc (IP chez Vini-vins), le Domaine Agnès et René Mosse avec la cuvée "Les Bonnes Blanches" sur un chenin salin et sur le fruit, une belle trame qui possède finesse et profondeur sont à faire damner puisque nous avions qu'une seule bouteille... Un superbe vin que vous devriez vous procurer au plus vite. Le Savagnin en amphore de Stéphane Tissot nous a fait faux bon - sur des notes de terre qui laissait croire à une défectuosité - mais je reste confiant sur les autres bouteilles qu'il me reste. Un Beaujolais en forme et gouleyant de Jean Foillard Beaujolais 2013 (code SAQ : 12454958, prix : 23.70$) bien sur le fruit et la souplesse, il faisait office de pivot quand nous passions du blanc au rouge, du beau travail.

Ce soir, je me rend à une autre dégustation. Je me garde en appétit et essaie de ne pas trop saturer mes papilles. De plus, nous sommes en jour fruit. Alors, pas de soucis!

Bonnes dégustations.

Vous avez dit vin?

Vous avez dit quoi à propos de ce vin?

Avant tout, j'aimerai remercier ceux et celles, qui une fois de temps en temps, me disent qu'ils aiment bien lire mes billets, prennent le temps de m'envoyer un courriel de bonne continuité ou me le disent de vive voix... MERCI!

Voilà qu'arrive la fin de semaine pour plusieurs d'entre vous. Une période propice aux rencontres, au partage et aux bons soupers accompagnés de vins à la hauteur. Le temps de prendre ça relax et le temps de bien déguster... le temps? Puisque nous sommes trop souvent emballés et aimons découvrir vite et bien, le vin se porte rarement à ce genre de rythme. Tout vouloir savoir de suite,  s'empresser de voir ce qui se trouve dans cette autre bouteille, écouter, sentir, goûter et répéter rapidement... Décidément, il faudra ralentir un moment ou un autre.

Ce qui m'a inspiré ce billet est tout d'abord un article que je lisais récemment qui vantait les mérites d'une nouvelle carafe qui pouvait faire le travail au moins dix fois plus vite que votre bonne vieille traditionnelle. Échangez moi ce vieux truc au plus vite? Un instant! Prenez un grand respir, versez tranquillement ce vin tout neuf (bon le millésime est récent et il gagnera en arômes ou il a été embouteillé depuis assez longtemps et demande à respirer un peu lui aussi) et attendez. Vous attendez quoi au juste? Et bien vous attendez que les arômes - tantôt voilées - font surface. Sentez ce vin d'un instant à l'autre et prenez plaisir à son évolution, essayer de deviner ce qui s'y trouve. 

Vous voyez, le vin n'est pas que plaisir immédiat même si il peut se prêter au jeu. Afin de mieux l'apprécier, rien de mieux que... du temps! Si vous êtes plusieurs à table et que vous aimeriez profiter au maximum des vins que vous avez, faites quelques recherches sur leurs profils aromatique et de quel bois ils se chauffent. Est ce un vin léger, mi-corsé, corsé, blanc avant rouge toujours (c'est une loi facilement contournable et aucune contravention en prime). Quels sont les plats qui accompagneront ces vins, est il possible de faire des accords faciles? Bref, peu importe le temps que vous investirez dans ces recherches, plus ces vins vous sembleront meilleurs. Pourquoi? Tout simplement parce que vous aurez piqué votre propre curiosité!

Je termine en vous transmettant cette bonne nouvelle : L'ancien propriétaire du restaurant le Continental propose un tout nouveau bar à vins que je me promet de visiter sous peu. Vous pourrez y déguster de bien bonnes bières et aussi - bien sur -  de superbes vins. L'homme en question est un fervent défenseur du vin en général, connaît bien les rouages de toute cette industrie de fond en comble. Allez vous payer une petite visite et vous me direz vos coups de coeur (en privé, en message texte ou ici même!).

http://lapiqueassiette.com/2015/03/10/rouge-gorge/

Bon temps!

mercredi 11 mars 2015

Un vin blanc s.v.p!

Le printemps arrive, j'exagère à peine.

Après le changement d'heure, les températures plus clémentes.. on passe du rouge au blanc. Vous ne seriez pas en train de vous dire que le blanc c'est pas votre truc? Hé bien, je suis prêt à parier le contraire.

La gamme de vins disponibles en succursales est - presque- trois fois imposante en rouge qu'en blanc. La raison en est bien simple : les gens préfèrent le vin rouge et de loin. C'est souvent la même chose que j'entends "Ha moi, je ne bois que du rouge". Et pourtant, quand j'ai un fervent défenseur du rouge, je me plais à faire découvrir le blanc sous toutes ces coutures. Un vin minéral, salin, appuyé sur l'élevage, tout en douceur ou encore qui sort des sentiers battus, il existe bien un blanc pour vous.

Si on s'en tient seulement sur les régions ou ceux-ci sont disponibles, il vous serait difficile de tous les découvrir. Certains ont des points en commun et d'autres sortent complètement de leurs lieux d'origine. Si vous allez plus au nord d'un pays - ou les températures sont souvent plus froides - vous devriez avoir un vin qui possède plus d'acidité et moins de sucre. Et si vous allez vers le sud, il se peut fort bien que l'acidité soit moindre et le taux de sucre plus élevé. C'est tout simple : Plus un raisin est mur, plus son niveau de sucre augmente. Le vigneron peut bien aussi laisser mûrir plus longtemps ses raisins pour obtenir un niveau en sucre plus élevé. La plupart des vignerons recherchent un équilibre acide/sucre et débutent les vendanges. En résumé, plus un raisin est jeune, plus il est acide. Plus il vieillit, plus il est sucré.

Ensuite, il y a la façon d'élever le vin. En cuves inox, le raisin gardera tous ces arômes de fruits et demeurera le plus près de sa nature réelle. Si il est élevé en fûts de chêne (tout dépendant si le bois est neuf ou pas), plus les notes d'élevage seront présentes à la dégustation. De plus, le type de levures utilisé, la durée de l'élevage, si le vin est bâtonné, si il est élevé sur lies... tout ceci aura un effet qui marquera particulièrement le vin.

Alors, une petite question : Est-ce que le chardonnay goûte toujours la même chose? Réponse : non. Faites l'expérience suivante : Achetez un Chablis, (La Chablisienne Cuvée La Sereine, code SAQ : 00565598, prix : 22.95$), de la même région, un chardonnay plus au sud (Bret Brothers Mâcon-Chardonnay 2012, code SAQ : 11900098, prix : 31.75$), un autre des États-Unis (Château Ste-Michelle Chardonnay 2013, code SAQ : 11416116, prix : 21.65$) et finalement un petit dernier du Jura (Domaine André Et Mireille Tissot Chardonnay 2012, code SAQ : 11194701, prix : 27.95$). Vous allez enfin pouvoir remarquer ce qu'un seul cépage peut offrir comme diversité gustative. Les vins passent - au travers cette dégustation - de la pureté sur le minéral, allant vers un élevage un peu plus marqué, à un autre ou l'élevage fait loi et enfin sur des arômes typiques apportées par des levures bien spécifiques et une signature sur le terroir... Et si vous vouliez en découvrir d'autres, il en existe des milliers!

Ceci n'est que la pointe de la vigne en terme de dégustation sur les blancs. Bien sur, vous pourriez tout autant le faire avec un autre cépage comme le chenin blanc ou encore le sauvignon blanc. Les diverses régions ou sont cultivés ces deux cépages sont aussi multiples que des méthode d'élevage utilisée.

Je continuerai de vous faire part de mes belles trouvailles lors de mes prochaines dégustations. D'ici là, essayez au moins l'un des vins mentionnés ci-haut et si vous n'êtes pas certain(e) d'aimer ce type de vins, n'hésitez pas à me demander conseil. Je vous guiderai selon votre budget et vos goûts, une bonne affaire non?

Bonnes dégustations!

lundi 9 mars 2015

Courrier vinicole mars 2015

Le courrier Vinicole, c'est quoi?

La SAQ a eu la bonne idée de faire du vin un évènement. Certes, elle organise des voyages parmi les grands vignobles de ce monde, des dégustations, des salons et finance de nombreux salons et autres reliés aux vins - québécois et de partout à travers le monde - autant en région qu'à Montréal. Elle a aussi un volet très intéressant intitulé "Le Courrier Vinicole". 

Cette parution qui apparaît en ligne ou encore dans notre boîte postale, saura piquer la curiosité de l'amateur(e) avec un grand "A". Pourquoi? Tout simplement parce que les vins mis en vente lors de ces quelques parutions annuelle sont réservés uniquement à ce dernier. Vous pourrez acheter les primeurs Bordeaux, de grands vins de Bourgogne, le meilleur du nouveau monde et plus récemment il est intitulé : L'art d'enrichir sa cave. Qu'à ce dernier que d'autres n'ont pas? Et bien plutôt que de desservir une seule et unique région (comme Bordeaux par exemple), les vins arrivent de partout à travers le monde. 

Non seulement une vaste sélection est offerte, mais en plus de nombreux conseils sont procurés pour celui ou celle qui désire monter une cave à vins. Combien de vin à court potentiel de garde versus de longue garde, le niveau d'humidité (hygrométrie) préférable dans la cave ainsi que la température, quoi garder, quel sont les meilleurs vins de garde, etc... De plus, la gamme de vins offerte l'est en plusieurs segments passant de court, moyen à long terme. Un tableau des millésimes est aussi bien illustré dans les premières pages. Si vous vous intéressez le moindrement aux vins et êtes curieux de découvrir de vieux millésimes (comme des nouveaux), c'est un outil INDISPENSABLE! 

Allez y jeter un oeil, ne serait-ce que pour informer et en connaître un peu plus sur les vins en général : 

http://s7d9.scene7.com/s7viewers/html5/eCatalogViewer.html?emailurl=http://s7d9.scene7.com/s7/emailFriend&serverUrl=http://s7d9.scene7.com/is/image/&config=Scene7SharedAssets/Universal_HTML5_eCatalog_Adv&contenturl=http://s7d9.scene7.com/skins/&asset=SAQ/CV_Batir_Cave_fr

Pour ce qui est des commandes en ligne, voici un bref résumé de mon expérience... un pépin technique - auquel j'ai tenté à 3 reprises d'en arriver à une conclusion - m'empêcha de terminer ma commande. Je suis surtout déçu du fait que ce ne sont que quelques bouteilles qui sont disponibles à ce type de commande et non toutes les bouteilles répertoriées dans le catalogue en ligne de la SAQ. C'est la première journée alors ils auront certainement le temps de corriger quelques détails de programmation et je pourrai commenter de façon plus détaillée mon expérience! 

D'ici là, bonnes dégustations!

samedi 7 mars 2015

Promotion 7 mars 2015.

Billet express que vous devriez lire :

Rien de plus simple, une promotion à laquelle vous seriez gagnant de participer. Un livre de recettes gratuit à l'achat de 3 bouteilles de vins italiens.



Mes choix? Le premier est la suggestion de Stefano : Folonari Valpolicella (code SAQ : 10270442, prix : 14.30$ puisqu'un rabais est présentement en vigueur). Un vin d'ami à partager pour le plaisir.

Deuxième choix (de mon cru celui-là) : Alois Lageder Pinot Bianco 2013 (code SAQ : 12057004, prix : 21.40$). Un producteur que j'aime beaucoup!

Troisième choix : COS, Maldafrica 2010 (code SAQ : 12465155, prix : 34.00$). Des quelques vins que j'ai eu la chance de déguster de ce producteur, la qualité est toujours au rendez-vous.

Bref, une très belle variété de vins italiens sont disponibles dans une fourchette de prix très vaste. Vous trouverez certainement vin à votre verre.

Le livre de recettes? Je l'ai feuilleté rapidement - afin de partager cette nouvelle au plus vite! - et c'est très bien fait. En extra, des suggestions vins accompagnent chacune des recettes et une pastille de goût est aussi proposée. Ça donne envie de passer à la cuisine de suite!

Lundi je parlerai du dernier courrier vinicole et des commandes en ligne (après essai).

Bonne fin de semaine et bonne lecture!

La SAQ et ses commandes en ligne (version 3.0).

La nouvelle façon de faire de la SAQ. 

Avec ses commandes en ligne version 3.0, la SAQ débute une nouvelle ère qui lui fait faire un bond en avant. Les clients obligés de la SAQ pourront recevoir leurs vins préférés - peu importe ou ils se trouvent- à portée de main en peu de temps. La recette? Notre société met de l'avant un système de commande en ligne qui permet au consommateur d'avoir accès à tout l'inventaire de la SAQ.  Un exemple? Vous demeurez à Gaspé et êtes un amateur de grands vins qui ne se trouvent normalement qu'à la SAQ Signature à Montréal, et bien vous pourrez commander le vin qui vous plaît afin qu'il puisse être livré à la succursale la plus près de chez vous. N'est ce pas là magique?

Il y aura certes de belles trouvailles à faire et quelques déceptions en cours de route mais laissons la chance au coureur. Les points qui sont difficilement ajustables sont surtout au niveau de l'inventaire. Si je me fie à mon expérience personnelle, il arrive très souvent qu'une quantité de 1 bouteille en succursale soit manquante. C'est normal, certains employés font des dégustations - au frais de l'agence - et oublient d'enlever la bouteille de l'inventaire (il se peut aussi que ce soit un bris!). Ce que ce détail apportera? Et bien l'inventaire devrait s'ajuster beaucoup plus rapidement et créer ainsi moins de frustrations... Du moins si ils réussissent à trouver les bouteilles en question!

Vous pourrez donc recevoir à votre succursale votre vin préféré en peu d'efforts. Cela me semble une très bonne affaire. La SAQ devra toutefois bien s'assurer de répondre à la demande et faire en sorte que le client soit satisfait pour chacune des transactions effectuées. Quand je pense que sur le site, des dates sont affichées clairement en terme de livraison et que si un pépin survient la SAQ se permet de mettre la faute sur Postes Canada (et eux sur la SAQ...), ça me fait craindre un dérapement à plus haut niveau. À suivre de près donc (Je compte sur le site de Vin Québec - http://vinquebec.com/ -   pour nous donner l'heure juste)!

Je demeure toutefois confiant et surtout emballé par une nouvelle de cette envergure. Le tout débute lundi prochain et croyez-moi, j'ai une liste de vins à commander! Étant donné la rareté de certains vins il ne serait pas étonnant que je corrige - comme tant d'autres - l'inventaire de la SAQ au grand complet. 

Très belle initiative de notre monopole, un pas en avant et un grand.

Et vous, que comptez vous vous procurer lundi?

Bonnes découvertes!

mardi 3 mars 2015

Les couleurs d'un futur vin.

Quoi de neuf? Hé bien que la terre ne cesse de tourner et sème le doute à chaque tour...

Que dire lorsque je lis quelques actualités vins et surtout ces nouvelles aussi bizarres que compréhensibles. La technologie ne touche pas que l'informatique, soyez en assuré. 

Le vin, comme je l'ai écris à maintes reprises, évolue sous toutes ces coutures. Que ce soit par la passage au fil des années à une vendange mécanisée, reprise en choeur par bien de propriétaires. Des chais ultra futuristes à la fine pointe de la technologie ou encore avec tout ce que peut apporter les connaissances viti-vinicoles, il ne reste certainement pas grand place à la nouveauté.... Et pourtant! 

Je lisais que Robert Parker ne ferai pas la dégustation des primeurs Bordeaux 2014. Pas vraiment techno vous me direz? Et bien juste quelques minutes plus tard, je tombais sur un article bien plus intéressant. Des chercheurs sont en train de faire des expériences afin de développer "une langue" artificielle qui saurait traiter plusieurs informations pertinentes sur un vin choisi. Le degré des tanins, acide et la texture du vin en général. Certaines analyses sont bien capables d'en faire autant de nos jours mais on pense pousser encore la note bien plus loin. Si tel est le cas, il serait normal de se poser certaines questions sur ce qui s'en vient.

Capotons un peu. Imaginons-nous dans un futur - pas si loin de notre galaxie actuelle - sur ce que ces informations pourraient apporter au consommateur qui veut toujours en savoir plus. Si toutes les ingrédients entrants dans la fabrication d'un vin du producteur X et que celui-ci utilise des produits chimiques aux vignes, et bien le consommateur sera au courant. La liste de tout les produits (comme ceux que l'on peut lire sur un étiquetage de produit d'épicerie ou autre) seront apparents. Ce qui aurait tôt fait de changer les habitudes de consommation pour bien des personnes. Lorsque tout sera mis en place et que votre application mobile pourra vous guider précisément vers la bouteille de votre choix, vous serez à deux pas de ne chercher que du bio ou autre façon de faire le vin sans intrants. Alors, vous entrez les infos suivantes : "vin rouge, entre 15 et 20$, bio, accompagnant une viande presque saignante" Votre téléphone intelligent vous indiquera ou trouver la bouteille. Non seulement dans quelle succursale, mais précisément sur quelle tablette! Des étiquettes placées sur les bouteilles pourra aider le client qui n'a pas le temps de demander conseil. 

Alors, les grandes maisons ne voulant pas perdre de ventes auront très tôt investis dans ces nouvelles technologies quelles qu'elle soient. Elles réduiront peut être le nombre de millilitres de 50ml, passant ainsi à des formats de 700ml au lieu de 750ml. Investiront dans le bio et (pour les autres faits traditionnellement) sur la techno . Les doses seront plus calculées de toute façon puisque déjà plusieurs pays se mobilisent afin de réduire les produits chimiques et changer les moeurs (beaucoup de générations ne font que suivre l'exemple de leurs parents sans se poser de questions). C'est peut être aussi là que le travail des interprofessions du vin - peu importe la région - devront réellement travailler ensemble et valoriser les vignerons de talent. Elles devront peut être même faire un effort de faire entrer parmi leurs rangs les vignerons qui refusent de faire partie d'une association qui les contraint trop dans leur façon de faire.... Bref, l'avenir n'est pas que rose mais aussi rouge et blanc... toutes ces couleurs nous en feront voir de bien belles au cours des prochaines années.

Bonnes découvertes!

lundi 2 mars 2015

L'unique façon d'apprécier le vin.

Vin, mode d'emploi : 
(La meilleure façon d'apprécier le vin est la suivante).

Avec tout ces critiques, spécialistes, journalistes, sommeliers, communicateurs - à petite ou grande échelle - ou encore ces guides et cie... on ne sait plus ou donner du verre!

Quelle est donc la meilleure façon d'apprécier le vin? Si vos connaissances sont basiques, il serait temps de vous pencher un peu sur ce produit qui le mérite bien. Prenez au moins quelques minutes de recherches sur le vin que vous buvez, ou encore mieux avant d'ouvrir la bouteille, afin de voir ce qui se dit sur celui-ci soit sur le site internet de la maison ou encore de la part de quelques critiques de ce monde. Vous pourrez ainsi valider ou rejeter mais surtout vous faire une tête lors du premier verre. Vous lirez peut être ceci : "un vin qui possède des arômes de fraises et de fruit rouges, sur des tanins veloutés, un vin de copains" et vous penserez peut être la même chose ou trouverez que ce vin possède beaucoup plus de matière que mentionné. Bref, en savoir plus c'est mieux apprécier et mieux cerner ce dont on a envie.

Doit-je boire en silence, avec de la musique, seul ou entouré? Vous voyez, le vin est tellement un produit de consommation complexe que le médium auquel vous l'associerez risque fort bien  de lui convenir. Hélène Dion lui donnait la musique comme compagnon en lui trouvant un accord, une chanson ou une pièce pour un vin déterminé. En gros, vous voudrez un vin possédant grâce et finesse sur une musique douce et un vin un peu plus expressif si les décibels prennent plus de place (c'est de moi cette comparaison). Un exemple? Essayez de déguster un vin de Bourgogne sur fond de rock et faites la même chose avec un vin plus corsé de l'Espagne. En silence? Si vous voulez vraiment analyser le vin oui, si vous le dégustez lors d'un souper et que le but est d'accompagner... non. Seul? Pour les mêmes raisons que le silence : oui et non. En lisant un livre? Pourquoi pas. En fait, à part au volant de votre auto, les raisons d'apprécier le vin sont aussi vastes que le choix que vous pourrez trouver en succursales ou en IP (importation privée). 

Alors, maintenant que vous savez comment bien apprécier le vin il ne reste qu'à savoir en quelle quantité vous devez le consommer et à quelle fréquence. Plusieurs de mes amis boivent pratiquement chaque jour. C'est plus en accompagnement et la quantité est souvent comparable à un ou deux verres par jour. Si vous faites partie de cette tranche et que vous pouvez garder la même bouteille de deux à trois jours, vous remarquerez en plus l'évolution de celui-ci une fois la bouteille ouverte. En effet, le vin évoluera sur cette courte période, portez attention au goût dès l'ouverture versus après quelques jours d'ouverture. Si vous préférez plutôt ne boire que la fin de semaine, c'est loin d'être une mauvaise chose et votre budget risque de vous remercier. 

En fait, il n'existe pas vraiment de meilleure façon sauf celle qui vous fait plaisir. Aucun abus, boire responsablement, partager et vivre le vin se fait dans un équilibre qui ressemble à celui que le vin apporte. Une juste balance entre tous les éléments qui vous entoure, une bonne dose de bonne humeur et de convivialité... c'est vraiment tout ce dont vous avez réellement besoin afin d'apprécier ce qui se trouve dans votre verre.

Bon partage!