mercredi 29 avril 2015

À bonne attente, bon vin.

L'effet millésime, il est bon ou pas?

Une vague, qui dure depuis quelques années, fait le malheur des uns et le bonheur des autres. Les amateurs de longue date n'y comprennent plus rien et les fournisseurs qui veulent vendre encore plus de vins se frottent les mains. Qu'est ce donc que cette vague? Ne plus attendre avant d'ouvrir une bouteille et la boire quelques minutes/heures après l'avoir acheté.

Sur certains vins c'est désastreux et sur d'autres ça ne fait que lui rendre service. Il existe certainement de quoi plaire à n'importe qui, peu importe ce qu'il/elle aime. De grands vins de Bordeaux demandent une moyenne de dix ans avant d'atteindre un potentiel buvabilité intéressant. Il en est de même avec plusieurs vins de la Toscane, Bourgogne ou de la Rioja qui visent le long terme et font en sorte que leurs vins puissent traverser les années et se bonifier par le fait même. Est ce que ça veut dire que tout les vins de ces régions sont de la même trempe? Pas du tout.

Tout dépendant du cru, du terroir, du millésime, de la façon dont le vin est élevé et bien sur du coût... tout ça aura un effet sur la durée de vie de votre vin. Mais voilà, la plupart des consommateur, moi inclus, buvons le vin trop jeune. En restauration dans la région montréalaise et même québécoise, les vins offerts proviennent majoritairement de millésimes très récents. J'ai fait un large survol de plusieurs cartes de vins disponibles en ligne et la plupart des vins proposés sont à peine âges de 2-3 ans. Je ne parle pas d'exceptions mais bien d'une majorité.

La SAQ offre les vins dès leurs mise en marché de la part des maisons et vignerons de ce monde. Alors, il n'en tient qu'au client de se procurer ces vins dès qu'ils sont disponibles. Si nous avions un service de cavistes ou même un réseau indépendant (ou sous l'aile de notre monopole), il se pourrait fort bien que ces maisons dénichent de vieux millésimes auprès de vignerons/maisons juste pour le plaisir! Fait à noter, si vous lisez les quelques commentaires - soit sur le site de la SAQ ou en ligne vers d'autres sites - vous pouvez avoir une idée du meilleur moment afin d'ouvrir votre bouteille nouvellement achetée. Le potentiel de garde fait souvent partie des notes de dégustation fait par l'un de ces sites. 

Autre facteur très important : procurez vous un cellier fiable ou trouvez vous un coin dans votre sous-sol si vous voulez faire vieillir ce bon vieux vin. Idéalement, entre 12 et 14 degrés celcius et un haut taux d'humidité sont nécessaires. La température basse stabilise votre vin et l'hygrométrie empêche le bouchon de sécher et ainsi abîmer votre précieux liquide. La meilleure manière de voir son évolution? Ouvrir une bouteille par année et se rendre compte par soi-même si le vin est prêt à boire ou doit être attendu encore un peu... voire beaucoup!

Bonnes découvertes!


lundi 27 avril 2015

Dans le coin vert, ce champion méconnu.

Dans le coin vert, les vins bio/biodynamique et nature. Dans le coin rouge, les vins de culture traditionnelle. Qui gagnera le combat et quand?

Il se passe quelque chose de formidable et de troublant ces temps-ci. Une "mode" verte semble gagner la faveur de tout le monde, la SAQ inclus. Les débats sur ce type de culture ne fait pas l'affaire de tout le monde et certains semblent s'embarquer dans le seul but de ne pas être exclus.

Je ne crois pas qu'une culture soit meilleure que l'autre sauf peut être sur votre santé à long terme. Il est faux de croire que les vins issus de culture traditionnelle soient tous avec des niveaux de produits chimiques bien au delà de la norme. Les vins qui arrivent au Québec sont TOUS analysés et passent une batterie de tests qui devraient vous rassurer.

Lorsque vient le temps de choisir des vins pour ma consommation personnelle, je me retourne plus souvent qu'autrement dans le coin vert. C'est une question de goût et je connais bien de bons producteurs dans ce coin. Je crois sincèrement que ce type de vins n'est pas fait pour tout le monde et qu'il faut l'expliquer si on veut mieux l'apprécier. La SAQ a fait du beau travail avec sa première vague de vins natures proposée récemment : http://www.saq.com/content/SAQ/fr/produits/nouveautes/nouvel-arrivage-vin-nature.html

Rapidement expliqué et des conseils sur le service pour mieux l'apprécier. 

Je lisais aussi un article sur le vin qui provient du coin vert en restauration. (http://www.journaldemontreal.com/auteur/patrick-desy). En gros, le journaliste parle de son ras-le-bol de cette vague qui oblige parfois le client à boire même si il n'aime pas. Ceci est regrettable puisque non-professionnel... je parle ici du sommelier qui oblige de boire bio et de ne pas boire autrement. Si le restaurant affiche cette voie, on sait alors à quoi s'en tenir!

Pour ce qui est de la défectuosité des vins natures et verts de ce monde, ça m'arrive moins souvent de les trouver dans ce type de vins que ceux provenant de la culture traditionnelle. Une question de chance? Je crois plutôt que je m'informe sur ce que j'achète et encourage le vigneron qui travaille bien et offre des produits de qualité (bouchon inclus!).

D'ailleurs, j'ai eu la chance de déguster deux vins provenant de la vague nature en SAQ : 

Maison B Perraud Le P'tit Poquelin 2013 (code SAQ : 12517998, prix : 21.75$) c'est du petit jus avec de la consistance. Au nez se retrouvent des arômes d'orange sanguine, de fraises et de cassis. Des notes d'épices viennent rajouter au nez ce qui se retrouve ensuite en bouche. C'est frais, sur le fruit, ça se boit comme un rien et c'est joyeux. Quoi demander de plus? J'ai passé le vin en carafe puisque des dépôts étaient présents et qu'il demandait aussi un peu d'air. Faites en provision!

Gérard Bertrand Naturae Chardonnay 2013 (code SAQ : 12178869, prix : 19.80$). À l'aveugle, j'aurais pensé un autre cépage que le chardonnay et me serais plus dirigé vers le combo roussanne/marsanne. Des arômes de miel, de poire et des notes citronnées. En bouche, l'acidité est fraîche et la finale sur les noix grillées. Un excellent vin d'apéro ou encore servi avec un poisson sauce aioli. 

Avec l'été qui sera là sous peu, ce seront de fidèles compagnons d'accompagnement.

Bonnes découvertes!

samedi 25 avril 2015

La critique négative, elle sert à quoi?

Sont-ce les critiques trop dures envers le vin?

La critique aligne les vins à déguster dans un local presque aseptisé, un calme alourdissant règne et il dissèque, analyse, regarde et déguste chacun des vins devant lui sans se rendre compte que le temps passe trop vite. Dur métier que celui-ci ou la concentration doit être au maximum. La privation de trop manger pour ne pas engorger les saveurs et les arômes que ces vins dévoileront, la top forme doit être à chaque fois au rendez-vous. 

Les résultats de ces notes - surtout si elles sont très élogieuses - peuvent changer le cours d'un vin, d'une maison et intéresser beaucoup d'amateurs à travers le monde. Des gens investissent dans le vin et font de ce milieu un business très prospère. La critique peut donc avoir une influence directe sur la vente une fois le vin mis en marché. Il n'y a qu'à penser à Robert Parker qui a fait la loi sur le marché des vins de Bordeaux pendant de très nombreuses années. Beaucoup d'autres critiques internationales sont maintenant dans la mire de bien des magazines et investisseurs de ce monde. Alors, ce qu'on attend d'eux est : quel vin acheter!

Peu importe votre budget, il existe un critique pour vous. Ils écrivent des billets comme moi, publient dans des journaux, sur leurs blogues et parlent aussi à la radio ou font partie d'un segment d'une émission à la télé... ou ailleurs. Alors, que peuvent-ils ou elles apporter de plus? Et bien voilà que depuis quelque temps une nouvelle approche semble faire de plus en plus d'adeptes : ils ou elles parlent aussi des vins qu'ils/elles n'aiment pas!

Oui oui, c'est tout à fait juste et pourquoi pas? La vérité peut très bien être dite en tout honnêteté, la liberté d'expression ne sert pas qu'en humour après tout... Mais je demande ce que cette critique apporte vraiment. Est ce nécessaire de dire ce qu'on aime pas. Ça se fait au cinéma, en musique, envers les restaurants et bien d'autres domaines après tout. Mais voilà, est ce qu'on peut juger d'un vin de la même façon? Le travail que demande la confection d'un ou plusieurs vin(s) est énorme. Les facteurs qui régissent le succès d'un bon millésime est minime, la catastrophe souvent au passage. Le métier est l'un des plus demandant qui soit... alors, je me pose la question suivante : est ce vraiment nécessaire de frapper en plus sur la tête d'une maison ou d'un vigneron due à la mauvaise qualité de son vin? Je ne crois pas non. 

Il existe une variété de vins sur le marché. Certains sont fait avec amour et d'autres dans le simple but de faire du profit au détriment de la qualité. Ces derniers sont certainement ceux qui font la joie du critique négatif. Toutefois, étant donné que le profit est le premier facteur d'importance, la maison peut bien donner un rabais, un cadeau ou tout autre babiole dans le but de mousser ses ventes. Est ce que vous croyez que les ventes d'un produit "X" chutera parce qu'un critique peu - ou très - connu lui ai donné une mauvaise note? Je ne suis pas si sur... Alors, ça sert à quoi? Un simple divertissement ou un abus de confiance de la part du critique?

Si vous êtes un amateur éclairé, vous savez déjà quoi acheter et ce qui vous apportera du bonheur. Vous pouvez aussi lire quelques critiques afin de faire de belle découvertes. Si vous vous y connaissez peu, le fait de savoir que le produit "X" est mauvais ne vous aidera pas pour autant. Il serait bien plus avantageux pour vous de vous faire guider de façon positive. 

Alors les critique négatives, on les garde pour qui? Et bien il serait selon moi bien plus important que ces dernières se rendent directement chez le principal concerné mais de façon constructive. Ouvrir une discussion et en apprendre plus de la part du producteur en question. Si le dialogue est ouvert, tout le monde en profiterait en passant du producteur au consommateur. La critique gagnerait aussi dans l'échange et ferait un bien meilleur coup avec ses quelques lignes. 

Et vous, vous aimez les critiques négatives sur le vin?

mercredi 22 avril 2015

Trop de choix en vins.

Encore plus de choix de vins!

Quand j'ai commencé à m'intéresser aux vins, je ne m'y connaissais, bien entendu, pas vraiment. Ma façon de choisir ladite bouteille portait sur une technique incroyable : l'étiquette! À cette méthode s'ajoutait des mots-clés, "château" ou "domaine"... de mon point de vue, c'était infaillible.

Puis, de fil en aiguille tout en parfaisant mes connaissances, j'ai voulu en savoir encore plus. Ce que je recherchais par dessus tout était l'accord parfait entre un plat et un vin. Je lisais sur les caractéristiques des cépages et ce qu'ils possédaient comme qualité gustative, les appellations, les types de sols et les multiples régions productrices. Après des centaines d'heures d'études, lectures et dégustations, je peux dire que j'y parviens de temps à autre. Il est rare que je sois complètement à côté de la voie mais il arrive quand même que je me trompe. Parfois, même en connaissant bien une région, il arrive qu'un vin soit complètement atypique de son appellation d'origine et ça, c'est difficile de le savoir avant d'y avoir goûté. 

Les nouveaux consommateurs sont tout autant curieux sinon plus. Le vin voyage et les connaissances qui s'y rattachent tout autant. De nombreuses agences actives au Québec s'efforcent de dégotter la perle rare ou encore la nouvelle signature qui fera office de chouchou auprès des amateurs de demain. En parallèle, la SAQ offre aussi un beau complément avec des vins de partout à travers le monde. Alors, d'un côté l'offre et de l'autre la demande. Toutes les deux vont en pente ascendante et le train ne semble pas sur le point de ralentir... À ce rythme, la SAQ devra diversifier encore plus son offre présente. Comment? Tout simplement en cassant la barrière invisible qui la lie aux nombreuses agences présentes en notre province. Bientôt, vous ne saurez plus quoi choisir et nous serons, n'en déplaise aux ennemis du monopole, les clients ayant le plus de choix - en terme de vins - de toute la planète! 

Est ce que ce sera difficile de faire entrer tout ces vins dans son propre catalogue en peu de temps? Vraiment pas, il s'agit d'un monopole et ce que ça veut dire concrètement c'est que tous les prix, les codes, les quantités et tout le tintouin sont des informations qui ne demandent qu'à être transférées de leurs banques de données au site www.saq.com, aussi simple que ça? OUI!

Préparez vous à ne plus pouvoir dire que vous ne trouvez rien à la SAQ, ce sera chose du passé et ce, à moyen terme.

Bonnes découvertes!

lundi 20 avril 2015

Du vin nature à la SAQ?

Le vin bio entre par la porte d'en avant à la SAQ... bientôt.

Si vous ne suivez pas ce qui se passe présentement dans le paysage viticole, vous n'être certainement pas au courant que le vin bio prend de plus en plus de place sur le marché. Plusieurs vignerons prennent le pas ou sinon ce sont leurs enfants qui - par soucis de notre santé et la leur - font la bascule vers une culture plus respectueuse de la nature et du consommateur.

La France emploie la plus grande partie de sa consommation en pesticides et autres produits chimique en viticulture... c'est énorme! Certes, les habitudes changent mais pas assez vite selon le gouvernement en place. D'ailleurs un programme a été mis en place pour réduire de moitié cette consommation d'ici 2025. Il est à souhaiter que d'autres pays suivront le pas, nous en serons tout gré au final. Certains prennent même les grands moyens afin de changer les moeurs. Un restaurateur en France a même décidé de bannir un producteur de sa carte puisque ce dernier refuse de passer au bio : http://www.rue89lyon.fr/2015/04/20/vins-guigal-bannis-restaurateur-parisien-parce-que-non-bio/

De notre côté donc, notre société d'état décide enfin de courtiser avec le vin nature. Le vin nature n'emploie - bien sur - rien de chimique et n'utilise pas de soufre non plus... à moins que le vin n'en souffre! Donc, nous aurons sous peu quelques vins, 6 pour être précis, disponibles sur les tablettes. Déjà quelques vins étaient disponibles dans cette catégorie. Mais cette semaine ce sera annoncé en grande pompe.

Tout en rouge : Deux vins de la Vallée de la Loire, un Côtes du Rhône, un Côtes de la Molière, un vin italien et un du Languedoc-Roussillon. De nouveaux producteurs font partie de cette selection qui sera disponible dès jeudi. Planvin, Oenopole, LBV International et la QV sont les heureux distributeurs de 4 vins sur les 6 proposés. 

La SAQ fait donc un test avec ces vins afin de déterminer si les québécois seront au rendez-vous avec les vins natures. Les employés ont été formés pour guider les consommateurs sur les achats de ces vins et donner de ce fait les lignes directrices sur la meilleurs façon de les consommer et ainsi éviter les retours à la caisse de vins "défectueux"!

Je vais me procurer quelques uns de ces vins et vous en reparler au cours des prochaines semaines. 

Bonne dégustation!

jeudi 16 avril 2015

Article pour démoniser le vin et tout ce qui s'y rattache!

Un récent article du journal du Québec (j'ai failli l'écrire avec un "Q" minuscule) faisait part d'une dépense ÉNORME afin que notre gouvernement puisse satisfaire ses quelques 200 invités... Je me demande bien comment il en coûte en France pour le même traitement?

37 000$ pour régaler tout ce beau monde, incluant François Hollande, offert par notre gouvernement... quelle scandale et quelle dépense inutile! 

Vous croyez réellement ça? Disons que j'ai tendance à relativiser... Admettons qu'ils soient 220 invités (puisque l'article ne mentionne pas le nombre exact). Ça ferait un total de 168$ par personne. Disons que le verre de vin - 850 coupes ont été servies - soit 15$ en moyenne (bien en dessous des 7500$ du budget établi par le journal), le repas revient donc à 78$ au Château Frontenac avec un menu dégustatif... Vous trouvez ça encore dispendieux?? 

Ok, faisons un parallèle en fonction de ce repas. Je parle ici d'une chaîne très connue que je ne nommerai pas et le coût du repas pour deux personnes. Entrée : soupe = 6$, Trempette = 10$, Côtes = 27$, bouteille de champagne (faut bien faire passer le gras) = 134$ et petit dessert sur un gâteau au chocolat = 8$, soit un total de 92$ par personne pour un menu bien... normal. On est loin du multiple service, de l'attention au niveau des plats, des vins, de l'ambiance et tout le tintouin... et du 4 verres!!

Conclusion, le prix me semble plus que raisonnable et si je me fie à mes quelques visites au restaurant, c'est loin d'être scandaleux et trop dispendieux. 

Santé!

Ma foi! Ces deux vins se ressemblent!

C'est quoi la différence entre un Meursault et un Chardonnay du Canada?

À la base, le cépage est le même : le chardonnay. Ensuite vient, si on s'y intéresse de plus près, une signature du terroir et une signature du cépage. 

Je m'explique, les deux proviennent de régions différentes voire deux pays différents. Si le premier fait partie d'une appellation, le vigneron devra se soumettre aux lois et règles de celle-ci. Par exemple, le type de sol, le temps de vinification et l'élevage sont des étapes qui feront en sorte que le vin soit facilement reconnaissable par sa signature bien particulière. Si les vignerons veulent faire partie de l'appellation, ils doivent répondre non seulement de l'emplacement spécifique ou se trouve leur vignoble mais en plus, ils devront suivre un cahier des charges très spécifique.

La signature du cépage est tant qu'à elle beaucoup plus large. Le chardonnay est très malléable au niveau du goût, il est donc très varié et se forme docilement à la patte du vigneron. Admettons que notre vigneron canadien décide de faire un vin facile à boire à l'apéro ou encore d'élaborer un vin de gastronomie, il est très possible de le faire. Ici, c'est la signature du cépage qui compte alors que la région est secondaire. Il est à noter que certaines régions de partout à travers le monde mettent certains cépages bien en valeur et pas seulement en France! Dans ce cas, la région sera certainement indiquée sur l'étiquette à la suite du type de cépage (Niagara par exemple). C'est aussi une façon de vendre une signature bien connue. Beaucoup plus de gens connaissent ce qu'est un chardonnay alors qu'une appellation - comme par exemple Pouilly-Fuissé - ne dit pas grand chose au commun des mortels (et oui, il s'agit bel et bien d'un chardonnay)!

Alors, existe-t-il une différence puisque c'est le même cépage? OUI! Peu de chardonnay se ressemblent, même dans une région unique. Le vigneron fait beaucoup la différence puisqu'il est très rare que deux personnes travaillent de la même façon. La façon dont la vigne est conduite, le type de sol, la température ambiante, le rendement des vignes, le type de culture, si la vendange se fait mécaniquement ou à la main, si le raisin est cueilli à pleine maturité ou juste avant.... Et c'est sans parler de ce qui se fait par la suite!

La vraie question : Est ce que l'un des deux est meilleur que l'autre? C'est votre goût et seulement celui-ci qui peut vous dicter la bonne réponse. Tout dépend de vos papilles et la sensibilité de ces dernières et de ce que vous recherchez comme type de signature. Et de plus, il se peut fort bien que vous puissiez trouver le même vin sur deux signatures différentes.... comme disait Socrate "Je sais que je ne sais rien".

Bonnes recherches!

lundi 13 avril 2015

Les turbulents en zone neutre

Zone de turbulences sur fond de décalage horaire, haute affluence et clientèle bigarrée.

Bref retour sur le salon de vins "Les Turbulents" qui se déroulait hier à Montréal. Certains médias annonçaient l'événement comme un "All you can drink" et les habitués, professionnels y allaient afin de découvrir quelques bonne quilles qui feront une apparition sur leurs futures cartes. 

C'était donc à la SAT, il y avait foule et c'était plus festif que les autres salons auxquels j'assiste habituellement. Ça toujours été le cas mais cette année détonait encore plus que sur les autres... Les vignerons assaillis de toute part ne savaient plus ou donner de la tête, plusieurs étaient épuisés et ne tenaient plus vraiment le fil et les vins commençaient à manquer vers 15 heures. Victimes de leurs succès? Tout à fait, ce qui est une bonne chose puisque de plus en plus de gens s'intéressent aux vins natures!

J'ai eu la chance de faire de très belles découvertes. Philippe Bornard - du Jura - un type très zen qui gardait le sourire et essayait tant bien que mal de tenir la barre en bafouillant devant la foule très nombreuse. Un homme très sympa et ses vins l'étaient tout autant. Je commençais sur le crémant du Jura, tout en finesse que j'aurais bien aimé me procurer quelques bouteilles, poursuivait avec le pinot noir "l'Aide Mémoire" sur des airs de gammay tellement le vin est fin, c'est très bien. Mais ce qui m'a le plus charmé a été le Chassagne 2009. Ce vin est construit avec su savagnin, c'est d'une finesse et ça coule comme un long fleuve tranquille... ça donne envie de méditer.

Au passage, je croisais Monsieur Binner du Domaine du même nom qui me faisait part de sa joie d'être en sol québécois, et de me grouiller si je voulais déguster ces vins puisque le niveau s'approchait rapidement du "E" (empty). J'avais déjà dégusté ces vins et ils sont, ma foi, magnifiques. Des vins qui font parler le terroir tout en apportant une belle balance sur la variété du cépage, un bel équilibre sans que l'un prenne le dessus sur l'autre. Des vins riches au bon terme du mot. Il me disait aussi que l'agence qui le représentait avait eu un changement au niveau des propriétaires, soit l'agence Planvin. Bonne continuité à vous tous! Par ailleurs, vous pouvez déguster son Gewürztraminer qui est dispo à la SAQ de temps à autre.

Les vins du Domaine Barmès Buecher étaient aussi présents et leurs Riesling est très accessible et une très belle gamme est mise en valeur à la SAQ. 

J'ai eu de très bons commentaires sur les vins de Jean-Jacques Morel, mais aucun de ceux-ci n'étaient disponibles lors de mon passage... prochaine fois! Et finalement en région d'Anjou j'ai beaucoup apprécié le Bézigon 2010 de Jean-Christophe Garnier. Un chenin qui alliait densité et profondeur. Superbe! 

Ce salon est donc bien particulier et demandera peut-être de changer la formule pour faciliter l'accès aux vins - soit en faisant de plus grands comptoirs ou en changeant de local puisque l'affluence augmente à chaque année. Plus de vignerons, ou encore plus d'agents afin d'aider ces derniers? Tout de même une très belle journée ou la bonne humeur est bien sentie, un bar et un comptoir bouffe sont bien appréciés des visiteurs et vignerons et avec le retour du printemps tout en soleil, je peux dire que ce fût une fois de plus un très beau succès. 

Bravo aux organisateurs!

mardi 7 avril 2015

Les sept péchés du Capital.

Qui fait du bon vin et qui doit être recalé? 

Si vous avez regardé le reportage vers le lien envoyé hier, bravo! Si non, et bien voici un résumé et quelques lignes pour enfin pouvoir choisir un vin sur mesure juste pour vous.

Dans le reportage, une ascension vers la catastrophe du vin produit pour le seul but de faire du pognon. Des propriétaires peu scrupuleux qui n'ont rien à envier à ceux qui ont été pointés du doigt pour avoir trop mis de produits chimiques dans leurs vins. Ils viennent eux aussi des États-Unis? Que non! De la France et nulle part ailleurs... comme quoi la production à très grande échelle est souvent la même peu importe le capitaliste derrière sa barre.

Je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, loin de moi cette idée. Il ne faut pas croire que n'importe quel producteur qui achète son raisin est - sans aucun doute - mal intentionné. Il existe encore des gens qui prennent (vraiment) la santé des autres au sérieux et la qualité de leur production du même coup. Malheureusement, il existe aussi des gens qui appliquent des recettes sans se poser de questions sur le résultat ou l'issue finale. Ce sont vraiment ces derniers qu'il vous faut éviter.

Comment bien vous expliquer, en ces temps religieux, ce qu'ils font de mal? J'ai tout de suite pensé aux sept péchés capitaux... il se peut fort bien que ce soit le dernier parallèle que je fasse avec la religion, veuillez donc accueillir avec indulgence les propos qui suivront, je vous en remercie d'avance.

- La paresse :

Le vigneron ne se pose pas de questions et traite la vigne aux moments précis ou ces étapes doivent êtres exécutées. Il ne regarde pas l'état sanitaire de ces raisins, il pulvérise des insecticides et autres produits chimiques bon an, mal an. Au moment de vinifier, il doit commencer la fermentation avec des levures du marché puisque ces raisins ne peuvent pas commencer une fermentation alcoolique d'eux mêmes (à cause des traitements dans la plupart des cas). La paresse mentale est souvent accompagnée de moyens motorisés, ça va plus vite et ça demande moins d'efforts.

- L'avarice :

Puisque la production coûte si cher, il ne faut dépenser outre mesure et en tout sens. Le but ici est de sauver sur les dépenses inutiles... à tout prix! Si une barrique de chêne coûte 600 Euros et que des bâtons - ou copeaux - en coûtent 60, et bien on y va avec le moins cher. Ça prend moins de temps et ça coûte moins cher... faudrait être fou pour vouloir faire autrement! Bref, on coupe sur la qualité pour profiter encore plus de son profit. Le résultat est amusant puisque nous sommes sur des vins à boire maintenant et qui vieillissent très mal. Ça vous donne une idée sur la demande auprès des consommateurs?

- La colère :

Faut pas leur dire quoi faire hein! Non mais... ça fait 200 ans que nous travaillons de la sorte, aux barricades! Et puis tout le monde fait de la sorte et c'est pas vos oignons.... Autrement dit, le regard est perçant, les propos mal perçus et il n'en faut pas beaucoup pour que le vigneron se sente visé, ou plus souvent... frustré!

- L'envie :

Si toute l'appellation travaille de la même façon, je me demande bien pourquoi je réussis moins qu'eux? L'envie à déjà poussé des vignerons à saboter (pour vrai) des vignobles voisins parce que ces derniers avaient "trop" la cote. Attention, si on combine la paresse à l'envie, nous sommes sur un mélange qui équivaut à une catastrophe inévitable.

- La gourmandise :

Celle-ci est facilement combinable à l'avarice. C'est tout simple, on commence avec un petit vignoble, on se casse la tête sur le comment du pourquoi on ne peut rejoindre les deux bouts. Un autre vignoble est mis en vente, on grossit un peu, on achète du raisin aux voisins, on grossit pas mal, on se paie un expert marketing, les ventes augmentent (enfin!), on en veut plus.... vous voyez le topo? Regardez le documentaire et ça vous sonnera une cloche promis!

- La luxure :

Le luxe est de pouvoir promouvoir son vin sur la planète entière mais surtout de donner une image à la hauteur des ventes que l'on vise. Mais lorsque l'on regarde de près le péché comme tel, il est plus relié à la sexualité... Alors face au vin, elle serait plus axée sur la déification de la bouteille. Une image qui incite au désir, aux sentiments qui frôle l'émotion érotique évoquée par une ou plusieurs bouteilles. J'y vois donc un parallèle avec le buveur d'étiquette ou encore - de l'autre côté de la production - de la maison qui spécule afin que vous puissiez caresser le rêve de boire un jour de ce cru mythique.... c'est jouissif!

- L'orgueil :

Mon vin est le meilleur au monde point à la ligne. La façon de faire est tracée, la recette est toujours la même, le résultat est évident et si vous n'êtes pas convaincu : voyez les ventes par vous même! Bref, rien à apprendre et rien à battre des autres. Le vigneron - ou la maison - est le meilleur critique et tout ce qui se dit de travers/constructif est totalement futile...

Conclusion et retour sur le reportage. Si vous aimeriez mieux aiguiller vos choix sur l'achat de vos vins, faites des recherches sur le vigneron, la maison, la compagnie qui produit le vin en question. Le fait que le vin est cher n'est pas synonyme de qualité et qu'il soit moins cher l'est tout autant. Tout est dans la manière de faire, l'empathie et le bonheur d'autrui!

+ La sagesse : Ayez le confort et le front de choisir ce que vous voulez. Acceptez de le faire pour les meilleures raisons qui soient : le plaisir. Celui dont vous pourrez profiter longuement, qui vous fournira un bonheur auquel notre vin quotidien est le parfait partenaire du moment présent... et de l'avenir.

Bonnes recherches!

Cher monopole, écoute bien ceci... ton futur en dépend.

Comment faire pour satisfaire tout les amateurs de vins?

Un excellent billet de la part de Vin Québec (http://vinquebec.com/node/12423) sur le fait que nos lois sur la vente du vin date de 1921... Il est peut temps de dépoussiérer un peu?

J'ai déjà écrit sur ma vision du vin - et surtout de la vente - d'un point de vue commercial. Les agences d'importation privée sont en grand nombre en notre province et c'est certainement parce que ça va pas si mal qu'on le pense. Beaucoup de compétition donc et toujours le même nombre de consommateurs. 

Pour faire un bref survol et un récapitulatif de ma vision de la vente du vin au Québec, je vous indique clairement ma vision : 

- Plus de facilité à l'accès du vin par type de consommateur. Ce qui veut dire en gros que peu importe votre portrait d'acheteur de vins, vous trouverez plus facilement ce que vous voulez. Les vins d'entrée de gamme en SAQ dépôt, épiceries et dépanneurs. Bref, c'est l'acheteur qui décide ce qu'il veut avoir sur ces tablettes et il ne se fait pas imposer ce choix. Tout les meilleurs vendeurs/vins de la SAQ devraient se retrouver là, et tout le monde est gagnant.

- Des cavistes à la place des SAQ Express ou le marché le permet et une nouvelle ouverture de la SAQ qui permet de se lancer en affaires. Admettons que je sois prêt à me lancer en affaires et mettre sur pied une boutique de vins. J'obtiens un local, place les vins que je veux vendre et m'assure d'avoir du personnel compétent afin de bien guider l'amateur qui vient chez moi. La SAQ devrait me faire un meilleur prix que celui imposé par notre cher monopole. Donc, ça me permet de faire un profit viable à l'essor de ma compagnie et d'intéresser d'autres joueurs à faire de même. Le pourcentage de rabais alloué le serait en fonction de mes ventes annuelles, et de plus : permettre à la SAQ d'avoir moins de dépenses connexes à la vente du vin (locaux, employés, etc...) et - Ô joie! -  ça donnerait un nouveau visage au commerce du vin au Québec. 

- La SAQ ouvre les barrières. Ce qui veut dire en peu de mots que les règles s'assouplissent et permet un commerce plus convivial sur la vente des vins. Une maison d'importation privée veut vendre 3 bouteilles au lieu des 6 ou 12 obligatoire? Allez-y, le prix est le même de toute façon et ça permet de faire plus d'heureux. De toute façon, ne nous en cachons pas, ça se fait déjà par toutes les agences. 

Pour ce qui est des vins québécois, le billet que je vous ai partagé en fait un très beau portrait et je suis tout à fait d'accord avec les point apportés. Pour ce qui est des vins de partout à travers le monde, je suis surtout pour le fait de rendre ça plus simple!

Il est grand temps que notre monopole (ça sonne mono-dull à mes oreilles) fasse la part des choses et évite un revirement de situation qui pourrait lui faire encore plus de torts. Si toutes les agences d'importation privée se regroupaient pour mutiner le navire, je ne donne pas cher de la SAQ.... N'oubliez pas que la plupart des vins proposés en tablettes et ailleurs proviennent de celles-ci. Et vous en connaissez beaucoup vous des gens/organismes/gouvernements qui soient resté(e)s au pouvoir très longtemps sans écouter celles et ceux qui les font vivre et en leurs imposant - en plus - une vision qui n'est plus acceptée?

Bonne discussion!

jeudi 2 avril 2015

Le congé pascal et ses alcools.

Suggestions vins pour le congé pascal? Par ici la bouteille, ou deux!

Mais que fait-on en cette fin de semaine de Pacques? Du chocolat, de la cabana-sucre ou un gros déjeuner copieux... peut-être tout ça ou encore plus?

Après tout, vous aurez certainement un congé pour profiter de tout ça. Alors, il vous faudra certainement des bulles, du blanc du rouge et une bonne bière. De quoi célébrer sans trop se casser le bicycle comme disait l'autre.

En bulle, je vous conseille un classique vraiment pas dispendieux et de quoi être fier de nos produits québécois : Michel Jodoin. Une belle gamme est offerte et ces produits sont disponibles un peu partout, la SAQ comprise. Tout ce qui se fait en bulles se boit sans se péter les bretelles et la bouteille une fois commencée descend à la vitesse des bulles qui remontent : vite! De plus, avec les sucreries ou à l'apéro, c'est léger et joyeux. Quoi demander d'autre?

En blanc, tout dépendant de ce qui vous plaît il existe certainement un vin à votre portée. Choisissez un autre classique du Québec et allez-y du côté du Domaine Les Brome. Sinon un autre pour accompagner vos oeufs bénédictine : El Bonhomme Blanco 2013 (code SAQ : 12210443, prix : 18.60$). Un vin d'Espagne élaboré par une québécoise bien connue en ses terres.. et les nôtres!

En rouge, depuis que je sais que le vin de fête est en sol québécois (aka Elian Da Ros), je sais ce que je vais ouvrir sous peu. Louis Tête Morgon Les Charmes 2013 (code SAQ : 00961185, prix : 19.20$) un vin léger et trop facilement appréciable. Un vrai compagnon de table comme bien des beaujolais d'ailleurs. Pour accompagner le porc et autre cochonnailles de ce monde : Vignoble du Loup Blanc Les Trois P'tits C 2012 (code SAQ : 10528239, prix 24.25$) est lui aussi une alternative fort recommandable. 

Si vous désirez une bière, je ne peux penser qu'à une seule. Il s'agit de la bière élaborée avec l'aide de François Chartier et de la brasserie Glutenberg : Glutenberg Imperial Sotolon. Elle est plus qu'un délice et accompagne à merveille les plats bien relevés, les produits de l'érable et tout ce qui sera dégusté en fin de semaine!

Je vous souhaite une merveilleuse fin de semaine et profitez en bien!

"cliquez, achetez et essayez de rester calme"

La fameuse fois ou je voulais commander en ligne avec le nouveau service de la SAQ "Cliquez, achetez, ramassez".

Je tiens avant tout à vous mettre au courant d'une chose : je fais des commandes en ligne depuis bien longtemps et ce n'est pas bien sorcier. 

Avec notre monopole, rien ne semblait vouloir fonctionner. Une fois mes items choisis, j'essayais de payer et la page revenait au même point sans qu'aucun message d'erreur n'apparaisse. Mais bougre de moi, qu'ai-je donc fait?!? Je change mon adresse puisqu'un message m'avise - cette alerte est toujours visible - que mon adresse doit être exactement la même que sur mon relevé de carte de crédit. Je m'y attache et fait du copier/coller... ça ne fonctionne pas. Je m'énerve et demande à une personne très près de moi de m'aider puisqu'elle a réussi à faire sa commande sans encombres (ça y est, je suis devenu cancre de l'informatique et vieux-jeu du même coup!). Après plusieurs tentatives et 5 changements d'adresse - sous des formes différentes - ça reste vide... de sens! 

J'avais déjà envoyé deux courriels qui me disaient pas mal ce que j'avais déjà fait à répétition. Une dame décida de m'appeler et faire en sorte de régler mon problème une bonne fois pour tout. Je l'appelle, un message m'avise que je dois appeler durant les heures de bureau, soit de 9 à 5 du lundi au vendredi (je préfère me passer de commentaires et vous laisser penser ce que vous voulez, vous voyez que je peux être zen de temps à autre...). Alors, je rappelle lundi et réussis à joindre la dame en question. Nommons la : Madame A. Cette chère Mme A. me pose quelques questions et semble tout autant déroutée que moi sur le problème  et cherche ardemment une solution avec moi. Je tiens à dire que cette dame est une réelle personne de service à la clientèle et a fourni de réel efforts pour que je puisse être satisfait! Je suis placé en attente et entre à nouveau ma commande... rien n'y fait! En écoutant la petite tune plate de mise en attente, je remarque un détail : Ma ville est écrit en lettre majuscules comme c'est inscrit sur ma carte de crédit ( c'est pas moi, c'est eux!!!), j'essaie à nouveau un changement d'adresse en écrivant en lettre minuscules la ville qui me sert d'environnement... ça fonctionne!

La dame revient et moi je n'en revient pas. Nous rions et elle d'ajouter : "y est fragile ce site là!" oui m'dame A, y est fragile.. Certainement un erreur de programmation qui n'a rien de bien alarmant, il ne s'agit que de vin après tout. 

Alors, si tout se passe bien, je devrai recevoir lesdites bouteilles d'ici la fin de semaine puisque la commande a été passée lundi matin. Un peu plus de Vins du Jura​ dans ma maison je vous dis! À moins que....

À suivre.