dimanche 21 février 2016

Le vieux vin.

Le champion du bas prix.

Voici ce que j'écrivais dernièrement sur ce vin :

- Chevalier de Dyonis Pinot Noir (code SAQ : 00554139, prix : 10.95$). Fondé en 1994 par Guy Tyrel de Poix, la maison possède environ 50 hectares. Une très belle qualité de vin vu le prix, c'est léger mais loin d'être banal.


En fait, après quelques dégustations de vins à moins de 15$, c'est le vin le plus intéressant à ce prix (11.00$). Je souhaite fortement que cette bouteille stagne sous la barre des 15$ pendant de nombreuses années...

Des arômes fumées, de fleur et de noyau de cerise laissent la place - en bouche - à un vin léger et sur le fruit. Une fin de bouche sur l'amertume mais qui garde quand même une belle unité. Quand presque tout le monde achète du vin pour boire presqu'immédiatement, c'est ici un produit qui mérite une petite réserve à la maison.

Ce qui me fait encore croire à l'émergence de régions encore méconnues au cours des prochaines années. J'ai une forte croyance aux cépages indigènes et aux régions qui mettent de l'avant une culture traditionnelle perpétuée de père/mère en fils/fille. Pourquoi? parce que justement, plus vous en connaissez et plus vous savez ce que voulez. Certes le pinot noir et le cabernet sauvignon en rouge ou le chardonnay et le riesling en blanc demeurent des valeurs sures (voir l'exemple plus haut). Mais il existe encore des milliers de cépages auxquels nous aimerions goûter.

Le Portugal et l'Espagne ont été longtemps en tête d'affiche dans ce domaine. Depuis peu, la Corse et la Grèce gagnent du terrain. Puis, il y a bien sur un intérêt certain pour les vins natures et ceux qui placent le terroir bien de l'avant. C'est tout de même intéressant de déguster le même cépage dans une région différente. Alors, allons y d'une prédiction : Si la tendance se maintient, il ne serait pas surprenant de voir des vins arrivant de plus en plus souvent de régions telles que la Géorgie ou encore de la Turquie. Ce sont après tout les 2 régions ou la découverte de sites ou l'on "fabriquait du vin" datent de plusieurs millénaires. Des coutumes qui sont demeurées traditionnelles et très régionales... Les paris sont ouverts.

Bonnes découvertes!a

dimanche 14 février 2016

Attendez!

Vin et austérité ne vont pas ensemble!

Même les ministres oublient leurs soucis et parlent le langage de la bonne humeur autour d'une bouteille de vin... enfin, on aimerait le croire.

Ce que veut dire cette phrase est tout simple : Quand le vin est servi, on met de côté la grisaille et on apprécie un bon moment que ce soit seul ou entre amis. Le vin n'est après tout que du jus de raisins fermenté. Il est conçu pour agrémenter un repas, l'apéro ou encore pour se faire plaisir en le dégustant seul. Cette boisson est l'une des seules qui gagne à vieillir. Certains vins gagnent en prestige et en équilibre après quelques années de vieillissement alors que d'autres sont préférablement dégustés derechef.

Si vous vous rendez dans une SAQ, vous remarquerez bien assez vite que la plupart des bouteilles disponibles en succursale sont debout. Alors, si elles sont dans cette position, c'est bien pour les boire rapidement non? Si vous voulez garder une bouteille un bout de temps, il vous faut coucher celle-ci. Tout simplement parce que vous voulez garder un contact entre le liquide et le bouchon qui empêchera ce dernier de sécher et abîmer le vin. Aussi parce que vous voulez un minimum d'air sur votre précieux liquide : trop d'air = oxygénation du vin = vin-aigre.

Pourquoi sommes nous si obnubilés par une consommation rapide? Et ne vous faites pas de soucis, nous ne sommes pas les seuls. Manque d'espace ou de lieux afin de bien entreposer les vins en question, de connaissance, d'expérience sur le réel effet du vieillissement du vin ou sommes nous tout simplement bernés par des vignerons qui ont soif de profits rapides? Un peu de tout ça en même temps. La SAQ - les vignerons et autres agences - ont tout à gagner à vendre un vin peu après sa sortie. C'est un "cash flow" peu négligeable.

Les maisons ou régions productrices de vins de garde sont d'ailleurs un peu inquiètes de cette tendance qui fait boule de neige auprès des consommateurs et aussi... des restaurateurs! Regardez bien la carte des vins à votre prochaine visite au restaurant, celle-ci sera vraisemblablement remplie de vins aux millésimes très récents. Quelques rares restaurants offrent de vieux millésimes et gardent cet aspect traditionnel du vin qui vieillit en cave avant d'atteindre votre verre. Beaucoup de nouveaux sommeliers sont aussi tombés dans le panneau de la consommation immédiate et se font les fiers ambassadeurs de ces vins qui sont prêts à être bus de suite. Que ce soit en mode nature, bio ou biodynamique! Comprenez-moi bien, je suis un amateur de ces vins, je suis seulement contre l'idée d'une seule vision du vin.

Si vous croyez que tout les vins se ressemblent, il vous faudra explorer beaucoup plus. Que les vins disponibles en étalages de votre succursale bien debout sont les mêmes bouteilles que celles couchées dans l'espace cellier ou par région, faudra faire un test en laissant une bouteille dans votre garde-robe pendant - ne serait-ce que - 6 mois (ou plus!). Achetez en septembre quand la température va à la baisse, laissez cette bouteille jusqu'au printemps, ouvrez - dégustez - profitez!

Bonnes dégustations!

lundi 1 février 2016

Vous buvez quoi messire?

Quel #vin aimez vous?

En me rendant au restaurant dernièrement, le sommelier me demanda quel vin j'aimerais boire? Simple question, juste suggestion. Quel type de vin, blanc/rouge, léger/corsé? En peu de mots, le choix était fait et j'en fût fort reconnaissant. Les vins au restaurant sont souvent issus d'importation privée et la région est souvent synonyme de surprise. Alors, un guide est toujours le bienvenu.

C'est aussi une juste question à se poser soi-même : Quel type de vins est ce que j'aime?

À la SAQ, vous avez de quoi vous creusez les méninges. Vous avez devant vous plusieurs vins que vous allez aimer. Impossible de passer outre la panoplie de vins sans que vous ayez trouvé la juste pointure à vos papilles gustatives. Si tel est le cas, il est fort probable que vous n'élargissez pas assez votre cercle de régions/vignerons/type de vin/arômes et goûts...

Commençons par le commencement. Si vous êtes un tant soit peu amateur, vous aimez certainement plus une couleur que l'autre. C'est tout à fait légitime mais il faut tout de même essayer l'autre couleur de temps à autre (l'éducation à bien meilleur goût comme dirait l'autre). De ce côté aussi il existe de belles découvertes. Alors, amateur de rouge? De quel type? Fruité/corsé/tannique/léger? Dès que votre choix se précise, faites le tour des appellations, des cépages et des divers pays qui offrent le même type de vins. Si par exemple vous raffolez de gammay en sol Beaujolais, il est fort probable que vous aimerez le pinot noir, plusieurs vins rouges du Québec feront aussi partie de votre pèlerinage gustatif.

Comment s'y retrouver? En faisant quelques recherches avant de vous rendre sur place, ou encore mieux : pourquoi ne pas commander en ligne une fois vos choix faits?

Certes, la SAQ - qu'on aime ou pas - a fait un bon bout de chemin avec ses pastilles. Développées afin de faciliter la prise de décision du consommateur, elles sont tout de même une bonne piste de départ. Une fois que vous allez pouvoir reconnaître plus facilement la différence entre un gammay et un cabernet sauvignon, les fameuses pastilles ne vous seront d'aucune aide... quoique!

La variété de signatures apposées par la terroir et l'homme ainsi que la région dont les vins sont issus est multipliée par 1 million, voire plus! Alors de tout connaître - à moins que vous ne soyez en train de vouloir devenir le meilleur sommelier du monde (et même là) - est mission impossible! Ce qui veut dire que même si vous êtes certain de vous, doutez quand même un peu. Un pinot noir produit au États-Unis vs un autre produit en Roumanie auront vraisemblablement une signature différente.

Et l'étiquette? Elle vous fournit aussi de valeureuses informations. Le degré d'alcool : plus il est bas, plus que les chances d'avoir un vin sur le fruit sont fortes. La région/l'appellation ou le cépage. Une signature de terroir est fort différente d'une signature apportée par le cépage (en Alsace, le deux semblent aller main dans la main). Est ce une grande production ou une micro-production? Parfois, le nombre de bouteilles disponibles sur plusieurs appellations par la même producteur vous fournira rapidement la réponse : Faire des recherches encore une fois!

Et le vin? Et bien, une fois que votre choix est fait, vous pouvez vous dire ceci : j'en ai appris un sacré lot! Oui, le vin n'est pas que du liquide, il a une histoire derrière sa production, son origine, les gens qui l'ont produit, les sols qui ont vu ses baies avant la vendange, comment a-t-il été vinifié.... Si vous ajoutez à tout ceci le coup de coeur que vous aurez, il est de mise que vous preniez habitude de vous informez un peu sur votre prochain achat, non?

Bonnes découvertes!