lundi 25 avril 2016

Bio nouveau!

Dégusté récemment : Domaine Cauhapé Sève d'Automne Jurançon Sec 2013 (code SAQ : 10257504, prix : 29.55$).


Le vin est jaune doré et au nez sautent des arômes qui font penser à un raisin cueilli très mur, soit des notes de thé, boisées, sur le fruit à chair blanche très mur et quelques notes florales. En bouche, les notes boisées reviennent avec un peu de fruit, une belle acidité et une matière presque visqueuse -sans être lourde -qui se termine sur une belle amertume. Le vin peut très bien se déguster avec un fromage tel que le mont d'or ou encore avec un poulet sauce crème/champignon.


Une aération du vin est recommandable, soit environ 2-3 heures en carafe avant la dégustation. Vous pouvez certainement attendre ce vin plus de 5 ans en le revisitant à l'occasion. Très particulier et hors norme... mais surtout très beau produit !


En vin nature : Biscaris Barunieddu 2013 (code SAQ : 12848826 , prix : 21.65$). Le vin s'ouvre sur des notes de cerises, de chocolat et de thé. En bouche, il est plutôt bien équilibré et les tanins sont souples, ce qui lui procure une bonne buvabilité sans pour autant manquer de présence.


J'aime bien découvrir de nouveaux vins et le fait que la SAQ semble accorder de plus en plus de place aux vins natures et bios me plait beaucoup. Certes, tout ce qui s'y fait n'est pas nécessairement mieux que les autres vins faits en culture traditionnelle. Je suis tout de même plus attiré par la signature issue des vins bio et aussi ceux qui proposent des vins contenant de moins en moins de produits chimiques. Ceux-ci me semblent plus ancrés dans leurs lieux de productions, leurs terroirs. Une terre vivante, travaillée souvent sans machinerie lourde, assistée, surveillée et... écoutée.


Les personnes qui travaillent de la sorte semblent tous au même diapason : des observateurs et des personnes en constante remise en question.


Ces produits sont donc de mieux en mieux acceptés de la part des consommateurs québécois. Est-ce parce qu'ils sont plus facilement consommables dès leur mise en marché, qu'ils ouvrent de nouveaux horizons (il suffit de penser aux vins du Jura qui sont plus populaires ici que partout ailleurs au monde), ou tout simplement parce le nouveau fait toujours du bien ? Et sur un autre point : est ce que les vins issus de ce type de culture peuvent aussi bien passer les années et vieillir tout aussi bien ? Pour certains domaines, le fait de s'être converti à la biodynamie, l'agriculture biologique ou encore à faire des vins natures doit soulever son lot de questions en ce qui a trait au futur de leurs prochaines cuvées.


Si un vin, auquel on a apporté tous les soins nécessaires aux vignes et à la terre dont sont issus les raisins, demeure sur le même terroir et ne voit rien d'autre changé que la façon on l'on cultivait auparavant, comment pourrait-il moins bien vieillir ? Ou comment ne pourrait-il pas s’améliorer ? Sa signature risque fort bien de changer puisque la vigne voit son milieu mieux s'adapter à ses besoins, ceci aura donc une incidence positive sur le goût. Le souffre, à plus faible volume, peut aussi avoir un effet sur le vieillissement puisqu'il protège ce dernier contre les bactéries et l'air qui peuvent l'abîmer. Alors, il serait vain de croire que ceci peut avoir le même effet sur les bouteilles qui sont capsulées à vis ou encore avec un bouchon de verre, bref, tout vin qui ne soit pas obturé par un bouchon de liège.


D'autre part, les cultures - même traditionnelles - sont en évolution. Il est donc normal que le reste suive sous peu : la bouteille et la façon de les capsuler. Il existe d'ailleurs des capsules qui sont semblables à celles que l'on retrouve sur les bouteilles de bières... pourquoi pas ? Il faut d'une part désacraliser une partie de la production puisqu'elle est bue dès sa mise en marché : à quoi bon le liège dans ce cas ? Serait-il juste de voir ailleurs, de proposer de nouvelles méthodes, de voir des bouteilles plus opaques, d'entrer dans une nouvelle ère de solutions capsules, du liège plus dense ?


C'est déjà une merveille de voir autant de produits sur les tablettes de la SAQ et en importation privée, alors il ne faut pas demander la lune de suite. C'est toutefois une question de temps avant que les choses n'évoluent à nouveau. De la bouteille à l'application, passant par le ciblage de l'offre, le vin risque de nous surprendre encore... avant même d'ouvrir la bouteille !


Bonnes dégustations!


lundi 18 avril 2016

Les notes ajustées.

Les notes poétiques!

Lors de mon dernier billet, je discutais des notes laissées par des professionnels du vin qui voguaient plus vers la spiritualité lyrique que la description pure et simple d'un vin. Je vous parlais aussi de l'une de mes deux préférées professionnelle du vin : Nadia Fournier. Je vous joint ici même l'une de ses dernières critiques :

http://www.lactualite.com/art-de-vivre/le-vin-de-la-semaine-un-rose-qui-transcende-son-cepage/

Bien détaillée, précise et surtout qui donne le goût de déguster le vin en question!

Avec Jean Aubry, Madame Fournier est l'une des meilleures critiques du vin au Québec. Leurs articles sont toujours précis et de surcroît bien écrits. Le guide du vin Phaneuf, dont elle est l'auteure, est sublimement détaillé et fait aussi appel à quelques autres collègues afin de l'enrichir à un niveau inégalable.

Si j'avais un seul guide à vous conseiller, ce serait bien celui-ci!

Maintenant, qui a dit que les rosés se ressemblaient tous?

Bonne lecture!

dimanche 17 avril 2016

Améliorez!

De la poésie viticole.

Comme c'est beau de dire que ce vin est "un rayon de soleil dans un verre, de l'été en bouche"... Mais qu'est ce que ça veut dire?

Honnêtement, je me fie à quelques critiques au Québec et deux d'entre elles sont : Jean Aubry et Nadia Fournier.

Nos goûts sont souvent en accord et le parallèle gustatif me plaît bien avec ces deux professionnels du vin. Pour les autres, je me pose parfois la question. Ils sont certainement suivis pour des raisons qui trouvent preneur auprès d'une autre clientèle, et c'est très bien ainsi!

Toutefois, lorsque le vin est décrié sans vraiment parler de ses vraies qualités organoleptiques, je me demande le bien fondé de tous ces mots? Est ce un placement de produit, une tape dans le dos d'une compagnie qui importe ce vin, ou une toute nouvelle approche qui permet une mise en page toute belle? À vous de voir.

Sur un tout autre sujet : la nouvelle application mobile de la SAQ. Certaines fonctionnalités me plaisent bien et d'autres pourraient être améliorées. Lors de la prise de commande en ligne, pourquoi est ce que les vins disponibles en ligne ne soit pas le seul facteur possible de disponibilité? Si les vins en ligne sont les seuls à pouvoir entrer dans votre panier, il est donc inutile de savoir ceux qui sont en succursale (puisque vous ne pouvez commander ces derniers)! Autre point - qui me semble facilement améliorable - lors du paiement : pourquoi est ce que le clavier numérique ne soit pas le seul affiché? Ce ne sont que les chiffres qui sont nécessaires, non?

Pour ce qui est du reste, l'interface est un peu plus belle et rajeunie, le visuel est mieux. Je crois que celle-ci aura d'autres changements à venir afin de mieux rester connecter et faciliter les achats et trouver des bouteilles ou qu'elles soient. À suivre donc....

Autre point, en ce dimanche qui vous a fait sortir et profiter de cette belle journée, le site Vintubateur qui parle d'actualités du vin français. Le site en est à ses débuts, les moyens sont basiques mais les infos sont assez fournies. Voyons voir ce que nous réserve son futur!

Bon dimanche et bonnes dégustations!

dimanche 3 avril 2016

Vous aimez quoi?

La ligne gustative.

Chaque fois que je me rends à une succursale de la SAQ, il m'est impossible de ne pas écouter les commentaires de la part des conseillers donnés aux clients. La recette est simple : vous demandez un vin particulier, le commis vous demande en retour votre budget et par la suite vous guide selon vos besoins. Si vous portez le moindrement attention à ses commentaires, vous serez vite emballé par ses recommandations et passerez à la caisse avec vos bouteilles judicieusement conseillées. Dès que vous aurez ensuite dégusté lesdites bouteilles, vous serez en mesure de constater si oui ou non ces conseils étaient valables.

Comme partout, les choix personnels sont souvent les plus faciles à partager. Ce que je veux dire est que, même avec une grande expérience en succursale, le conseiller vous proposera des vins qu'il aime avant tout. Ces vins sont - j'ose l'espérer - dégustés et approuvés par ce dernier. Ensuite, le budget et l'accord ou le milieu/évènement seront les derniers éléments qui feront la suite du calcul afin de satisfaire votre portefeuille et vos papilles.

Si vous n'êtes pas satisfait de ses conseils, il se peut fort bien que vous soyez enclin à choisir un nouvel employé à votre prochaine visite. Ou encore, que vous fassiez vos propres recherches sur le vin qu'il vous faut pour combler vos besoins. Peu importe votre décision, n'oubliez pas que vos papilles sont uniques et que... même si un vin est extraordinaire, il est fort probable que vous ne l'aimiez pas!

Quelques conseils pour bien apprécier un vin à sa juste valeur :

1- Sachez vos limites : Pistez ce que vous aimez et pas... aussi simple que ça.
2- Soyez en forme : Si le moral n'y est pas, la probabilité que vous n'aimiez pas le vin est presque assurée.
3- Visez juste : Ciblez bien comme il faut ce qu'il vous faut. Quel type de soirée est-ce, s'agit-il d'un accord mets/vins, Qui vous accompagne? Placer le vin dans un contexte précis est souvent garant d'une belle réussite.
4 - Découvrez : Ne vous arrêtez pas à vos vins préférés, faites plutôt le tour de plusieurs appellations, pays, cépages et producteurs.

Avec ses 4 points à cocher, le vin sera bien mieux que si vous étiez conseillé par un grand sommelier, parole d'amateur!

Point de réflexion : Pourquoi pas un système d'étiquette unique au Québec? La dégustation en 3 points (l'oeil, le nez et la bouche) et la façon de bien apprécier le vin dans le meilleur contexte qui soit. Ces deux éléments de valorisation du vin pourraient être fournies par le producteur lui même et les informations transmises clairement seraient indiquées sur l'étiquette tablette. Une façon simple d'en savoir plus en un simple coup d'oeil.

Bonnes dégustations!