dimanche 22 mai 2016

If I were a rich man...

Après un violon, voici le vignoble sur le toit !


http://www.lapresse.ca/vins/actualites/201605/19/01-4983217-un-premier-vignoble-sur-un-toit-de-new-york.php


En effet, la chose est maintenant possible. Et pourquoi pas ? Les toits verts ne sont pas seulement destinés à la récolte de légumes. Il est fort à parier que l'expérience trouvera d'autres preneurs. Avec une récolte de près de 300 bouteilles, il y a de quoi avoir beaucoup de plaisir si le résultat est convenable.


D'ailleurs, pourquoi ne retrouvons que si peu de petites productions à travers le Québec ? Après tout, la vigne peut très bien prendre racine et donner des vins qui seront très propres à la consommation. Si vous aviez un petit lopin de terre, seriez-vous intéressés à vous lancer en tant que vigneron du dimanche ?


Il est vrai que la vigne demande bien des soins et doit être suivie de près. Les légumes sont plus autonomes que la vigne ! Admettons que vous vouiez tout de même vous lancer dans l'aventure. Les chances de réussite sont très favorables. Quelques recherches vous guideront sur le choix de vignes/cépages et par la suite c'est un peu comme si vous combiniez la culture du bonsaï à l'agriculture : une combinaison de grand soin et de communication avec la nature quoi ! N'est-ce pas là une belle aventure ?


Toutefois, il serait bien de suivre de près le dossier viticulture New York. S’ils réussissent, on le peut bien aussi. New York est au 45ème parallèle tout comme Bordeaux (France), Piémont (Italie). Montréal, au 49ème, se trouve plutôt du côté de la Champagne (France)... Inspirant !


Alors, à quand les mousseux?


dimanche 15 mai 2016

Des racines et des ailes.

Aimé Guibert, grand vigneron du Languedoc nous a quitté. Une bien triste nouvelle pour le monde du vin. Le Mas de Daumas Gassac est devenu à force de travail acharné, d'un terroir très qualitatif et d'une vision unique, une figure de proue dans la région. Courage à la famille et aux proches.


Le vin est en constante évolution, je le dis souvent. Parfois, la tristesse fait place au questionnement et à une nouvelle façon de voir les choses. Les vignerons de ce monde semblent souvent en proie aux questionnements et à une constante nouvelle manière de travailler. Certes les outils - comme dans n'importe quel domaine - amènent ces derniers à obtenir des vins plus justes au fil des ans. L'expérience, l'observation et le risque font le reste du travail.


Quand un domaine décide de prendre des risques en parallèle à ses croyances/ses exigences, il se peut fort bien que ce soit au risque de tout perdre. Toutefois, il suffit de quelques bonnes critiques, par rapport à ce travail, pour que le vin soit propulsé au firmament.... Ou tout du moins à un marché viable.


Les investissements de temps et d'argent qui permettent à un vigneron de bien vivre méritent une admiration de notre part. C'est un métier difficile et qui demande une attention de tous les instants. Qui plus est, plus le domaine est petit, plus une personne se doit de porter plusieurs chapeaux : de viticulteur à vendeur en passant par le marketing et la prise de commandes....


Celui ou celle qui fait fi de la demande et préfère proposer une vision bien unique de son vin mérite donc un minimum de respect. Chapeau bien bas Mesdames, Messieurs !


Deux exemples récents de cette vision unique, des vins bien à eux.


Fratelli Alessandria Dolcetto d'Alba 2014 (code SAQ : 11580186, prix : 20.80$) Vin rouge à base du cépage Dolcetto qui procure une belle gamme d'arômes passants du noyau de cerise, la canneberge et des notes de fumée. C'est très digeste, les tanins sont veloutés et il possède une belle longueur. Unique et très bien fait. Porc sur le barbecue servi sur des pâtes et sauce tomates serait lui aller à merveille.


Bruno Clair Marsannay 2014 Rosé (code SAQ : 10916485, prix : 27.40$). Rosé soit ! Petit rosé d'été, Nenni ! Ici, nous sommes face à la preuve (il n'est pas le seul hein...) que le rosé peut être autre chose que le breuvage de balcon entre amis. Des arômes floraux, de pêche et boisé donne au liquide une belle persistance en bouche. Débouchant de surcroit sur un très bel équilibre, nous faisons face à un rosé de gastronomie, très bien dosé. Beau travail!


dimanche 1 mai 2016

Vin vint.

Sortir le vin de son contexte.

Si vous êtes plutôt du type "je veux un vin à moins de 20" ou encore "que le vin, vint !" et surtout, que vous n'aimez pas vous compliquer la cabosse avec ce qui va avec quoi... Il serait juste d'admettre que la critique ne soit pas votre dada journalier lorsque vient le temps de choisir une bouteille... et alors ?!?

Le vin dans un contexte d'accompagnement de mets versus le vin dans un contexte de dégustation est tout autre. Il est quand même bien de s'informer et de sortir des sentiers battus de temps à autre. Ne serait-ce que pour découvrir un futur vin préféré ou encore de vraiment se faire une belle surprise !

Alors, le vin dégusté par un professionnel a-t-il le même goût s’il est dégusté par un novice ? Oui. Est-ce que les deux personnes auront le même avis sur le vin ? Non. C'est quand même le sapristi de même vin vous me direz. Eh bien oui mais le contexte est différent. Dans le premier cas, le vin est jugé par ses qualités organoleptiques (un grand mot pour décrire ses qualité olfactive (arômes) et gustative -soit le goût). Il est donc dégusté seul et toute l'attention est portée vers lui. Dans le deuxième cas, l'attention est portée vers la rencontre, le plat, les invités, le beau temps et après milles et une chose.... Le vin ! Vous vous souvenez du vin d’hier ? Peu de gens répondront par l'affirmative.... À moins qu'il ne vous ait marqué particulièrement.

Ce n'est lorsque vous devenez amateur que le vin prend plus de place dans l'ordre des éléments qui caractérisent sa dégustation. Non pas que le vin devient meilleur, mais il prend plus d'importance. Vous le choisissez mieux, lisez sur le sujet, êtes concentrés sur ce qui se trouve dans votre verre. Il se peut fort bien que vous soyez aussi au courant des nouveaux arrivages et portés vers la découverte de nouvelles cuvées qui ouvriront encore plus vos horizons gustatifs.

C'est aussi à ce moment que les critiques du vin vous sembleront plus justes ou encore plus intéressantes. Vous serez tenté de garder quelques bouteilles au frais et qui sait, peut-être même envisager un espace cellier ? Est-ce que vous serez gagnant en bout de ligne ? Je crois que oui... Parce qu'après tout, la connaissance, c'est le pouvoir de mieux consommer et de mieux apprécier.


Bonnes dégustations !