vendredi 27 janvier 2017

MI-AM!

Les hasards, résultent souvent en de belles surprises.

Récemment, j'ai eu la chance de rencontrer brièvement Monsieur Simon Naud qui est vigneron au Québec. Plus précisément au Vignoble la Bauge. La Bauge, ça signifie : gîte du sanglier. Vous vous demandez certainement ce que ça peut bien faire dans le vin? Eh bien, l'élevage de sangliers est l'une des premières activités commerciales du domaine situé à Brigham, dans la région de Brome-Missiquoi. Ils élèvent bien d'autres espèces aussi!

Et que dire des vins? Et bien ça prouve encore une fois que la viticulture québécoise ne cesse de progresser en qualité. 

En blanc, le Equinox qui est assemblé de Frontenac, de Vidal et de Seyval Blanc est au nez sur les agrumes, le miel et un brin salin et se poursuit en bouche sur cette belle palette soutenue par une vivacité bien présente. C'est frais, c'est joyeux et c'est tout beau! À l'apéro ou encore en accompagnement de bouchées et poissons.

Toujours en blanc, le Solyter qui lui combine Frontenac Gris et Frontenac Blanc est sur le caramel, le bois et le coco. En bouche, l'élevage laisse la place aux fruits à chair blanche. Très bien fait aussi et une acidité présente empêche le vin de tomber dans la lourdeur. Poulet grillé vous dites? Excellent choix d'accompagnement.

En rouge, Le Terro est élaboré à partir de deux cépages : Le Frontenac Noir et Marquette. C'est sur le fruit, c'est digeste et c'est glouglou comme dirait l'autre. Cochonnailles et terrines lui siéront très bien.

Certes, j'ai eu beaucoup de plaisir à déguster ces vins ayant une signature bien à eux. Au départ, je pensais beaucoup à des vins de la Loire et aussi du Nord de la France (Sauvignon pour les blancs et Cabernet Franc pour le rouge) mais là s'arrête la comparaison. Ce sont des vins qui possèdent un caractère unique et qui ont un dénominateur commun : Le Plaisir! Et croyez-moi que vous en aurez a plus que soif... De quoi faire monter le "bonheur-o-mètre" à des niveaux jamais égalés!

Je tiens aussi à préciser que ces vins sont réellement bien travaillés et que l'expérience du vigneron y est pour quelques chose. Une vision qui s'est affinée au cours des 30 dernières années et que ce dernier caresse encore un rêve ou deux à réaliser. Je vous laisse les suivre et ne dévoilerai pas la surprise. 

http://labauge.com/

Bonne soif!

jeudi 19 janvier 2017

C'est cher ou c'est bon?

Beau, bon.... Le prix on s'en fout!


Je vois de plus en plus des suggestions de vins à petit prix. Pourquoi donc les chroniqueurs justifient le prix d'un vin? Est-ce qu'une personne qui boit un vin à 10$ a le même effet WOW qu'avec un vin à 25$? Est-ce que le consommateur recherche vraiment la qualité ou son but premier est de ne pas payer trop cher? Enfin, si un vin est au-dessus de vos attentes et que, par la suite, vous apprenez qu'il coûte 30-40 voire 50$, seriez-vous tenté d'en racheter où vous faites une croix dessus? Le sublime n'a pourtant pas de prix, l'art non plus (et bien d'autres attraits). Une personne me disait que si un vin est bon, vraiment bon, le prix n'a pas d'importance. Je suis en total accord.


Franchement, tout le monde y trouve son compte mais il y a toujours une place à la découverte et à parfaire ses connaissances. Le vin plus dispendieux n'est pas toujours le meilleur... mais il serait faux de croire que le vin à petit prix à les mêmes qualités qu'un vin qui coûte beaucoup plus cher. Avant de monter aux barricades, faites un peu de recherches et informez-vous de l'incidence du prix sur un vin proposé, ça vous semblera beaucoup plus clair par la suite.


Bref, à vos portefeuilles afin de vous procurer un vin fortifié qui vaut son pesant d'or : Lustau Los Arcos Solera Reserva Amontillado (code SAQ : 13035915, prix : 19.95$). Il titre à 18.5%, son nez de noisettes, d'amandes laisse entrevoir la puissance en bouche. Le liquide tapisse vos sens, l'alcool domine un court instant et puis des notes de noix refont surface. C'est gras, volumineux et d'une longueur à faire pâlir de jalousie bien des vins fortifiés. Si vous êtes - comme moi - un amateur des vins du Jura, vous serez aux anges! Cette bouteille, qui plus est, peut se conserver de 4 à 8 semaines au frigo afin de faire durer le plaisir sur une plus longue période. Avec des noix, du poulet aux champignons ou encore à la fin du repas juste pour le plaisir. Et croyez-moi, cette bouteille en est pleine.


Le Chili, ce ne sont que des gros vins rouges bien boisés? Certes l'élevage est souvent senti mais une nouvelle vision a aussi sa place. Je pense d'abord à Louis-Antoine Luyt et aussi à ce vin bien original : Falernia Syrah Reserva 2011 (code SAQ : 13099062, prix : 17.75$). Arômes boisés, de fumée, d'épices et mentholés. Très expréssif et en bouche, on demeure sur les épices et la menthe et en finale, l'anis. Une belle fraicheur et un vin d'accompagnement de très belle facture. Son plat? Braisé de bœuf à l’anis étoilé. Succès garanti.


Bonnes dégustations!