dimanche 31 janvier 2016

Un nouveau au Chili.

Le vin par croyance.

Peu importe ou le vigneron se trouve, c'est sa vision du vin qui l'emporte sur la signature locale. Je m'explique : Si un vigneron de souche française décidait d'aller faire du vin au Chili, il se peut fort bien que le vin issu de cette production ait une signature plus française que chilienne. Vous ne me croyez pas? Hé bien je vous souhaite fortement de déguster un vin de Louis-Antoine Luyt. Il est presque certain que votre mode de pensée fasse un 180 degrés d'un seul coup une fois la chose faite!

http://www.louisantoineluyt.cl/

La chance de déguster ce vin en question m'a été donnée hier au restaurant Montréal Plaza. Restaurant qui - en plus - de posséder un très beau décor, de proposer un service plus qu'attentif/professionnel et un menu à la hauteur de vos attentes, possède aussi une très belle carte des vins. Le vigneron était de passage au mois de décembre passé au restaurant lors d'une visite à Montréal. Les gens présents ont eu la chance de déguster ces vins qui sont acheminés ici grâce à l'agence Rézin.

Il a déjà travaillé avec Marcel Lapierre (aussi sous l'agence Rézin) et a apporté au Chili une signature bien à lui. Plusieurs autres cuvées sont élaborées par celui-ci. Le vin? Bien plus sur le fruit, la légèreté et possédant un bel équilibre. J'ai demandé à ce qu'on puisse rafraîchir un peu le liquide, ce qui lui fit le plus grand bien. C'est digeste, plaisant et ça ne se prend pas pour un autre. Du beau jus!

Existe-t-il d'autres maisons ou vignerons qui en font autant? Oui! La somme est de plus en plus grandissante et ce pour plusieurs raisons. Si votre pays d'origine est trop contraignant au niveau des demandes visant votre production (AOC, IGP, DOC, DOCG...). Parfois, c'est tout simplement par besoin de nouveaux défis. Ça peut être un placement/investissement sur le futur surtout quand le prix du terrain est très bas et qu'il prenne en valeur au cours des prochaines années. Une nouvelle vision qui approche enfin le vigneron à son idée du vin.

Des maisons champenoises l'ont fait, des vignerons venus de partout se sont dirigés eux aussi vers d'autres pays. C'est aussi le cas ici au Québec. Des vignerons d'origine française se sont établis sur nos terres pour le plus grand bien de notre histoire viticole. L'expérience qu'ils possèdent sont un atout majeur à l'avancement qualitatif de nos vins.

Serait-il juste de penser qu'une nouvelle vision est souvent la bienvenue? Je pense souvent que oui et avec monsieur Luyt la preuve est flagrante.

Bonnes dégustations!


dimanche 24 janvier 2016

Fidèle du vin.

Le vin, un partage avant tout.

Je me suis rendu récemment au Pastaga, vins nature & restaurant. La dame qui s'occupait de nous, était ravie que nous fûmes enclins à déguster des vins hors de l'ordinaire. Nous voulions des surprises. C'était le bon endroit pour ce faire!

Elle nous apporta quelques vins à déguster afin d'orienter nos choix. Un service de qualité sans nous presser, une attention particulière au partage. Nous avons pu déguster trois vins différents tout aussi bons les uns des autres. Bio, Biodynamie et Nature sont au programme comme le nom l'indique. Les vins sont aussi bien expliqués pour celui ou celle qui ne connaît pas très bien ce milieu ou ce type de vins. C'est, selon moi, la meilleure façon de faire apprécier encore plus ces vins qui demandent justement une ou deux explications.

Un grenache sur le fruit accompagnait à merveille la Poitrine de porcelet (laquée d’érable pancake + marinade de panais). Si vous vous y connaissez un tant soit peu dans le domaine des vins natures et cie, voici donc un endroit tout fait pour vous! Et si vous vous y connaissez un peu moins, c'est tout aussi tentant de s'y rendre afin de parfaire ses connaissances du vin en général. Une partie de la carte des vins est aussi exclusive au restaurant. Les prix sont honnêtes et la cuisine en accord avec les vins : une belle harmonie.

Belle dégustation (ailleurs qu'au restaurant cette fois-ci) d'un cabernet franc provenant du Domaine Sylvain Dittière Saumur-Champigny La Porte Saint-Jean 2013 (code SAQ : 12773182, prix : 34.25$) Conseil d'ami : carafez-le. Une fois ouvert, les arômes sont composées de fruit, de terre et d'air qui parlent la cerise, le cassis. le foin, des notes soufrées/pétrolées se poursuivent en bouche sur des tannins souples et une acidité fraîche. Le vin est très bien équilibré et la finale amère se dessine sur des notes mentholées. Un très beau vin qui ne fait - une fois de plus - que démontrer le talent des vignerons du coin et l'excellent potentiel du cabernet franc dans la Vallée de la Loire.

Dégustons et parlons vins!

dimanche 17 janvier 2016

Un accord lieu/temps.

Le meilleur vin dans le temps.

Quel est le meilleur vin que vous ayez dégusté? Était-il dans la barre des 500$ ou plutôt en dessous de 30$?

Le vin, que vous vous y connaissiez ou pas, possède toujours le même facteur lorsque la bouteille est ouverte : l'environnement. Ce que je veux dire par environnement est le lieu, les gens, l'esprit, le temps... bref, dans quelle situation allez vous déguster ce vin et avec qui?

Si je fais le tour de mon top 5, je me souviens d'un Beaujolais nouveau dégusté devant un feu de foyer seul, d'un vin du Jura dégusté avec ma copine un jour de vacances dans un endroit magnifique et d'une demi-bouteille de champagne pendant un moment magique. Aucun de ces vins ne dépasse la barre des 35$... pourtant ils m'ont laissé un souvenir plus que mémorable.

Et deuxièmement, le temps. Le temps de prendre son temps comme disait l'autre. Aucun stress, une fin de semaine consacrée à soi, pendant les vacances. Pourquoi un vin dégusté dans un domaine lors d'une visite est il meilleur qu'une fois dégusté à la maison? Si l'on tient compte du lieu et du moment, il se peut fort bien que tout les éléments qui entouraient cette dégustation soient plus valables que le vin lui-même. Prenez donc tout votre temps afin de dévoiler le charme du vin, il faut faire quelques efforts mais elles seront payées au centuple!

Si vous faites partie d'un club de dégustation, que vous dégustez à la va vite un vin à un comptoir ou encore que vous prenez un vin en ayant peu de temps, faites aussi l'exercice de déguster à nouveau les vins dans d'autres circonstances. Cette fois-ci, faites-le en lui accordant une plus grande plage horaire. Il est presque certain que vous lui trouverez d'autres qualités/goût/arômes qu'à la première fois.

Alors, voici un exercice pour la personne qui aimerait s'intéresser encore plus au vin : Faites en sorte de créer une ambiance que vous allez particulièrement apprécier. Que ce soit avec votre amoureux/amoureuse, avec la musique que vous aimez bien ou encore avec vos meilleurs amis... Faites en sorte d'avoir du temps et du bonheur. Ouvrez la bouteille et profitez!

Il y a de fortes chances que ce soit un beau moment accompagné d'un magnifique vin.

Bonnes dégustations!

samedi 16 janvier 2016

Le nez!

Les chances que vous allez aimer ce vin? 95%.

Comment? Humez-le pardieu!

Amateur, passionné, intéressé ou gentil buveur... écoutez bien ceci : Si le vin vous semble prometteur au nez, 95% de chance que vous l'aimerez de suite. 

Pourquoi? Tout simplement parce vos papilles gustatives et votre muqueuse olfactive sont des âmes soeurs. Si cette dernière vous indique que ce sera bon, de fortes chances que ce soit le cas sont envisageables. Un ingrédient qui possède des arômes très différents par rapport à sont goût - par exemple le fromage - est très rare avec le vin. 

Si vous placez votre nez au dessus du verre, il se peut fort probablement que vous soyez aptes à découvrir sur le coup si vous allez aimer ou non le vin qui s'y trouve. 

Faites le test suivant : Avant de boire/déguster le vin, plongez le nez dans le verre. Prenez quelques courtes inspirations, essayez de dépister les arômes. Que ressentez vous? Est ce que le vin est muet/bavard, intéressant/plat, vous donne-t-il envie de le boire ou vous aimeriez plutôt passer votre tour? Tout ceci se fait en quelques secondes. Par la suite, lorsque vous avez le vin en bouche, vous pourrez valider si votre nez vous a bien guidé -  ou non -  sur la bonne piste.

Plusieurs tests prouvent que le nez professionnel versus le nez amateur possèdent les mêmes attributs. La grande différence est que le professionnel aura un vocabulaire plus important afin de décrire ce qui se trouve dans son verre et qu'il pratique plus souvent que vous. Ce qui veut tout simplement dire que malgré le vocabulaire, il se peut fort bien que votre nez soit tout aussi valable - sinon plus - que celui du professionnel. N'est ce pas une bonne nouvelle? Un exercice très simple à réaliser si, lors d'une soirée ou d'une dégustation, vous pouvez sentir les arômes d'une série de verres. Par exemple, sur une série de 10 verres, vous approchez chacun des verres , l'un à la suite de l'autre, de votre nez et humez ce qui en ressort. Si le numéro 5 est votre favori, il est fort probable que ce soit réellement celui que vous allez préférer!

Est ce que cet exercice est sans failles? Presque pas. C'est le vin qui est prêt à boire qui sortira grand gagnant de cette pratique. Les autres sont ils pour autant mauvais? Pas le moins du monde. Il est plausible de croire que : Le vin demandera plus de temps à se dévoiler, il est bu trop jeune, il aurait du passer en carafe, c'est une production à grand échelle (ce qui en fait un vin générique) ou encore qu'il ne soit vraiment pas dans vos cordes... Tout ceci se peut. Alors, c'est seulement lorsque vous dégusterez enfin le vin, ce que le nez à omis vous sera dévoilé.... 

Mes dernières dégustations ont été accompagnées de repas et surtout de très bonne compagnie. Des vins qui m'ont donc laissé un souvenir très marqué. Est ce que j'aurais aimé tout autant ces vins dégustés seul? Définitivement pas. L'environnement, le lieu, la bonne humeur et tout ce qui fait partie du moment ou se déroule cette dégustation sont additionnés pour en faire un tout. 

Pratiquez donc votre nez en 2016!

dimanche 3 janvier 2016

Bon 2016.

On souhaite le vin.

J'aime toujours autant le vin et parfois, même si je suis de plus en plus difficile à être épaté, il me réserve - au détour - un beau cadeau.

Des repas des fêtes, il y en a eu. Avec la famille, les ami(e)s et ce, à des endroits tout aussi différents que la diversité de ces rencontres. Certes, il est de mise de faire un effort sur le choix des vins et des repas qui accompagneront ces belles bouteilles. Ces efforts vous seront bien certainement rendus au centuple.

La patience est de mise. Le temps est nécessaire. La concentration et la vision vont de paire... Tout ceci pour un souper? Oui! Dites vous bien ceci : Si vous allez dans un restaurant, vous voulez quelque chose de différent. Vous voulez être surpris, bien traité, investir dans un bonheur éphémère qui vous laissera un très beau souvenir. Derrière ce repas, un équipe travaille de longues heures afin de vous satisfaire. Donc, si vous voulez vraiment vous faire plaisir à la maison, vous devrez fournir quelques efforts au dessus de ce que vous fournissez habituellement lors de vos réceptions : ce sont les fêtes pardi!

Pour nous, la soirée dont nous sommes toujours très fiers, c'est bien celle du 31 décembre. Les bouteilles sont dévoilées d'avance et nous nous attelons à la tâche de les sublimer avec des accords à la hauteur de ces petites trouvailles faites tout au long de l'année. Des huîtres, sushis maison, recettes faites de nos mains avec beaucoup de soin et d'amour.

Un vin qui allait parfaitement avec les huîtres : Domaine Sclavos Robola de Céphalonie Vino di Sasso 2014 (code SAQ : 12485877, prix : 25.20$) avec son acidité bien marquée, ces notes de citron, son côté salin, était totalement à la hauteur.

Bien sur, nous avions d'autres blancs, des rouges... mais la vedette de cette soirée : un vin orange de Laurent Bannwarth - Pinot Gris QVERVI 2011 (code SAQ : 12544937, prix : 49.00$). Sur des arômes de pomme mure, de suède, terre humide, floral et notes de fruit exotique, un vin qui non seulement nous pris par surprise mais nous frappa de son charme unique. Accompagné de raviolis au porc cari/amande nappés de sauce à la crème... J'aurais aimé que le repas se poursuive sur la même assiette combiné au même vin.

Une année qui se termine sur la meilleure note possible.

Je vous souhaite de belles bouteilles, de belles rencontres, des amis avec qui partager et une santé d'enfer.

Bon 2016!