jeudi 30 mars 2017

Gins d'ici et d'ailleurs.

C'est tellement tendance que je me demande pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de vous parler de... Gin!



Le gin, spiritueux obtenu par la fermentation alcoolique d'un malt et aromatisé principalement à base de baies de genévrier, a le vent en poupe. On le remarque au 17 siècle pour la première fois au Pays-Bas. À l'époque, on le nomme le genever et au fil des ans il devient "gin". Deux grandes familles prennent les parts du marché : Le Genever (traditionnel et distillé sur place) et le London Dry Gin (achat d'alcool de base et mélangé par la suite, il peut provenir - contrairement à ce que son nom laisse présager - de partout).



Au départ, la boisson servait de remède à des problèmes de santé qui étaient surtout centrés sur les troubles de digestion. D'ailleurs, l'eau tonique aidant à mieux faire passer la boisson, qui était loin d'être aussi agréable au goût que maintenant, est devenue la base du gin tonic.


Plus récemment, la recette évolue et les aromates qui entrent dans son élaboration laisse beaucoup de place à l'inventivité/création. De la lavande, différentes herbes de partout, des algues, zestes de différents agrumes sont ces nouveaux ingrédients (et bien d'autres) qui entrent dans sa confection. C'est un monde en soit et les amateurs en redemandent.



Qu'en est-il de cette offre justement et comment on en profite? Le gin peut certainement se boire tel quel (et sur glace), avec de l'eau tonique ou encore en forme de cocktail. La dernière version peut se faire avec des gins plus génériques et moins avec ceux que je parlerai plus loin. Pourquoi? Tout simplement parce que vous en perdriez l'essence et la subtilité.


Après une dégustation de plusieurs gins, voici ceux que je vous recommande chaudement (À noter que je cite seulement les traits qui caractérisent la recette et qui font que le produit se démarque des autres) :



Romeo's (code SAQ : 12873984, prix : 38.25$). Ce gin québécois, très bien équilibré est marqué par des notes d'agrumes, poivrées et une finale sur la lavande. Superbe ajout à la famille du concepteur de Vodka Pure avec ce produit.



Bogart's Real English Gin (code SAQ: 12895112, prix: 65.75$). Ici, on approche plus de la version originale du London Dry Gin. Certes la baie de genièvre est bien présente mais sublimement accompagnée d'herbes fraiches, du zeste de citron et des notes florales qui rendent le tout très accrocheur.



St-Laurent (code SAQ : 12881538, prix : 48.25$). Les herbes font surface mais en bouche, la surprise vient de l'ingrédient spécial : les algues! Un côté salin qui est plus que digeste. Visitez le site internet et essayez de résister à l'appel du Bas Saint-Laurent : http://www.distilleriedustlaurent.com/


Et quand l'Allemagne s'y met, c'est du sérieux. La complexité de ce gin est à faire damner. Des herbes certes, mais de l'agrume, du floral et une longueur ou s'entremêlent tous les arômes comme par pure magie... À déguster sur glace ou en solo. Superbe! Monkey 47 dry gin (code SAQ : 12612063, prix : 73.75$). 47 plantes et aromates, ça vous dit?


Bonnes dégustations!








samedi 11 mars 2017

Super AOC!

Parler pour parler...


Je lisais récemment un article sur le système des AOC en France et ailleurs. Ce système, mis en place vers 1930, visait surtout à enrayer la surproduction, le métissage entre diverses régions dans l'élaboration des vins et surtout de faire en sorte que les vins gagnent en qualité peu importe la région d'où il provient. Mission réussie. Le système d'appellation d’origine contrôlée (AOC) a fait tout ça et encore plus. Il est devenu pendant des années une façon de reconnaitre un vin - dans une région de production précise - et lui assurer un gage de qualité.


Ce système encadre le producteur et lui donne la base afin qu'il puisse suivre des règles assez strictes sur les cépages autorisés, la taille de la vigne, la signature d'un endroit géographique précis, le rendement, etc... Bref, celui qui désire s'inscrire dans une AOC devra suivre ces règles afin de garder son titre qu'il affichera fièrement sur sa bouteille. Ce cadre lui permet aussi de faire partie d'un regroupement qui lui confère une visibilité auprès des consommateurs.


Mais voilà que la donne change. Non pas du point de vue des AOC mais bien au niveau de certains vignerons qui propulsent certaines régions, qualitativement, vers le firmament. Nommons-les, les nouveaux vignerons. Ceux-ci travaillent d'arrache-pied dans le but de produire des vins qui ont une signature bien à eux. Des vins d'artistes? Peut-être. D'artisans? certainement plus. Ils prennent racines dans un vignoble, analysent les sols, s'assurent que le rendement soit - souvent - au minimum afin d'extraire le maximum des raisins, mettent tous les soins possibles sur ce vin qui sera une suite liquide de ce que se retrouve en ces lieux solides. Ces vins sont donc une vraie représentation des divers endroits où ils sont produits.


Si le système d'AOC mis en place, par exemple dans la Vallée de la Loire, faisant une dégustation à l'aveugle lors du classement, il se peut fort bien que ces vins d'artisans sortent bons premiers? Alors, ils ne devraient donc pas être classés en Vins de France (qui selon la définition décrie les vins comme étant le bas de la pyramide qualitative) mais plutôt meilleurs que les AOC? Si tel est le cas, un nouveau système devrait avoir sa place dans le marché présent. Une super AOC? Ou encore une AOC supérieure? Ou mieux, une gamme de vins qui serait classé par région comme étant le meilleur de ce que ladite région peut produire... Soit supérieure au système mis en place il y a de ça plus de 80 ans.


De quoi plaire à certains vignerons qui grognent du fait qu'ils soient mis à l'écart en recevant le piètre classement "vin de France", mais surtout de leur donner une vitrine bien à eux et une visibilité qui donnerait le goût au consommateur d’y tremper les lèvres. Un nectar d’une si grande qualité mérite plus que ce qui a été mis en place depuis quelques décennies, un point c’est tout.

Bonnes discussions!


vendredi 10 mars 2017

Vendredi, je ris!

Facteur buvabilité niveau expert.


C'est, dit-on, composé de gamay majoritairement (100% selon la SAQ) et ce serait aussi accompagné de Poulsard minoritairement. Au nez, ça vous donne le goût de déposer le verre, ne serait-ce que pour vous y attarder encore plus... plus tard. La griotte, le noyau de cerise, le sésame grillé, un brin végétal ensuite, les épices juste un brin et en bouche le vin vous presse. Vous connaissez le mot gouleyant? S’il existe dans un dictionnaire visuel, vous devriez voir une photo de la bouteille juste à côté. Facteur buvabilité niveau expert je vous dit! Anne & Jean-François Ganevat La Jaja du Ben 2015 (code SAQ : 12883998, prix : 30.25$). Le vin demeure sur le fruit, supporté par une acidité bien présente, des tanins soyeux et ça rigole comme rivière à la fonte des neiges. Si vous connaissez des non-amateurs de gamay dans votre entourage, servez-le à l'aveugle et clouez-lui gentiment le bec.


Un riesling, c'est toujours sucré? Faux! La preuve? Domaine Barmès Buecher Herrenweg Riesling 2015 (code SAQ : 11153117, prix : 27.15$). De la pomme, du minéral et un tantinet floral sont les arômes que l'on ressent au nez. En bouche, c'est superbement équilibré entre ces arômes, une acidité franche et tout de même bien du gras et une amplitude marquée. Superbe vin que vous saurez apprécier seul, juste pour le plaisir de bien le déguster.


Au resto apportez votre vin autour d'un bon steak? Montecillo Crianza (code SAQ : 00144493, prix : 15.55$). C'est du fruit mur, une belle structure, des notes boisées et avec la viande, non seulement ça fait le travail, c'est parfait! Les vins d'Espagne sont - dans mon cas - souvent une très belle découverte. Celui-ci ne fait pas exception. Les vins de Wine Gurus sont ma découverte de l'année 2016. D'ailleurs, le Priorat "The Wine Gurus Maquinon 2015" est disponible en ligne au moment où j'écris ces quelques mots : Achetez vite!


Finalement, une de mes régions fétiches vient de monter la barre encore une fois. Le Beaujolais, je le dis depuis des lunes, ne cesse de produire ce qu'il y a de plus beau. Les prix, je l'écris depuis des lustres, ne cesseront d'augmenter... C'est le temps d'en profiter avant de nous arracher une nouvelle région. Domaine J. Chamonard Fleurie La Madone 2015 (code SAQ : 13108096, prix : 34.75$). Une soie, une route des soies qui tapisse votre intérieur de beau... Des arômes de cerises, un brin épicé, des notes de poivre et en bouche, c'est du fruit certes, la fin vous laisse sur l'anis. Déroutant? Plutôt intriguant et magnifique. Une autre facette de ce grand vignoble et de cette magnifique région qu'est le Beaujolais. Bravo!


Bonne degustation!