mercredi 25 février 2015

Le goût du vin, une dégustation à la fois.

Dégustation express entre 2 bouteilles. 

Ha! les joies de la dégustation. Elle m'apporte tellement de belles surprises, de découvertes et de nouvelles pistes pour foncer droit vers ma ruine... Mais que non, le vin est tellement enrichissant qu'il devrait être réduit et non-imposable, pas mal mieux que le 0.5% que la SAQ aimerait donner en valeur-remise sur achats! Mais bon, cessons de rêver et revenons-en à nos moutons. 

Je commentais un vin de la région de la Loire lors de mon dernier billet. J'aime tellement la région lorsque le coup de coeur est au rendez-vous. Le vin dont je parlais était un superbe vin blanc de la région et plus précisément de l'AOC Vouvray. Cette appellation qui produit du sec au moelleux est capable de vous procurer de très belles émotions. J'aime tout particulièrement - au travers le vaste vignoble de la Vallée de la Loire- le chenin blanc (justement!), le sauvignon blanc, le cabernet sauvignon et le gammay. Même si ils sont moins dans le "spotlight" que bien d'autres régions, je vous suggère de vous y attarder. Surtout si vous êtes un amateur de vins portés sur la finesse et la minéralité.

Pour en revenir à la dégustation, je me suis rendu cette semaine à une SAQ afin de voir ce qui se cachait derrière l'appareil qui me distribue quelques onces de vin à la carte. Quelques maisons très reconnues faisaient les belles derrière la vitrine. Le prix - au verre- défile de gauche à droite dans un ordre logique que je m'efforce de calibrer dans une suite gustative allant du vin modéré au vin corsé. Cette fois, les grandes maisons ou les classiques, me décevaient un tant soit peu. Fût-ce un effet millésime, une mauvaise décision du vigneron? Je laisse le bénéfice du doute et je crois encore en eux! Par exemple, le Heinrich Blaufränkisch 2013 (code SAQ : 10768478 à 23.15$) était presqu'une copie conforme de certains Beaujolais tant il était sur le fruit. Pas de mal! Mais si je compare aux anciens millésimes qui possédaient ce fruit, aligné aux notes végétales et cette teneur qui me rappelait le cabernet franc, son intensité semblait bien moindre. Est-ce là une nouvelle signature? Tout de même un bel équilibre et un vin de soif par excellence.

D'autres maisons donc, bien connues, semblaient en pause ou en réflexion sur les vins proposés. Pourtant, je ne suis pas près de ne plus acheter de leurs vins! Je crois en l'immense talent de certaines d'entre elles et je les conseille énormément à celui qui veut bien découvrir le réel potentiel d'un vigneron de talent. 

Alors, surprise! Pendant que je me plaisais à vouloir (re)déguster de ces beaux classiques, je tombais soudainement - et par pur hasard - sur cette bouteille : Guerrieri Rizzardi Tacchetto Bardolino 2013 (code SAQ : 12132465 à 19.50$). Au visuel, le vin est de rouge rubis presque transparent. J'aurais cru, si je ne m'étais fié qu'à l"oeil, que le vin ne possédait pas nécessairement de matière et aurait été sur le fruit uniquement. Et bien.. Au nez, il est sur des arômes floraux, de fruit rouge( bien exubérant) et sur des notes de viande grillée, une très belle complexité. En bouche, l'acidité est fraîche, les tanins souples, les arômes reviennent sur le fruit et se termine sur une pointe végétale et fumée (vieux bois). C'est très beau et surtout d'une finesse et d'un équilibre qui saura déclasser de bien belles maisons au passage! Prenez y grand plaisir pendant qu'il est en succursale. Partagez le avec une personne que vous appréciez bien, elle saura vous en être reconnaissante!

Bonnes dégustations!

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