mardi 3 février 2015

Le prix ou le goût?

Entre l'amateur et le consommateur, la guerre des prix fait rage.

C'est tout simple, d'un côté le goût sans prix et de l'autre le prix sans goût. C'est exagéré comme comparaison mais ça se résume à peu près à aussi peu... Nombre de fois j'entends une personne, un ami, un collègue me parle d'un voyage qu'il a fait en Europe et la différence des prix entre là bas et ici (au Québec). Il s'agit d'un consommateur : il ne connaît pas les producteurs, les cépages, les appellations et ne porte rarement attention à ce qui se trouve dans son verre. L'amateur lui, s'intéresse, écoute, déguste et comprend le prix en fonction du vin en question.

Est ce que l'un des deux est favorable à la SAQ et au marché québécois? Pas du tout, il faut juste comprendre que ce sont deux portraits complètement différents de consommation. La beauté de la chose? La SAQ s'efforce de plaire aux deux types et il faut bien dissocier l'un de l'autre sans les mélanger! De mon côté, j'aime les deux même si je suis un grand amateur de vins. En fait, je saoule rarement une personne de longs discours sur le vin et je lui laisse plutôt opérer son charme seul.

Alors, le but de ce billet est le suivant : je ne citerai, n'argumenterai plus avec les personnes, professionnelles ou non, qui parlent de prix sans comprendre le travail qui se trouve derrière la confection d'une bouteille - peu importe laquelle - ! Il est injuste de parler de prix sans s'informer, un tant soit peu, du travail fait aux lieux de production.

Les grands châteaux travaillent d'arrache pied afin de faire briller les appellations et les vins qu'ils conçoivent. Les petits producteurs font tout ce qui est en leur moyen pour amener leurs vins à un niveau plus qualitatif. Dans les deux cas, le prix de la victoire - aussi petite soit-elle - est le fruit de nombreux efforts qui demandent énormément de temps.

Et pour les prix? Et bien ce sont de gros producteurs qui possèdent d'énormes vignobles - ou qui achètent de nombreuses tonnes de raisins - pour faire de la production de masse. Un point c'est tout!

Morale de l'histoire : peu importe le type de consommateur que vous êtes, il se trouve certainement quelques vins qui feront votre affaire ou qu'il se trouvent. Plusieurs options sont offertes à qui sait bien s'y attarder. Les dépanneurs, les succursales de la SAQ, les agences d'importation privée, les épiceries... dans la tranche de 8$ à 500$!

Des exemples à la SAQ? Eco Trail Cabernet Franc / Chambourcin à 12.20$ et Château Beauséjour (Dufau-Lagarrosse) Premier grand cru classé 2010 à 450$. Je vous laisse le soin de faire des recherches sur les deux producteurs si vous vous posez des questions sur la différence de prix.

Bonnes découvertes!

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