mardi 7 avril 2015

Les sept péchés du Capital.

Qui fait du bon vin et qui doit être recalé? 

Si vous avez regardé le reportage vers le lien envoyé hier, bravo! Si non, et bien voici un résumé et quelques lignes pour enfin pouvoir choisir un vin sur mesure juste pour vous.

Dans le reportage, une ascension vers la catastrophe du vin produit pour le seul but de faire du pognon. Des propriétaires peu scrupuleux qui n'ont rien à envier à ceux qui ont été pointés du doigt pour avoir trop mis de produits chimiques dans leurs vins. Ils viennent eux aussi des États-Unis? Que non! De la France et nulle part ailleurs... comme quoi la production à très grande échelle est souvent la même peu importe le capitaliste derrière sa barre.

Je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, loin de moi cette idée. Il ne faut pas croire que n'importe quel producteur qui achète son raisin est - sans aucun doute - mal intentionné. Il existe encore des gens qui prennent (vraiment) la santé des autres au sérieux et la qualité de leur production du même coup. Malheureusement, il existe aussi des gens qui appliquent des recettes sans se poser de questions sur le résultat ou l'issue finale. Ce sont vraiment ces derniers qu'il vous faut éviter.

Comment bien vous expliquer, en ces temps religieux, ce qu'ils font de mal? J'ai tout de suite pensé aux sept péchés capitaux... il se peut fort bien que ce soit le dernier parallèle que je fasse avec la religion, veuillez donc accueillir avec indulgence les propos qui suivront, je vous en remercie d'avance.

- La paresse :

Le vigneron ne se pose pas de questions et traite la vigne aux moments précis ou ces étapes doivent êtres exécutées. Il ne regarde pas l'état sanitaire de ces raisins, il pulvérise des insecticides et autres produits chimiques bon an, mal an. Au moment de vinifier, il doit commencer la fermentation avec des levures du marché puisque ces raisins ne peuvent pas commencer une fermentation alcoolique d'eux mêmes (à cause des traitements dans la plupart des cas). La paresse mentale est souvent accompagnée de moyens motorisés, ça va plus vite et ça demande moins d'efforts.

- L'avarice :

Puisque la production coûte si cher, il ne faut dépenser outre mesure et en tout sens. Le but ici est de sauver sur les dépenses inutiles... à tout prix! Si une barrique de chêne coûte 600 Euros et que des bâtons - ou copeaux - en coûtent 60, et bien on y va avec le moins cher. Ça prend moins de temps et ça coûte moins cher... faudrait être fou pour vouloir faire autrement! Bref, on coupe sur la qualité pour profiter encore plus de son profit. Le résultat est amusant puisque nous sommes sur des vins à boire maintenant et qui vieillissent très mal. Ça vous donne une idée sur la demande auprès des consommateurs?

- La colère :

Faut pas leur dire quoi faire hein! Non mais... ça fait 200 ans que nous travaillons de la sorte, aux barricades! Et puis tout le monde fait de la sorte et c'est pas vos oignons.... Autrement dit, le regard est perçant, les propos mal perçus et il n'en faut pas beaucoup pour que le vigneron se sente visé, ou plus souvent... frustré!

- L'envie :

Si toute l'appellation travaille de la même façon, je me demande bien pourquoi je réussis moins qu'eux? L'envie à déjà poussé des vignerons à saboter (pour vrai) des vignobles voisins parce que ces derniers avaient "trop" la cote. Attention, si on combine la paresse à l'envie, nous sommes sur un mélange qui équivaut à une catastrophe inévitable.

- La gourmandise :

Celle-ci est facilement combinable à l'avarice. C'est tout simple, on commence avec un petit vignoble, on se casse la tête sur le comment du pourquoi on ne peut rejoindre les deux bouts. Un autre vignoble est mis en vente, on grossit un peu, on achète du raisin aux voisins, on grossit pas mal, on se paie un expert marketing, les ventes augmentent (enfin!), on en veut plus.... vous voyez le topo? Regardez le documentaire et ça vous sonnera une cloche promis!

- La luxure :

Le luxe est de pouvoir promouvoir son vin sur la planète entière mais surtout de donner une image à la hauteur des ventes que l'on vise. Mais lorsque l'on regarde de près le péché comme tel, il est plus relié à la sexualité... Alors face au vin, elle serait plus axée sur la déification de la bouteille. Une image qui incite au désir, aux sentiments qui frôle l'émotion érotique évoquée par une ou plusieurs bouteilles. J'y vois donc un parallèle avec le buveur d'étiquette ou encore - de l'autre côté de la production - de la maison qui spécule afin que vous puissiez caresser le rêve de boire un jour de ce cru mythique.... c'est jouissif!

- L'orgueil :

Mon vin est le meilleur au monde point à la ligne. La façon de faire est tracée, la recette est toujours la même, le résultat est évident et si vous n'êtes pas convaincu : voyez les ventes par vous même! Bref, rien à apprendre et rien à battre des autres. Le vigneron - ou la maison - est le meilleur critique et tout ce qui se dit de travers/constructif est totalement futile...

Conclusion et retour sur le reportage. Si vous aimeriez mieux aiguiller vos choix sur l'achat de vos vins, faites des recherches sur le vigneron, la maison, la compagnie qui produit le vin en question. Le fait que le vin est cher n'est pas synonyme de qualité et qu'il soit moins cher l'est tout autant. Tout est dans la manière de faire, l'empathie et le bonheur d'autrui!

+ La sagesse : Ayez le confort et le front de choisir ce que vous voulez. Acceptez de le faire pour les meilleures raisons qui soient : le plaisir. Celui dont vous pourrez profiter longuement, qui vous fournira un bonheur auquel notre vin quotidien est le parfait partenaire du moment présent... et de l'avenir.

Bonnes recherches!

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