mercredi 29 avril 2015

À bonne attente, bon vin.

L'effet millésime, il est bon ou pas?

Une vague, qui dure depuis quelques années, fait le malheur des uns et le bonheur des autres. Les amateurs de longue date n'y comprennent plus rien et les fournisseurs qui veulent vendre encore plus de vins se frottent les mains. Qu'est ce donc que cette vague? Ne plus attendre avant d'ouvrir une bouteille et la boire quelques minutes/heures après l'avoir acheté.

Sur certains vins c'est désastreux et sur d'autres ça ne fait que lui rendre service. Il existe certainement de quoi plaire à n'importe qui, peu importe ce qu'il/elle aime. De grands vins de Bordeaux demandent une moyenne de dix ans avant d'atteindre un potentiel buvabilité intéressant. Il en est de même avec plusieurs vins de la Toscane, Bourgogne ou de la Rioja qui visent le long terme et font en sorte que leurs vins puissent traverser les années et se bonifier par le fait même. Est ce que ça veut dire que tout les vins de ces régions sont de la même trempe? Pas du tout.

Tout dépendant du cru, du terroir, du millésime, de la façon dont le vin est élevé et bien sur du coût... tout ça aura un effet sur la durée de vie de votre vin. Mais voilà, la plupart des consommateur, moi inclus, buvons le vin trop jeune. En restauration dans la région montréalaise et même québécoise, les vins offerts proviennent majoritairement de millésimes très récents. J'ai fait un large survol de plusieurs cartes de vins disponibles en ligne et la plupart des vins proposés sont à peine âges de 2-3 ans. Je ne parle pas d'exceptions mais bien d'une majorité.

La SAQ offre les vins dès leurs mise en marché de la part des maisons et vignerons de ce monde. Alors, il n'en tient qu'au client de se procurer ces vins dès qu'ils sont disponibles. Si nous avions un service de cavistes ou même un réseau indépendant (ou sous l'aile de notre monopole), il se pourrait fort bien que ces maisons dénichent de vieux millésimes auprès de vignerons/maisons juste pour le plaisir! Fait à noter, si vous lisez les quelques commentaires - soit sur le site de la SAQ ou en ligne vers d'autres sites - vous pouvez avoir une idée du meilleur moment afin d'ouvrir votre bouteille nouvellement achetée. Le potentiel de garde fait souvent partie des notes de dégustation fait par l'un de ces sites. 

Autre facteur très important : procurez vous un cellier fiable ou trouvez vous un coin dans votre sous-sol si vous voulez faire vieillir ce bon vieux vin. Idéalement, entre 12 et 14 degrés celcius et un haut taux d'humidité sont nécessaires. La température basse stabilise votre vin et l'hygrométrie empêche le bouchon de sécher et ainsi abîmer votre précieux liquide. La meilleure manière de voir son évolution? Ouvrir une bouteille par année et se rendre compte par soi-même si le vin est prêt à boire ou doit être attendu encore un peu... voire beaucoup!

Bonnes découvertes!


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