lundi 1 juin 2015

le BIBeron!

Mauvais karma... le BIB, c'est pas du bide!

Mon dernier billet parlait des vins vendus en formats différents que la traditionnelle bouteille. En vérifiant de plus près sur le site de la SAQ, j'en ai vite conclu que nous sommes loin d'offrir une vaste sélection de produits en  formats autre que celle-ci.

Est ce que l'aura du vinier plane encore sur le goût du vin tel le Beaujolais nouveau sur les crus de la même région? Voyons voir l'offre de la SAQ : 18 formats emboîtés (4 litres) de régions différentes sur des vins de tables pour la plupart. Donc des vins très génériques sans appellation particulière. Le prix de détail se situe entre 7.31$ à 12.42$ (le prix indiqué est celui d'une bouteille de 750ml une fois la division faite à partir du format 4 litres). Si nous comparons avec la réelle bouteille de verre, le prix va de 9.00$ à 6430$ (juste pour l'anecdote, c'est un grand cru bordelais sur le millésime 1949!)... mais bon, une fourchette de prix très vaste est disponible sur une immense quantité de produits en format de 750ml.

En voici quelques exemples : 

 + de 200 vins à moins de 12.00$
 + de 400 entre 12.00$ et 15.00$
et finalement + de 1500 entre 15.00$ et 20.00$

Alors, pourquoi un manque si flagrant du côté du vin sous vide? Son lourd passé, son manque de prestige, sa trop grande quantité par boîte? Tout ça ne sont que des excuses bidon qui demande une plus grande réflexion! J'ai déjà expérimenté le même type de vin dans un resto et il était magnifique. De plus, c'était très divertissant de se faire servir de la sorte et totalement hors du commun! Une belle expérience? OUI!!! Alors, je veux déconstruire le mythe dès maintenant.

Son lourd passé... on parle de vinier (j'ai en mémoire un très bon numéro de Rock et Belles Oreilles sur le sujet...) mais il serait grand temps de changer de nom. Le vin sous vide, le BIB, WIB (wine in box), VIB (vin en boîte), LE format, l'éconovin (trop réducteur?), la boîte à vin (c'est rassembleur non?). Enfin, je ne travaille pas en agence de publicité - vous avez certainement déjà remarqué - et je ne crois pas que plusieurs maisons se rallient afin de donner à ce format un autre nom que celui que nous n'aimons plus, mais alors là... plus du tout! Il faut donc, comme tout bon vendeur, que le message passe par la voix. Celle des employé(e)s de l'état (mieux connu sous le nom de SAQ), des agents à travers notre province, sommelier(e)s et autres personnes oeuvrant dans le milieu du vin au Québec

Son manque de prestige... Avec ce qui est dispo sur le site de la SAQ, la tendance n'est pas prête à renverser de si tôt. Il manque de choix un point c'est tout. Le transport est moins cher, le format peut réduire le coût de revient puisque les matériaux sont moins dispendieux. En fait, ce qu'il manque c'est un joueur important. Un vigneron de renom, une maison qui a une image bien dorée et surtout un produit de réelle qualité. Si après tout ça le produit reste sur les tablettes, c'est que le travail qui reste à faire est d'en parler... en bien!

Sa trop grande quantité... Le vin sous vide peut durer des semaines durant. Alors, si vous êtes un type à savourer un verre de temps à autre, il se peut très bien que ce soit votre nouvel ami à table! D'un autre côté, si le prix demeure sous la barre du 15.00$, la qualité ne peut qu'être meilleure que celle en bouteille et ce, toute catégorie confondue. Alors, qu'est ce que la SAQ attend avant de passer à autre chose? Pas assez de profit sur le format, de formation, de connaissances ou de bon vouloir? Malheureusement, je ne peux répondre à cette question. 

Toutefois, la vraie question demeure : est-ce que vous en achèteriez si vous saviez que le prix en vaut la mise? Dans mon cas, la réponse est oui.

Bonne discussion!

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