mercredi 18 juin 2014

Le prix des vins.

Est ce que le vin aura un autre tournant majeur en France au cours des prochaines années?

La crise du phylloxéra a changé du tout au tout la face du vin en France à partir de 1863. Des années ont été nécessaires à trouver une solution qui ravagea presqu'entièrement les vignes. Ce puceron, qui voyait son cycle de reproduction sur une période de trois ans, anéantissant les vignes par millier. De plus, la solution (remplacer les pieds de vignes et y greffer des portes-greffes) changea à tout jamais le visage du vin français.

De nos jours, c'est la flavescence dorée qui semble causer bien des maux de tête aux vignerons. De la Bourgogne à la Champagne, aucune solution n'a été trouvée jusqu'à maintenant. Il existe bien sur des traitements qui font en sorte que le problème ne progresse pas... mais il n'est pas encore enrayé! Des traitements qui consistent à pulvériser à grands coups d'insecticides et autres produits dommageables pour les futures générations qui prendront la relève... Et que dire de ces deux régions qui parviendront, dans un avenir certain, d'obtenir le statut de "site exceptionnel" de la part de l'UNESCO? Une balise supplémentaire pour les générations futures...

Des températures qui permettent à certains propriétaires -situés plus au nord - d'avoir de meilleurs rendements et surtout de meilleures conditions climatiques aux vignobles. Pourtant plus au sud - et même ailleurs - des averses abondantes, de la grêle, et tout ce qui faut pour gâcher la maturité du raisin donne des cheveux gris à bien des vignerons. Surtout si celui-ci vit sur la corde raide et voit sa production réduite de 25 à 40% sur une année. Il devra bien aller chercher ses recettes d'une façon ou de l'autre pour ne pas mettre la clé dans la porte définitivement. Qui en profite au bout du compte réellement?

Le passage à la culture bio ou biodynamique, ajoute des coûts à la production et du fait, à la bouteille qui se trouve sur l'étalage de la SAQ la plus près de chez-vous. Bordeaux est certes le moteur économique par excellence de la France dont la façon ou le marché est régi comme à la bourse. Leur façon de faire risque peu de faire légion mais une chose est certaine, la France doit montrer un visage autre que celui qui semble faire fureur sur la planète vin : plaire au consommateur. Pour ce faire, un coût doit être payé. Ce n'est pas que le consommateur qui le paiera, mais bien les vignerons et tous les acteurs du monde vin.

Tous celles et ceux qui pensent que les vins de Bordeaux sont les seuls à avoir vu leurs prix monter de façon vertigineuse au cours des  (disons 30) dernières années... détrompez-vous! Faites le test suivant : 

1- Trouvez un vin que vous aimez bien de la région française.
2- Comparez le prix lors de votre premier achat.
3- Suivez ce prix au cours des prochains millésimes.

Si le prix n'augmente pas de façon substantielle, la vie vous sourie! Si toutefois le vigneron gagne en popularité, vos chances de voir ce vin rester au même prix, fondent comme neige au soleil! 

Morale de l'histoire? Suivez bien vers ou se dirigeront les vignerons de la région française. Si ils désirent plaire et faire dans le court terme, les prix risquent de rester les mêmes (je doute très fort de cette logique). Si ils décident de faire ce qu'ils ont toujours fait (garder une hiérarchie de leurs vignobles/appellations et niveler vers le haut), les prix de toutes les régions (incluant Bordeaux), continueront de monter progressivement au cours des prochaines années.... et dans certains cas, très rapidement!

Puisse cet article vous être profitable.

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