dimanche 22 mars 2015

Et un peu de poivre en grains?

De l'#arsenic dans ma #piquette?

Ha non, on parle plutôt d'un des meilleur vendeur de la SAQ, alors tout va bien mesdames, messieurs.

C'est quoi d'ailleurs de la piquette? Au départ, il s'agissait d'un breuvage légèrement alcoolisé obtenu lorsque l'on arrosait un marc de vin avec de l'eau. Le marc est la partie solide du vin, soit la peau et la pulpe du raisin. De nos jours, l'on presse ce dernier pour obtenir un vin plus structuré ou encore on s'en sert pour faire de l'engrais ou autre... Alors moi, je me verrai bien en train de boire une piquette de luxe autour d'un petit feu de camps entre amis, j'y vois aucun problème! Ce terme est employé maintenant pour désigner un vin de piètre qualité un point c'est tout.

Et l'arsenic? Et bien quand vous avez de bien grands vignobles et que de plus vous achetez des raisins à gauche et à droite, il devient difficile de retracer tout ce qui se trouve dans ces beaux cépages. Des produits chimiques, des désherbants, des fongicides, insecticides (ça sonne comme homicide comme disait l'autre) sont employés à-la-va-vite pour que tous ces beaux cépages arrivent à pleine maturité. Après tout, il faut bien que l'économie tourne et si vous vendez vos raisins à une compagnie et que ceux-ci ont fixé le prix au poids, vous seriez gagnants d'en faire pousser davantage. Ça vous rappelle pas la France des années 1800 ou les règles qui allaient mettre de l'avant un vin de meilleure qualité commençait à se dessiner? 

Et les barils de vins qui arrivent en sol québécois pour se faire embouteiller? Je me souviens de la maison des futailles et ça me disait que les vins étaient embouteillés ici au Québec. Cette même maison est maintenant une propriété de Kruger (ceux qui font aussi dans le vin, le carton, le recyclage, l'énergie et le forestier... entre autres) et il se peut fort bien que la SAQ soit devenue l'un de ses nombreux clients. Donc, une fois ces vins - une fois arrivés en citerne au Québec - ils seront agencés et embouteillés. Les chimistes font ensuite quelques manoeuvres pour que ces vins soient un tantinet à la hauteur du palais... québécois! Un peu de celui-ci pour donner du corps et de celui là pour le fruit et enfin ce petit dernier avec son acidité bien placée pour lui donner du "pep", et bois-là! Si vous demandiez - comme la chanson - "et un peu de sucre en poudre?" il se peut fort bien que le chimiste réponde par l'affirmative afin de bien compléter sa petite recette!

Pour finir sur une bonne note, je vous suggère un vin qui vaut largement son prix : Chardonnay Campagnola Veneto i.g.t. (code SAQ : 12382851, prix (en spécial) : 11.95$ et régulier : 13.45$) C'est léger, frais, et bien équilibré. Un vrai vin d'été et d'apéro par excellence. Faites en provision et je vous garanti que vous allez être la nouvelle star en conseil vins! Et de plus, je vous garanti que vous ne pourrez pas trouver mieux au dépanneur ou en épicerie dans cette gamme de prix, promesse de Steve. Et vous savez quoi? La famille Campagnola achète à plus de 50 vignerons, en plus de posséder ses propres vignes, les raisins qui serviront à produire ces vins. Comme quoi il est possible de faire bien même à gros volume!

Bonne lecture!

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