mercredi 18 mars 2015

Mes vins préférés.

Le goût du vin vrai, celui qui laisse un merveilleux souvenir.

Retour sur dégustation  - la plupart des vins étaient bios ou encore biodynamiques -  de cette fin de semaine. 

Je me fais poser la question de temps à autre à savoir quels sont mes vins préférés. Honnêtement, je préfère la France et de loin. Ce n'est pas bien de favoriser une région à une autre et je sais très bien qu'il me reste quelques belles surprises à faire sur différentes régions que celle-ci. J'en suis fort conscient. Mais si je pense aux meilleurs moments de dégustations au cours des dernières années, la France possède le pole position. Je garde toujours en mémoire ce viognier en appelation Condrieu de Pierre Gaillard servi sur saumon farci aux crevettes et asperges, une bombe! Ce Morgon de Lapierre, ce chardonnay de Tissot, Ce chenin de Leroy et cet autre de Joly... la liste est longue et me rappelle à quel point cette région est si superbe pour ces vins. J'ai presque peur de rencontrer les vignerons du fait de briser cette magie qui me fait tant aimer leurs vins.

Certes le Jura m'épate toujours, ces vins possèdent une signature qui ne fait qu'un avec mon ADN. D'autres régions sont aussi au sommet de la qualité et de la finesse que j'aime tant. C'était le cas en fin de semaine avec de belles surprises. Pourtant, j'attendais énormément de ces vins et il eut été possible que je sois déçu vu mes attentes. Cependant, ce ne fut pas le cas et de loin. Je vous parle ici d'un vigneron qui n'est pas encore représenté au Québec. J'entends de la part des agences qu'ils ont déjà assez de vignerons de la Loire et que leur portefeuille ne peut plus vraiment en accueillir. N'étant qu'un amateur, je ne peux me résoudre à une telle réponse.

Le Domaine de la Charmeresse donc - ce sont de ces vins dont je voulais vous parler - officie dans la région d'Anjou et plus précisément à Côteaux du layon-Faye d'Anjou. Ces vins sont de très près ce qu'on peut retrouver de plus naturel mais très loin de ce qu'on peut appeler un vin sans goût! Le blanc et le rouge étaient tout les deux du millésime 2013. En blanc, avec Clos des Oussigoins, nous étions sur ce qui pourrait être au visuel près d'une macération pelliculaire. Le vin était d'un jaune paille très foncé, et opaque sans dépôts apparents. Au nez, des notes salines, de pomme mure, de la cire, c'est expressif mais en finesse. En bouche, je reviens sur la pomme et cette minéralité à peine perceptible au nez. C'est très riche, frais et d'une texture et un toucher de bouche très précis et droit. Un vin de gastronomie pour consommateurs avertis, mais surtout un vin vivant comme très peu savent le faire.

Le rouge, Le Pin Perdu, est d'une couleur grenat aux reflets pourpres. Même si il s'agit de cabernet sauvignon, il me semble que le cépage a bel et bien été travaillé différemment. Certes il possède ces arômes typique de cassis mais le minéral semble être très bien intégré au fruit. En bouche, c'est frais et les tanins sont fondus, c'est un vin très sur le fruit et d'une buvabilité incroyable. Bref, ne pas avoir su que c'était du cabernet sauvignon, je me serais dirigé vers tout autre chose. Un vin de plaisir +++, voulant dire que ça va plus loin que ce simple vin qui n'est que sur le fruit. Ici une trame de fond accompagne le tout.

Alors, je les trouve comment ces vins et quel est le point commun de ceux-ci? Je les trouve sublimes et ils ont ce que j'appelle de la profondeur. Ce sont des vins de gastronomie certes mais qui peuvent très bien être appréciés tel quel (surtout pour le rouge).

Je serai agréablement surpris le jour ou ces vins trouveront preneur au Québec. Et je vous le dis, réservez moi une caisse de chaque... je suis preneur!

Bonnes découvertes!

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